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Paroles du curé
Homélie du deuxième dimanche de Pâques
Homélie du deuxième dimanche de Pâques
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 743 mots

Homélie du deuxième dimanche de Pâques

DEUXIEME DIMANCHE DE PAQUES    A

 

En l’an 2000 le pape Jean-Paul II, désormais Saint Jean-Paul II, a institué le deuxième dimanche Pâques chaque année, donc aujourd’hui, comme celui de la miséricorde.

 

Nous sortons d'une année où nous l'avons fortement célébrée à l’initiative de notre pape François.

Et pourtant, nous le voyons bien, dans le monde d'aujourd'hui, la miséricorde est de plus en plus contestée.   

Chacun de nous peut penser à toutes les paroles et à tous les écrits qui sont comme des flèches empoisonnées : c'est toute une vie qui finit par être brisée. Et ce n’est pas la campagne électorale qui a été exemplaire en la matière.

          = Accuser l'autre et l'enfoncer, ce n'est pas chrétien. C'est ce que nous fait comprendre l'Évangile de ce jour : nous y retrouvons Jésus ressuscité face à ses amis qui l'avaient abandonné : Pierre l'avait même renié ; devant une simple domestique, il avait affirmé qu'il ne le connaissait pas.

Mais Jésus n'a pas cherché à leur faire des reproches. Bien au contraire, il les rejoint désormais vainqueur de la mort pour leur donner la paix : c'est la paix de la résurrection, la paix de la miséricorde qui pardonne, la paix qui touche le cœur et envahit toute leur existence.  

Il a pour eux un regard vraiment miséricordieux.


          Dans un deuxième temps, il leur montre les stigmates de la crucifixion : la marque des clous dans ses mains et dans ses pieds et la plaie du coup de lance dans son cœur.

Par-delà sa mort, c'est le Crucifié qui se montre vivant aux siens. Les plaies qu'il leur montre ne sont pas un reproche mais une preuve d'amour. C'est en contemplant ses blessures que nous comprenons mieux à quel point Jésus nous aime.

Et en même temps, il vient changer le regard que nous portons sur ceux qui sont éprouvés par les souffrances. Transfiguré par la lumière de Pâques, Jésus, l'homme des douleurs, nous apprend à voir dans les crucifiés d'aujourd'hui des ressuscités en puissance. Nous n'aurons jamais fini de rendre grâce pour cet amour qui est en lui.

          = L'Évangile de ce dimanche nous rapporte une chose plus incroyable encore : ces hommes qui avaient abandonné leur Maître reçoivent une mission : ils sont envoyés par celui-là même qu'ils ont trahi.

Il aurait pu se dire qu'il ne pouvait pas compter sur eux, qu'ils ne sont pas fiables. Or voilà que, malgré leur trahison, il leur redit toute sa confiance. Il va même jusqu'à leur confier le ministère du pardon.

Tout au long des siècles, nous voyons bien que les grands témoins de la foi ont été des pécheurs pardonnés.

La vraie miséricorde ne connait pas de méfiance. Elle espère contre toute espérance.

          Les apôtres ont répondu à l'appel de Jésus. Ils se sont mis à annoncer la bonne nouvelle de l'Évangile. Leur message a été transmis de génération en génération jusqu’à nous, ici et aujourd’hui.

Il nous appartient de l'accueillir et de le propager dans le monde d'aujourd'hui.

 

La 1ère lecture nous a montré la vie et le témoignage d'une communauté chrétienne qui a accueilli cette miséricorde de Jésus. Toute la vie de ces chrétiens en a été transformée ; leur vie chrétienne est soutenue par quatre piliers : l'enseignement des apôtres qu'ils suivaient assidument, la charité qui se manifestait dans le partage des biens, la fraction du pain (l'Eucharistie) source et sommet de toute vie chrétienne, la prière dans les maisons mais aussi au temple. 

          Cette communauté n’est pas repliée sur elle-même ; elle accueille chaque jour des nouveaux membres. Il ne s'agit pas de personnes endoctrinées ou embrigadées mais de personnes qui ont répondu librement à l'appel du Christ Sauveur.

C'est vraiment la miséricorde pour tous, y compris pour ceux qui ne font pas partie de son peuple.

Cela est important pour notre monde d'aujourd'hui. Le pape François ne cesse de nous envoyer vers ceux et celles qui sont aux périphéries.

          En célébrant cette Eucharistie, nous demandons au Seigneur qu'il nous rende accueillants à ce don qu'il nous fait ; qu'il fasse de nous des vrais témoins de la miséricorde offerte à tous, même à ceux qui ont commis le pire.

La foi que nous sommes invités à proclamer est source de paix, de joie et d'amour. Le nom de Dieu est miséricorde. Qu'il soit toujours avec nous pour annoncer au monde que le pardon est toujours possible.

 

                                                          Amen

"Avance ta main" lui dit Jésus.
"Avance ta main" lui dit Jésus. © ND de la Bidassoa
"Avance ta main" lui dit Jésus.

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