0
Paroles du curé
Homélie du Troisième dimanche de l'Avent
Homélie du Troisième dimanche de l'Avent
© ND de la Bidassoa

| ND de la Bidasoa 808 mots

Homélie du Troisième dimanche de l'Avent

           Tout juste un mois après la tragédie terroriste que nous savons, nous ne voulons pas garder closes les portes de la vie et de l’espérance.

 

          Et justement aujourd’hui, toutes les cathédrales du monde sont invitées par le pape à ouvrir solennellement une Porte Sainte. Cette Porte de la Miséricorde, précise-t-il, sera ouverte pendant toute l’Année Sainte, jusqu’à fin novembre prochain.

 

          Ce geste d’ouvrir une porte paraît bien dérisoire face aux événements qui marquent notre monde.

 

          Pourtant, ce geste nous apporte le plus urgent des messages : il nous invite à la vie en nous proposant, tout simplement, de respirer.

 

          Respirer c’est d’abord INSPIRER… pour trouver du souffle. En ouvrant la porte du Jubilé de la Miséricorde, le pape et avec lui tous les évêques nous proposent d’inspirer la miséricorde de Dieu, de faire entrer en nous son amour qui pardonne.

          Face à nos erreurs, à nos suffisances, à nos lâchetés, croyant et incroyants, nous avons tous besoin d’amour et de pardon pour nous remettre debout et retrouver la force d’agir.

          Telle est donc la première vocation du Jubilé voulu par le pape François.

 

          Respirer c’est ensuite EXPIRER… pour donner à notre tour ce beau souffle de vie, d’amour et de pardon à ceux qui nous entourent.

          Qu’est-ce qui sort de moi habituellement ?

          Il est bien temps, avec joie et confiance, que de notre réflexion, de nos décisions, de nos actions jaillissent une nouveauté pour le bien vivre-ensemble.

 

          Ainsi l’Eglise, tient à préciser François, est « une porte ouverte vers le monde… pour aller à la rencontre de tout homme là où il vit. »

 

          Face à nos tentations de repli sur nous-mêmes et de mise à l’abri et à l’écart des tribulations du monde, le pape nous propose, au contraire, d’ouvrir notre cœur pour l’action.

 

          = Il invite alors, très concrètement, à redécouvrir les œuvres de miséricorde corporelles ; je le cite : « donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ce qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. »

Ces œuvres peuvent se décliner de façon particulière, pour chacun de nous, selon ce que nous vivons… dans tous les cas c’est du concret au contact de l’être humain afin de lui rendre sa dignité et sa place de frère avec nous.

 

          Nous sommes là au cœur-même de l’évangile de ce dimanche :

          Aurons-nous cet élan, cette « soif de bien faire » comme ceux qui venaient se faire baptiser par Jean le baptiste et qui lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »

          Qui étaient-ils ? Des anonymes venus en foule, mais aussi des fonctionnaires, les uns collecteurs d’impôts, les autres soldats. A tous Jean répond en demandant l’attention renouvelée aux pauvres et aux nécessiteux, le sens de la justice et du respect des simples gens, la non-violence et la sobriété.

          Voilà bien des œuvres de miséricorde corporelle proposées il y a déjà plus de 2000 ans et qui restent si urgentes à vivre et à transmettre !

 

          = Le pape invite aussi à redécouvrir les œuvres de miséricorde spirituelle que sont, je le cite :

« conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pêcheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. »

          Là est décrite la beauté intérieure de notre vie quand elle se fait accompagnement des autres : conseiller, enseigner, avertir, consoler, supporter, prier pour les humains.

         

         Merci François de nous rappeler la cohérence et l’urgence de ces œuvres corporelles et spirituelles pour aujourd’hui, dans un bel esprit de miséricorde !

 

          Si tout cela prenait place dans les villes et les banlieues ; sur internet et dans les programmes éducatifs, culturels et sportifs ; dans la tête, le cœur et l’action des dirigeants et des décideurs à tous les niveaux, le monde serait tout autre.

 

Le pape précise à ce sujet : « Nous avons besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix".

 

          A l’approche de Noël, préparons-nous à passer par la porte de cette étable où le Sauveur Jésus est né. Nous aurons accès à sa tendresse et à la bonté de son cœur ; et nous repartirons à notre tour, cœurs ouverts, renouvelés pour aimer.

 

          Avec le Jubilé de l’Année Sainte, qui débute tout juste, sachons jubiler de joie à la rencontre du Seigneur car il nous donne toujours son amour, toujours son pardon, toujours sa confiance. Alors nous avancerons, remplis de miséricorde à notre tour, en posant des actes qui engagent, en produisant des œuvres qui libèrent.

 

Amen.

 

 

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription