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Paroles du curé
Le mot du curé : RÉCONCILIATIONS EN NOUS, CHEZ NOUS, CHEZ TOUS !
Le mot du curé : RÉCONCILIATIONS EN NOUS, CHEZ NOUS, CHEZ TOUS !
© REUTERS/Dado Ruvic - RTX1FEXG

| ND de la Bidasoa 739 mots

Le mot du curé : RÉCONCILIATIONS EN NOUS, CHEZ NOUS, CHEZ TOUS !

Après avoir fait "oeuvre de réconciliation paroissiale" et donc de réparation du tissu commun qui commençait à se déchirer, nous connaissons une paix nouvelle : ouverture d'un nouveau vivre-ensemble, d'un nouveau croire-ensemble.

Et cette expérience me rend encore plus sensible et attentif à tous les processus de paix dans le monde.

 

Voici d’abord une expérience qu’a vécu le pape François dimanche dernier à Sarajevo ; puis une expérience de mes amis d’Atxik Berrituz auprès de la Commission Justice et Paix de la Conférence des Evêques de France.

Dans les deux cas, des témoignages très parlants…

 

Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous !

 

Votre frère et serviteur,

Abbé Jean-Marc

 

 À Sarajevo, des témoignages de guerre bouleversent le pape

 

Le pape n’a pas caché sa profonde émotion après les témoignages de deux religieux et d’un prêtre qui n’ont pas renié leur foi durant la guerre civile du pays.

À petits pas, il s’avance jusqu’à l’autel, soutenu de part et d’autre. Chaque mouvement semble pénible pour Don Zvonimir Matijevic. Ce prêtre âgé de Banja Luka est venu témoigner au pape François de ce qu’il a subi durant la dernière guerre civile (1992-1995).

Il a vu alors mourir d’innocents paroissiens, sans jamais prendre la fuite. Arrêté par des soldats après la messe des Rameaux en 1992, il a refusé de déclarer que les prêtres catholiques étaient des criminels de guerre, comme on voulait l’y forcer sous la torture.

Le prêtre poursuit la lecture de son récit. Dans la cathédrale du centre de Sarajevo, pleine pour l’occasion, l’assemblée de prêtres, religieux, évêques et séminaristes écoute attentivement. Tout comme le pape François.

 

L’IMAGE FORTE DU VOYAGE

Transféré à l’hôpital, Don Zvonimir raconte comment la visite d’un évêque orthodoxe lui « a transmis l’espérance de la victoire du bien ». Depuis, il a pardonné « de tout cœur à ceux qui m’ont fait mal et prie pour eux ».

Sitôt son témoignage fini, le pape s’est levé pour aller jusqu’au vieux prêtre, devant qui il s’est incliné entièrement pour recevoir sa bénédiction. L’image restera comme l’une des plus fortes de sa journée en Bosnie-Herzégovine.

Deux religieux, un homme puis une femme, ont raconté à leur tour les épreuves terribles qu’ils ont subies durant cette même guerre. Au final, trois témoignages émaillés de coups, d’humiliations et d’insultes. Mais aussi de pardon aux tortionnaires. Et du geste de réconfort d’une personne du camp ennemi : une femme musulmane, Fatima, qui a donné à manger au religieux, frère Jozo Puskaric ; un milicien musulman donnant une poire à la sœur catholique, Ljubica Sekerija.

 

NE PAS OUBLIER LE PASSÉ

Visiblement très ému par ces récits successifs, le pape François a mis de côté son discours préparé et a improvisé une réponse en italien, traduite au fur et à mesure. « Un peuple qui oublie sa mémoire n’a pas de futur », a-t-il lancé d’emblée à l’assistance, lui recommandant de ne pas oublier son histoire « pour faire la paix »« L’esprit du monde nous fait oublier les souffrances de nos ancêtres (...) N’oubliez pas les témoignages de vos ancêtres », a insisté Jorge Bergoglio, qui, enfant, a été marqué par les récits douloureux de la Première Guerre mondiale de son grand-père Giovanni.

Le pape a conclu son intervention sur la cruauté actuelle dans le monde, préoccupation qui lui est chère et qui participe au « climat de guerre » dépeint plus tôt dans son homélie. « Face à tant de cruautés, a-t-il demandé, faites tout le contraire: la tendresse, la fraternité, le pardon ».

 

 

 

 

Chez nous, des chrétiens accompagnent le processus de paix au Pays-Basque

 Atxik Berrituz taldeak Frantziako apezpikuen atea behin eta berriz jo ondoan irekitzea kausitu zuen joan den otsailaren 11an. Egun hartan biltzar nagusia egiten zuen Frantziako apezpikuen "Justice et Paix" Batzordeak errezibitu zituen Atxik Berrituz elkarteko bi kide : Mikel Epalza eta Gabi Mouesca. Oren eta erdiko solasaldia bururatzean Batzordeak bi orrialde eskaini zizkion Atxik Berrituzi,  hilabetero ateratzen duen aldizkarian. Aldizkari horren apirileko edizioa kausituko duzue loturiK hitza emanez : Amaia Aseginolasa, Gabriel Mouesca, Jean-Pierre Marin eta Mikel Epalzari.

 

http://justice-paix.cef.fr/spip.php?article546

 

L'association "Atxik Berrituz" (tenir en se renouvelant) qui regroupe des chrétiens qui veulent accompagner le processus de paix en Pays Basque, a pu rencontrer la Commission justice et paix de la Conférence des Évêques de France, lors de sa réunion générale le 11 février dernier à Paris. La Commission a proposé aux deux représentants Gabriel Mouesca et Mikel Epalza de présenter la thématique de la paix en pays basque sur les deux pages centrales de sa revue mensuelle du mois d’avril 2015 avec notamment les témoignages de Amaia Aseginolasa, femme de détenu basque, Jean-Pierre Marin, victime d'un attentat d'Iparretarrak.

 

http://justice-paix.cef.fr/spip.php?article546

 

Atxik berrituz.

http://atxikberrituz.blogspot.fr/

 

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