QUATRIEME DIMANCHE DE PAQUES C
Journée mondiale de prière pour les vocations
Ce court passage d’Evangile nous rejoint en ce temps de Pâques, alors que l’Eglise nous invite à prier pour les vocations.
Le premier qui a vécu sa vocation, c’est Jésus, le Christ, celui qui dit : « Le Père et moi, nous sommes UN. »
Jésus vit sa vocation comme un bon Pasteur, « Je suis le Bon Pasteur (le vrai berger) ».
Et tout de suite, il parle des brebis en disant : « Mes brebis écoutent ma voix »
Puis il complète : « Je les connais, et elles me suivent. »
Enfin, il précise : « Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. »
Ces brebis, c’est nous : pas des moutons de panurges qui suivent bêtement un gourou ; mais des moutons qui, ayant écouté la voix du Seigneur-Berger, suivent ses pas.
Ainsi tout prêtre est signe du Christ bon pasteur, vrai berger. Nous le sommes avec et malgré nos défauts et nos faux-plis (que vous connaissez bien, vous notre cher troupeau)… tout prêtre doit vous donner cette bonté du Seigneur… ne pas être des bergers distants, mondains… mais bien des bergers passionnés de vos vies, de vos joies et de vos peines… des prêtres dont la voix est apaisante, dont l’écoute est bienfaisante, dont le regard est clair, avec qui on peut reprendre espérance et foi… le thème de cette journée des vocations est justement : « les vocations, signes d’espérance fondée dans la foi ».
Tout prêtre est aussi celui qui doit prendre la tête du troupeau non pas parce qu’il est un chef à son compte et qu’il a la science infuse ; mais parce qu’il est chargé d’avoir un peu d’avance pour ne pas vous orienter vers des impasses… mais montrer et garder le cap de l’évangile, le chemin du cœur de Dieu, la route de vos frères.
Il est le premier à devoir se convertir au Christ ; à mettre la croix du Christ au centre de sa vie et de ses choix.
Pour vous faire aimer le Christ comme il l’aime.
Ainsi, ensemble, laïcs et prêtres et religieux-religieuses et missionnaires, chacun selon notre vocation, nous pouvons accueillir la vie éternelle que nous donne le Christ seul vrai berger ; il nous promet à vous comme à moi, ni plus, ni moins, que nous ne périrons pas, que nous serons toujours dans sa main.
Chers amis, chers frères et sœurs paroissiens, merci pour votre prière et votre amitié, votre confiance et vos encouragements pour les prêtres que nous sommes.
Pardon pour nos brusqueries ou nos impatiences, du à nos tempéraments, à nos fatigues, mais aussi à notre impatience à voir progresser nos communautés : nous aimerions un peu accélérer le pas du troupeau ; pardon si en le faisant nous avons blessé les brebis les plus chétives, qui devraient être nos préférées.
Priez aussi pour les vocations : il y a plusieurs prêtres et religieuses issus d’Hendaye… dont certains sont encore jeunes. Il y a aussi Alexandre, notre jeune frère, qui termine sa propédeutique et entrera en premier cycle du Grand séminaire.
Oui… que des vocations naissent dans nos familles, que nous donnions envie à nos enfants et petits-enfants d’aimer Jésus, d’écouter sa voix et de le suivre. C’est ainsi, par notre exemple et témoignage, que le Seigneur appelle ; et que nos jeunes seront généreux dans leur réponse.
Je termine avec des paroles de notre cher pape François ; je me sens très proche de lui tellement il est proche de tous : Voici ses paroles de témoin et de serviteur :
« Les jeunes doivent dire au monde : il est bon de suivre Jésus. Il est bon de sortir de soi-même vers les périphéries du monde et de l’existence pour apporter Jésus. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse.
Le pape doit accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière.
Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur : je l’aime.
Je voudrais que nous ayons le courage de marcher en présence du Seigneur avec la croix du Seigneur. Et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié.
Et ainsi, l’Eglise ira de l’avant.
Demandons au Seigneur la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon parce que lui ne se fatigue jamais de pardonner.
Soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le cœur de Dieu. »
Et il ajoutait aux prêtres de Rome :
« Soyez des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’ – cela je vous le demande : soyez des pasteurs avec ‘l’odeur de leurs brebis’, que celle-ci se sente –
Mes amis, quelle belle image de notre lien de prêtre avec vous ; autrement dit : vous faites partie de nous-mêmes ; vous êtes notre parfum le plus précieux.
Aidez-nous à le vivre ; et que cela se sente et se ressente ! Amen