29ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A
N’allons pas frelater l’évangile d’aujourd’hui par des commentaires hors du temps et de l’espace.
Oui, aujourd’hui encore, des comportements sont pharisiens et aboutissent à tendre des pièges à Jésus.
Et ces comportements sont endossés tant par des chrétiens, par nous, que par d’autres personnes étrangères à notre foi et notre religion.
Oui, je crois qu’on piège Jésus quand on ne sait pas rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Et on le blesse comme il fut blessé sur le chemin de la croix, on le crucifie comme il fut crucifié à l’instrument de supplice de son temps.
Il est certes ressuscité, vainqueur de cette haine et vainqueur de la mort.
Alors, vivant avec nous, il nous donne mission de continuer son œuvre au plus concret de notre vie.
= Ainsi donc rendre à Dieu ce qui est à Dieu c’est remettre entre les mains du Seigneur notre frères et sœurs, tous les humains qui sont sur notre route. C’est les présenter à lui, les porter depuis notre cœur jusqu’à son cœur de Père.
Soit le contraire de ce que nos médias viennent de nous révéler sur l’attitude de certains hommes vis-à-vis des femmes : les harcèlements et agressions sexuelles prodigués par nos élus et responsables divers est une réelle gifle au Seigneur, un piège tendu au Christ qui est venu vivre le contraire de cela, qui nous révèle notre dignité de fils et de fille de Dieu et nous ayant sauvés qui nous donne notre parfaite stature semblable à la sienne.
Une jeune dame, rencontrée cette semaine dans un commerce, m’a demandé de penser aux femmes, à celles qui subissent tant de brimades… et je lui ai promis que j’en parlerais ici et maintenant.
Rendre à Dieu ce qui lui appartient c’est rendre à Dieu l’homme, la femme, l’enfant qui grâce à nous sera davantage humain ; qui par nous sera toujours respecté ; dont le corps et l’esprit ne seront pas troublés mais pacifiés pour une société réconciliée, confiance, belle. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu est notre responsabilité humaine et chrétienne.
Alors, chaque soir, demandons-nous, devant le Seigneur : « Seigneur, j’ai rencontré aujourd’hui untel, unetelle ; quelle fut mon attitude, mon écoute, mes paroles ? Merci si je lui ai apporté ton regard et ton amour ; pardon si je l’ai troublée ou humiliée ? Je te rends cette personne que tu m’as confiée ne serait-ce qu’un court instant ; elle est ton enfant, elle est créée à ton image et ta ressemblance ».
= Le Christ face au piège des pharisiens répond aussi : rendez à César ce qui est à César. César ce sont ces mêmes autorités qui aujourd’hui ont le pouvoir ou les responsabilités éminentes que nous savons. Et nous devons les respecter, voire les aider, si elles vivent au milieu de nous en personnes dignes de leur charge, dignes de l’exemple qu’elles doivent donner.
Alors oui, il faut leur rendre ce qui doit être partagé dans la société et cela passe par les impôt directs ou indirects ; ce qui nous fait pourtant bien souvent grincer des dents.
Pour autant, il n’est pas ici le lieu du débat politique sur les nouvelles lois qui sont adoptées depuis peu. Chacune et chacun saura se positionner avec une conscience éclairée…
Aussi, après avoir apaisé notre urticaire de contribuables, nous devons adopter dans notre façon de vivre une sobriété heureuse. Sobriété qui désencombrera nos esprits et nos âmes mais surtout qui débouchera sur une autre répartition des biens et des richesses, à notre niveau d’abord et demain à l’échelle planétaire, nous l’espérons…
Oui, rendons à César ce qui est à César. Eclairons nos élus et dirigeants si besoin ; travaillons avec eux si c’est pour le bien et surtout celui des plus petits. Enfin prions souvent pour eux.
Voyez : la première lecture nous parlait d’un certain Cyrus, roi de Perse, 500 ans avec Jésus-Christ, qui, étonnamment, quoique incroyant s’est mis au service de la volonté de Dieu : il avait permis aux exilés de revenir à Jérusalem après des années de souffrances ; et Dieu l’appelle même « son messie qu’il a pris par la main ».
Dieu choisit qui il veut pour faire advenir son Royaume.
Alors ne désespérons de personne ; un sursaut peut toujours faire changer un homme ; souvent grâce à une rencontre… peut-être grâce à toi, à moi…
En conclusion : Attention à la gloire des hommes qui leur font commettre les pires dérapages ; mais gloire au Seigneur ; oui « rendez au Seigneur la gloire et la puissance ! »
Amen
