« Et si tu parlais de l’ouverture d’esprit ! »
Cette semaine, j’ai eu la joie d’accueillir au presbytère ma sœur et deux de mes neveux.
Elle a eu la même éducation humaine et religieuse que moi, à Hasparren. Puis nos
chemins se sont séparés jusqu’à refaire « route ensemble » depuis peu de temps, suite
à des accrocs de la vie. Mais nous restons bien différents…
Ces retrouvailles furent des plus agréables, colorées de bons petits repas, d’une
randonnée merveilleusement ensoleillée depuis ND de Guadalupe jusqu’au Cap du
Figuier, de nouvelles partagées sur leur vie, ma vie, notre famille, nos amis, nos façons
de voir l’existence, la force de l’exemple…
Mon neveu, Quentin, trouve sur son smartphone la newsletter de notre nouveau site
et il en admire la qualité. Je ne suis pas sûr que son contenu l’enchante mais finalement
Et je leur demande : « Vous pourriez me donner un sujet pour les quelques lignes que je
vais faire pour la newsletter de vendredi ? »
Ils réfléchissent… : « Et si tu parlais de l’ouverture d’esprit ?» Et ma sœur précise : « tu
vois, je pense que ça va plus loin que la tolérance ».
Ma famille est repartie ce soir ; me voilà devant mon petit exercice. Je leur ai promis de
vous partager une ou autre pensée sur l’ouverture d’esprit ; vous compléterez par
= D’abord, l’ouverture d’esprit ne peut se vivre que si les personnes ont le souhait de se
rencontrer, de se parler… et de s’écouter. C’est la belle culture de la discussion, du
débat patient et calme, sans couper la parole à l’autre. Cette écoute doit être d’autant
plus attentive que le réel est complexe dans notre monde en mutations.
= L’ouverture d’esprit peut alors travailler en soi : oui, travailler car la pensée de l’autre,
ses idées, sa manière de vivre, sa façon d’agir ne doivent pas glisser sur moi comme
« l’eau sur les plumes d’un canard » mais entrer en moi, agir en moi, vriller mon cœur
et mon intelligence, jusqu’à me dire : « Je ne suis pas le seul à avoir raison contre tout le
monde » et ensuite « Qu’ai-je découvert d’intéressant dans cet échange, cette
= Et cela va au-delà de la tolérance car celle-ci admet que l’autre a son idée et on se
quitte ainsi ; tandis que l’ouverture d’esprit fait son chemin en moi et en l’autre jusqu’à
nous faire devenir un peu différents, jusqu’à grandir ensemble. C’est là une vraie
rencontre. L’autre m’enseigne quelque chose. Il n’y a ni gagnant ni perdant.
= Pour autant, je ne suis pas obligé d’adopter sa façon de penser et d’agir, ni lui la
mienne, mais un peu de l’autre habite en moi et je peux commencer à faire avec lui un
chemin d’amitié, de fraternité qui peut nous faire parcourir un nouveau trajet
Cette ouverture d’esprit, est aussi, pour nous chrétiens une ouverture de l’Esprit et à
l’Esprit, cet Esprit Saint qui ne se laisse pas enfermer dans nos structures, nos
fonctionnements, ni même dans nos églises… l’Esprit Saint qui ouvre toujours les
portes, les esprits, les cœurs pour que jaillisse la vie, l’amour, l’autre, l’Autre.
Que ce temps de Pâques nous mène ainsi, jusqu’à Pentecôte, fête de l’Esprit Saint, à la
rencontre avec les autres, sans avoir peur des différences mais en les considérant
comme des richesses.
Osons aussi proposer le débat avec nos contemporains. C’est un beau service à rendre
à nos familles, à nos lieux de formation et de travail, à nos groupes associatifs et de
Même si c’est difficile…
+ Jean-Marc, ton frère et serviteur