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Paroles du curé
Message aux élus et partenaires le jour de la Bixintxo
Message aux élus et partenaires le jour de la Bixintxo
© Manex Barace

| LAVIGNE 901 mots

Message aux élus et partenaires le jour de la Bixintxo

Monsieur le Maire, cher Kotte,

Mesdames et messieurs les membres du Conseil municipal,

Messieurs les anciens Maires d’Hendaye, tous les deux,

Mesdames et messieurs nos partenaires habituels,

Madame et Monsieur les directeurs de l’ensemble scolaire Saint-Vincent

Chers amis qui êtes engagés à plus d’un titre au service de la paroisse,

Chers abbés Roger, Marcel et Beñat… et depuis 2 mois, cher abbé diacre, Vincent-Marie, futur vicaire, si Dieu le veut,

Chères Katy et Véronique si dévouées et appréciées,

Frères et sœurs,

 

En ce mois de Janvier, j’ai le plaisir de vous souhaiter mes meilleurs vœux pour que cette année nous maintienne vaillants et joyeux sur le pont pour affronter la mer houleuse des jours difficiles et la mer belle et calme des jours de bonheur.

Sur ce bateau nous sommes souvent un même équipage, chacun dans son rôle, au service de nos concitoyens et paroissiens, surtout de ceux qui souffrent et qui cherchent une issue à leurs problèmes.

 

Dans l’actualité passée j’ai été attentif aux avancées de la paix au Pays Basque comme la remise des armes et explosifs décidé par ETA et devenue effective ; et la promesse d’un rapprochement imminent de plusieurs prisonniers politiques basques dans les prisons de Mont de Marsan et Lannemezan. Leurs familles et leurs amis en sont soulagés.

 

Jeudi dernier, ont été ouverts les Etats généraux de la Bioéthique.

Donc une vaste concertation sera organisée en régions sous formes de débats publics ouverts à tous, médecins, experts, associations mais aussi citoyens, lycéens et l’Eglise. Nous y serons attentifs et notre participation pluraliste sera une chance autour de questions sérieuses et clivantes, certes, comme la PMA et l’EUTHANASIE. La GPA n’est pas à l’ordre du jour semble-t-il.

Ces sujets sérieux soulèvent de lourdes questions philosophiques. La principale: "Est-ce que c'est parce qu'on sait faire quelque chose sur le plan technique qu'on doit forcément le faire ?"

L’objectif est de faire adopter une nouvelle loi de bioéthique dans le courant du premier semestre 2019.

 

Outre ces questions sociétales, demeure la question du chômage, du logement, de l’accueil, de la délinquance, et plus loin mais si proche finalement de la guerre et du terrorisme. Bref, un menu abondant !

 

=== En parlant de menu, venons-en à notre garbure qui mijote depuis l’an dernier : dans la marmite chaude, la vente de l’école Ste Germaine et la réhabilitation et construction de la cité Sainte-Anne.

 

En 2017, malgré Saint Vincent et tous les saints que nous avons pu implorer, j’ai l’impression qu’on a laissé notre préparation à feu trop doux. Il a manqué un coup de flamme.

 

Pourtant les bons ingrédients sont là ; les aromes aussi ; et le xamango n’en parlons pas.

Alors, que se passe-t-il ?

Et bien de façon inopinée des marmitons ont rajouté trop de haricots blancs et de choux… je ne vous dis pas comment tout cela a fermenté ; ça a tellement monté que ça a débordé et presque éteint la flamme déjà bien petite.

Ces marmitons qui se reconnaîtront (de tous bords, postes et compétences) méritent tout de même mon respect ; rien n’est simple en ce bas monde ; l’art de composer ensemble n’est pas une sinécure.

 

Mais par pitié, rappelez-vous que dans ce dossier à plusieurs tiroirs, et en ce qui nous concerne, l’école et le centre paroissial, ce sont d’abord des enfants, des parents, des enseignants que ces retards et cette garbure tiédie handicape.

Qui ignore que l’école Ste Germaine est actuellement dangereuse pour la sécurité des enfants et inappropriée… et qu’il est urgent de quitte ces lieux ?

Qui ignore que son implantation à Ste Anne n’est pas une opération de communication ni de domination mais de service public… idem dans l’esprit pour la partie paroissiale.

Les délais de décision et d’exécution sont exagérément longs et même rallongés par les uns et par les autres.

 

En vous disant cela, je suis bien conscient de mon impuissance grandissante pour infléchir sur les décisions et pour agir.

 

C’est vous qui avez le levier ! C’est vous qui êtes aux affaires pour ôter ces hésitations et avancer courageusement ! Mes mots ne sont que du vent et vous le savez ! Vos mots sont du sang qui peut irriguer le corps, la corporation des décideurs

et des partenaires, et nous le savons.

 

Notre garbure, est devenue pédalage dans la choucroute, puis arrivera la soupe à la grimace et je crains l’effet cocotte-minute.

 

= Pour la vente à Caneta, n’est-il pas venu le moment de rassembler les différents protagonistes avec l’aide d’un médiateur neutre si nécessaire ? Le statu quo est mortifère.

 

= Pour les travaux à Ste Anne, c’est en revanche à nous de réveiller notre AMO et notre architecte pour que le dossier soit mieux ficelé et passe en Conseil Municipal avant le Printemps. Saint Vincent Bixintxo m’entende…

 

Pour faire descendre la pression, je vous partage ces deux lignes lues sur facebook :

« Si une amitié dure plus de cinq ans, vous n’êtes plus seulement amis, vous êtes de la famille ».

Avec mes frères prêtres nous sommes à Hendaye depuis 5 ans et demi. Nous n’avons d’autre but que de faire grandir avec vous, grâce à vous et pour vous cet esprit de famille, famille citoyenne, famille paroissiale. Quelque soient les loupés de garbure, c’est bien cela qui prime, qui nous relie, qui nous anime… et qui nous fera nous dépasser.

Gora San Bixintxo, gure patroina ! Biba Hendaia !

 

                                                                                         Jean-Marc Lavigne, curé

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*** © Manex Barace
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