NATIVITE DU SEIGNEUR

NOËL 2015

« Noël baigné de Miséricorde »

          Aujourd’hui est le NOËL de l’Année Sainte voulue par notre pape.

          Et les premiers mots du document annonçant ce Jubilé sont : Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père.

          Et nous venons d’entendre :

          Un enfant nous est né, un fils nous a été donné : voilà le visage de la miséricorde du Père.

          Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire : c’est bien lui le visage de la miséricorde du Père.

          Et ce visage du Père prend visage d’homme, en Jésus, né à Bethléem. En regardant Jésus dans la crèche, né de notre chair, nous regardons la miséricorde de Dieu qui vient à notre rencontre.

          Ce NOËL baigné de miséricorde rejoint notre monde qui vient de passer de lourds mois de violence et d’inhumanité.

          Le Saint Père a été vraiment inspiré de nous offrir cette Année Sainte de la Miséricorde à l’heure justement où la misère humaine s’est montrée encore plus noire.

          Et nous venons d’entendre proclamer :

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.

          Fasse que cette lumière qu’est le Christ (vivant et rayonnant d’Amour sur le monde et sur chaque être humain) redonne espérance et joie à tous : courage aux peureux et aux craintifs, conversion au plus intime des violents et des terroristes, consolation aux affligés et aux découragés, paix et sécurité aux pays en guerre et aux populations exilées, surcroit de foi, d’espérance et de charité à tous les croyants.

          Il faut aujourd’hui et tous les jours repartir de cet enfant, le Christ, déposé sur notre terre par Dieu et par Marie. Il est le plus grand cadeau d’Amour fait à l’humanité pour son vrai bonheur… mais il reste si simple et si petit, cet enfant-Dieu sur la paille… indicible pour beaucoup… mystère de l’Incarnation.

          Oui, repartir du Christ né sur notre terre ! Pourquoi ? Pour que nous renaissions à une vie nouvelle : voilà ce que nous est offert en cette nuit Noël !

          Ce NOËL baigné de miséricorde nous offre la proximité de Dieu ; en Jésus il est Dieu avec nous ;

Dieu plein de miséricorde car son amour est infini, son amour est pardon. « Face à la gravité du péché, précise le pape, Dieu répond par la plénitude du pardon. »

          Si nous suivons le Christ pas à pas, de sa naissance à sa mort et sa résurrection, en goûtant son enseignement et en contemplant ses gestes et ses miracles, nous voyons que toute sa vie révèle l’Amour d’un Dieu Père, tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité.

          Comment rester indifférent à cet amour, à cette miséricorde ? Laissons-nous habiter par cette tendresse divine.

          Ce NOËL baigné de miséricorde doit alors nous transformer et faire de nous des artisans de miséricorde.

          Le pape nous lance cet appel : « Au cours du Jubilé, l’Eglise sera encore davantage appelée à soigner les blessures, à les panser avec la miséricorde et à la soigner par la solidarité et l’attention.

          Ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie, dans l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur. »

          Puis, il précise, en se faisant très concret :

          « Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts ».

          Il continue :

          « et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pêcheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts ».  

          Pour vivre cela, il nous faut quitter nos chemins de morosité et de catastrophisme, et prendre joyeusement le chemin de Bethléem…

          … pour ne plus quitter le chemin du Christ Jésus, notre Sauveur et notre Lumière.

« Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours » (La joie de l’évangile)

                                                                     Amen.