0
Paroles du curé
Homélie du sixième dimanche de Pâques
Homélie du sixième dimanche de Pâques
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 718 mots

Homélie du sixième dimanche de Pâques

SIXIEME DIMANCHE DE PÂQUES   A

 

Il me plaît aujourd’hui de vous faire un commentaire de la deuxième lecture, tirée de la lettre de St Pierre… et plus précisément d’une phrase qui me paraît capitale :

 

« Soyez prêts à tout moment (…) à rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect ».

 

D’abord quelle est l’espérance chrétienne ? Oh pas l’espoir de tout réussir, ni l’espoir de gagner au millionnaire, ou je ne sais quel espoir qui ferait de nous les meilleurs ou les plus endurants pour éviter les accrocs de la vie.

 

L’espérance n’est pas un espoir.

 

L’espérance c’est la capacité de vivre tout ce qui se présente à nous avec le Christ – Tout avec le Christ ! : nos joies et nos peines, nos échecs et nos réussites ; c’est aussi la certitude que nous sommes infiniment aimés de Dieu et que même notre mort ne nous séparera pas de lui.

 

J’espère qu’ici, tout le monde, porte en lui, en elle, cette espérance dans le Christ.

 

Nous devons donc, dit St Pierre, rendre raison (ou rendre compte) de cette espérance qui est en nous. Mais faites-le avec douceur et respect précise-t-il.

Les personnes douces et respectueuses sont un cadeau de Dieu et un bienfait pour notre monde. Elles brisent la spirale infernale dans laquelle s’enferme notre univers de violence. Quand le respect et la douceur sont présents dans une famille, dans une communauté, dans une institution, la paix et l’harmonie se portent bien.

La douceur et le respect ne sont pas seulement des comportements de gens bien élevés, elles sont aussi des vertus évangéliques.

Dès le début de son ministère public, Jésus proclame : « Heureux les doux... heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu. » Et il ajoute :

« Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur ».

On connaît le respect avec lequel Jésus traitait les enfants, les femmes, les malheureux, les malades, les étrangers, les exclus, les pécheurs.

 

La douceur et le respect évitent les chicanes, les incompréhensions, les méfiances, les violences. Ils créent un climat de confiance et désamorcent bien des esprits belliqueux.

 

Il n’y a qu’à voir comment le pape François est témoin de l’espérance qui déborde de sa foi et de son cœur : il n’hésite pas à prendre du temps avec les personnes malades et handicapées comme si elles étaient ses maîtres et ses seigneurs. Il est douceur, sourire, patience avec chacune et chacun. Alors qu’il n’hésite pas à harponner les chrétiens « mondains » même parmi les évêques.

 

Mine de rien, ce comportement nous dit son espérance qui consiste à mettre au cœur de nos préoccupations les pauvres et les petits, à marcher à leur pas, à les écouter en quittant notre surplomb et notre superbe.

 

Et cela est donné en exemple à tous, pour construire une société nouvelle et une Eglise purifiée.

 

Cette douceur et ce respect parlent aussi de Dieu qui est Amour ; qui se propose sans s’imposer ; mais qui fait signe : à nous de le voir, à nous d’avoir le cœur ouvert.

 

Le pape était à Fatima la semaine dernière, il y a canonisé deux des trois jeunes bergers à qui la Vierge Marie était apparue : Francisco et Jacinta.

 

Et voici comment il a rendu raison de l’espérance qui était en lui ; en nous incitant avec lui à rendre compte de notre espérance :

 

« Chacun est créé pour être une espérance pour les autres, une espérance réelle et réalisable selon l’état de vie de chacun. Nous ne voulons pas être une espérance avortée ! La vie ne peut survivre que grâce à la générosité d’une autre vie.

« Sous la protection de Marie, a-t-il conclu, nous sommes, dans le monde, des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur… et redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour ».

 

Oui, à notre niveau, là où nous vivons sachons rendre raison de l’Espérance qui est en nous et qui nous vient du Christ ; que notre douceur et notre respect soient comme des portes ouvertes à la Bonne Nouvelle qui veut atteindre tous les affamés d’amour, tous les chercheurs de Dieu.

                                                           Amen

Le pape François "douceur et respect"
Le pape François "douceur et respect" © ND de la Bidassoa
Le pape François "douceur et respect"

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription