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Paroles du curé
Homélie du 5ème dimanche de Carême
Homélie du 5ème dimanche de Carême
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 755 mots

Homélie du 5ème dimanche de Carême

CINQUIEME DIMANCHE DE CAREME   B

 

« Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »

 

Jésus, angoissé et bouleversé dans tout son être, annonce à Philippe et André qu’il sera élevé de terre quand on le hissera sur le bois de la croix.

Voilà notre Dieu : un Dieu crucifié !

Et sa mort ne laisse pas indifférent… sa mort attire notre attention… elle attire aussi toute notre foi…

 

Pour atteindre Dieu nous devons inévitablement passer par la croix, ou devant la croix.

Ne rêvons pas d’un Dieu glorieux qui passe comme une star au milieu de nous ; Jésus s’est arrêté, s’est risqué dans le plus immonde de notre vie : la souffrance et la mort… pour les faire siennes d’une telle façon que là son amour envers nous est le plus fort ! Et déjà pointe l’amour ressuscité…

 

Le CCFD ce dimanche nous invite à regarder la croix du Christ toujours plantée sur le monde.

 

C’est aujourd’hui, dans l’actualité du monde, dans les lieux crucifiés par la faim, la soif, les injustices, les inégalités, les violences… et en quête de développement durable, que Jésus nous montre ses frères crucifiés : « qui me voit, voit mes frères ! » nous dit-il.

« Quand mes frères seront élevés de terre, sur leurs croix, qui se laissera attirer par eux ? »

 

Défi lancé à la responsabilité et à la solidarité.

Ce n’est pas le profit et la richesse qui doivent attirer… mais leur destination universelle, pour tous.

Voilà qui devient espérance… déjà la résurrection pointe à l’horizon si effectivement, nous sommes attirés par les pauvres d’aujourd’hui… et le mot développement sera pour nous une urgence pour justement développer le meilleur en nous et le meilleur chez tout homme, surtout le plus petit.

 

Le CCFD aime à nous rappeler deux dimensions indissociables de notre responsabilité : Ici et là- bas. C’est ici chez nous, à nos portes et c’est là-bas au loin (comme au Togo nous le rappelait cette semaine Boudema) que notre sens de la solidarité inventive doit s’exercer.

 

Que deux démarches de notre messe le signifient particulièrement aujourd’hui ; vivons-les avec profondeur :

= lors de notre offrande à la quête au profit de CCFD nous nous rappellerons que nous devons toujours restés attirés par l’urgence du partage solidaire ; de la sobriété joyeuse ; du don.

 

= lors de la procession de communion nous signifierons que nous sommes attirés ensemble par le Christ qui nous donne son corps crucifié et ressuscité ; et des frères crucifiés à re-susciter.

 

Ces deux démarches sont en fait les deux aspects d’une même communion !

 

Finalement : Qu’est-ce qui nous attire le plus dans la vie ?

L’attrait de l’argent, de la réussite, de tirer notre épingle du jeu ?

 

Or Jésus nous dit : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »

C’est le Christ en croix qui devrait nous attirer davantage.

 

En ce jour de sa collecte, le CCFD, bel organisme d’Eglise, nous montre aussi les croix d’aujourd’hui.

 

Le CCFD est la bouche du Christ qui nous interpelle :

Notre foi travaillée de semaine en semaine en ce temps du Carême doit capter le message de l’humanité souffrante, de l’humanité en voie de développement pour une terre d’avenir…

 

Profitons de ces jours qui nous séparent de la grande semaine sainte et de la sainte fête de Pâques pour regarder de façon nouvelle Sa Croix et leurs croix.

 

Avec ce regard nous saurons nous préparer à recevoir le sacrement de pénitence-réconciliation, la confession, pour prendre conscience du péché qui est une rupture d’alliance avec Dieu et une rupture d’Alliance avec l’humanité, pour goûter au pardon que Dieu nous propose, dans ce sacrement que malheureusement nous utilisons bien peu.

 

Et ne vous dites pas que vous allez prendre du temps qui serait précieux à un prêtre qui serait sur-occupé, car ce serait là une excuse facile !

 

Le prêtre, c’est le contraire d’une pile Wonder : il ne s’use que si on ne s’en sert pas ! Alors, ne laissez pas vos prêtres s’user trop vite, et ne laissez pas s’affadir en vous le goût de la rencontre de Dieu.

 

Le pape François le dit ainsi : « Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! Le problème, c’est que nous, nous nous fatiguons ! Nous ne voulons pas ! Nous nous fatiguons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner. »

 

Croix du Christ

Croix des souffrants

Croix du prêtre qui pardonne mes péchés :

Tout est lié.

 

Amen

 

 

 

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