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Paroles du curé
Homélie du Mercredi des Cendres. Entrée en CAREME
Homélie du Mercredi des Cendres. Entrée en CAREME
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 727 mots

Homélie du Mercredi des Cendres. Entrée en CAREME

MERCREDI DES CENDRES 2018

 

          Depuis trop de jours et de semaines, le temps sur notre région est gris et froid. De plus le manque de luminosité agit sur notre moral. Il est temps que cela change pour notre corps et notre esprit.

 

          Toujours du gris et du froid ce soir dans la liturgie : de la cendre foncée ; qui viendra même sûrement nous agacer jusque sur nos cils. Comme pour nous rappeler qu’il faut réagir, agir afin que la grisaille de nos vies appelle l’aurore d’un matin nouveau et lumineux.

Et soyons conscients de cette grisaille : péchés, endormissement de toute sorte, pessimisme sur tout, aveuglement face aux frères et sœur souffrants, mondanité et donc réduction de l’ardeur missionnaire, cœur froid…

 

          Tout notre être animé par une foi dépoussiérée de ses vieilles cendres doit retrouver sa vigueur parce que quelqu’un nous attire à lui et nous met debout, en marche, le Christ mort puis vainqueur de la mort, ressuscité.

 

          Alors la cendre laissera place à la belle flamme du Cierge Pascal dans 40 jours ; nos quatre catéchumènes vivront l’illumination que donne le baptême ; et nous tous, chantant le Dieu vainqueur, fêtant la Pâque du Seigneur, nous revivrons avec le Christ, personnellement et en communauté.

 

          Mais cela pourra se produire seulement si nous en prenons les moyens. L’évangile de ce jour balise le chemin avec ces trois panneaux indicateurs qui nous montrent les priorités du Carême : l’AUMONE, LA PRIERE ET LE JEUNE.

Déjà l’ordre de ces trois réalités est intéressant.

 

D’abord l’AUMONE : ayons un regard nouveau, bien clair sur ce qui marque les êtres humains aujourd’hui chez nous et aussi plus loin comme nous le rappellera le CCFD avec son thème d’année : « Avec nos différences, tissons ensemble une terre solidaire. »

L’aumône parait une notion un peu vieillotte, faire l’aumône du haut de sa superbe n’est pas, effectivement, respectueux des pauvres et des petits. En revanche savoir donner avec discrétion, savoir chercher les causes du mal avec d’autres, savoir rendre acteur de sa libération celui qui souffre, voilà qui est re-créateur, voilà notre responsabilité à tous.

A ce propos le pape François écrit dans son message pour le Carême : « La pratique de l’aumône libère de l’avidité et aide à découvrir que l’autre est mon frère : ce que je possède n’est jamais seulement mien. Comme je voudrais que l’aumône puisse devenir pour tous un style de vie authentique ! » 

 

Ensuite la PRIERE. Une prière de simple présence devant le Seigneur ; mais les mains ouvertes pour lui présenter non pas seulement mes soucis ou mes projets mais ceux des autres. Car Aumône et prière doivent être intimement liés durant le Carême. Redoublons d’ardeur pour prendre un temps de prière quotidien plus vrai, plus personnel, plus long. Allons dans l’une de nos quatre églises, seul ou avec d’autres, en laissant tout le reste, pour y rencontrer le Christ dans sa présence au St Sacrement.

A ce propos le pape François écrit aussi : « En consacrant plus de temps à la prière, nous permettons à notre cœur de découvrir les mensonges secrets par lesquels nous nous trompons nous-mêmes, afin de rechercher enfin la consolation en Dieu. Il est notre Père et il veut nous donner la vie. »

 

Enfin, le JEÛNE. Pas pour devenir svelte et séduire les autres. Même si maigrir est recommandé pour notre santé. Mais nous priver de nourriture, de boisson, d’internet, de distractions, d’énervement… pour retrouver d’abord une sérénité liée à la maitrise de nous-mêmes. Quelle joie quand nos petits sacrifices nous rendent une telle liberté intérieure. De plus, freiner notre appétit de consommer, d’acheter, de nous remplir de toutes sortes de choses, nous fait gagner en sagesse et finalement aussi en charité envers les autres et en minutes donnés à la prière.

Tout est lié.

A ce propos le pape François nous écrit encore : « Le jeûne enfin réduit la force de notre violence, il nous désarme et devient une grande occasion de croissance. D’autre part, il représente la condition de notre âme, affamée de bonté et assoiffée de la vie de Dieu… Dieu seul rassasie notre faim. »

 

          Allez, ce soir le Carême est lancé ! Saisissons-le pour qu’il saisisse notre foi, notre espérance et notre charité.

          C’est le Christ qui nous attire à lui et il nous convertira au contact de son Amour.

 

                                                                                                  Amen

         

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