PREMIER DIMANCHE DE CARÊME A
Nous sommes entrés dans le temps du CAREME par l’imposition des cendres, mercredi dernier.
Et ce premier dimanche de Carême nous parle de la TENTATION. Celle-ci peut se présenter à nous de multiples manières : la tentation de conduire trop vite, de trop manger ou boire, de dire une parole moqueuse ou méchante ; c'est aussi la tentation de jouer au séducteur à notre seul profit. Toutes ces tentations et bien d'autres cherchent à nous détourner de Dieu et de nos frères pour nous tourner uniquement sur nous.
Oui, il nous arrive de déraper, de quitter Dieu et même de lui tourner le dos… tout comme Adam et Ève ont été piégés par « le serpent » ; et ont voulu être « comme des dieux ». Mais en cédant à la tentation, ils ont découvert « qu’ils étaient nus », c'est-à-dire fragiles, vulnérables, laissés à eux-mêmes et voués à la mort.
Mais cela n’est pas inéluctable.
Car Jésus aussi a connu la tentation au désert, il en a triomphé et nous fait participer à sa victoire sur le mal.
C’est l’évangile de ce dimanche qui nous le relate. ll nous est dit que derrière ces tentations, il y a quelqu'un. La Bible le nomme « le diable ». Il est celui qui cherche à faire tomber l'homme. Il est présent dans toutes les luttes de notre vie et il n'en démord pas. Il nous attaque par nos points faibles et il sait déguiser ses attaques. Il est un maître en tromperie.
C'est ainsi qu'il a cherché à détourner Jésus de la voie du sacrifice et de l'amour qui s'offre au monde. Il lui a proposé de prendre une route facile, celle du succès et de la puissance.
Mais Jésus refuse par trois fois d'utiliser son pouvoir de « Fils de Dieu » pour se procurer des satisfactions personnelles : Le succès médiatique ne l'intéresse pas. Il repousse avec adresse toutes les tentations. Il répète avec fermeté sa décision de rester fidèle à son Père. Il n'accepte aucun compromis avec le péché ni avec la logique du monde. Et surtout, il ne dialogue pas avec Satan comme Ève l'avait fait au Paradis terrestre.
Jésus sait très bien qu'avec Satan, on ne peut pas dialoguer.
Il choisit de se réfugier dans la Parole de Dieu : « L’homme ne vit pas seulement de pain ». Manger c'est quelque chose de vital.
Être en accord avec Dieu est encore plus vital : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu » ; « C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »
Jésus ne veux se prosterner devant aucune idole. Pourtant ces tentations sont aussi appétissantes que le fruit défendu, pour lui qui avait jeûné 40 jours et 40 nuits dans le désert.
Jésus a résisté au tentateur et celui-ci a fini par le quitter.
Le Seigneur nous montre comment faire face à toutes les attaques du Malin. C'est vrai que parfois nous succombons à la tentation. Nous nous détournons de Dieu. Mais le Seigneur ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Il est toujours prêt à nous relever. Il a vaincu le tentateur pour nous. Et depuis lors « Satan a joué sa dernière carte ». Jésus a remporté la victoire définitive de l'amour.
C'est donc avec le Christ vainqueur que nous entrons dans ce temps du Carême. C'est un temps favorable pour accomplir un chemin de conversion. Comme Jésus, nous sommes invités à nous réfugier dans la Parole de Dieu. C'est ainsi que nous trouverons force et courage dans notre lutte contre le mal. Avec le Christ, nous apprendrons à rejeter toutes les publicités mensongères qui courent à travers le monde et nous détournent de l’Évangile. La Lumière de la Parole de Dieu nous est offerte pour éclairer notre vie.
Seigneur, le pain que nous recevons de toi, dans l’Eucharistie, chaque dimanche, vient renouveler nos cœurs ; il nourrit la foi, il fait grandir l'espérance et nous donne la force d'aimer. Il nous rend vainqueur du mal et du Malin.
Apprends-nous à toujours avoir faim du Christ, seul Pain vivant et vrai et de toute parole qui sort de ta bouche.
Amen