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Paroles du curé
Homélie de la fête du Corps et du Sang du Christ
Homélie de la fête du Corps et du Sang du Christ
© ND de la Bidassoa

| ND de la Bidassoa 711 mots

Homélie de la fête du Corps et du Sang du Christ

CORPS ET SANG DU CHRIST   C

 

Je reprends pour vous ce matin, de larges extraits de l’homélie de François prononcé Jeudi à Rome où cette Fête Dieu est célébrée par les papes donc en semaine à l’initiative de Jean-Paul II.

 

          Entrons ainsi un peu plus, dans le mystère du Corps et du Sang du Christ, en revenant sur la deuxième lecture de ce jour de fête.

         

          Relevons cette courte phrase, deux fois prononcée par Saint Paul écrivant à la communauté chrétienne de Corinthe :

« Faites cela en mémoire de moi »

 

           C’est là le commandement de Jésus dans le récit de l’institution de l’Eucharistie, le soir du Jeudi Saint.

 

« Faites cela ».

C’est-à-dire prenez le pain, rendez grâce et rompez-le ; prenez le calice, rendez grâce et distribuez-le.

 

Jésus commande de répéter le geste par lequel il a institué le mémorial de sa Pâque, au moyen duquel il nous a donné son Corps et son Sang.

 

Et ce geste est parvenu jusqu’à nous : ainsi “faire” l’Eucharistie a toujours Jésus comme sujet, mais se réalise à travers nos pauvres mains de prêtres ointes d’Esprit Saint à notre ordination.

 

« Faites cela ». Déjà précédemment Jésus avait   demandé aux disciples de “faire” ce qu’il leur demandait, en obéissance à la volonté du Père.

 

Nous venons de l’entendre dans l’Évangile :

Devant les foules fatiguées et affamées, Jésus dit aux disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

 

En réalité c’est Jésus qui bénit et rompt les pains jusqu’à rassasier tous ces gens, mais les cinq pains et les deux poissons ont été offerts par les disciples, et Jésus voulait précisément ceci : qu’au lieu de congédier la foule, ils mettent à sa disposition le peu qu’ils avaient.

 

Et ensuite, il y a un autre geste : les morceaux de pain, rompus par les mains saintes et vénérables du Seigneur, passent dans les pauvres mains des disciples, qui les distribuent aux gens.

 

Cela aussi c’est “faire” avec Jésus, c’est “donner à manger” avec lui.

 

Il est clair que ce miracle ne veut pas seulement rassasier la faim d’un jour, mais il est signe de ce que le Christ entend accomplir pour le salut de toute l’humanité en donnant sa chair et son sang.

 

Et cependant il faut toujours passer par ces trois petits gestes : offrir le peu de pains et de poissons que nous avons ; recevoir le pain rompu des mains de Jésus et le distribuer à tous.

 

Rompre, maintenant : c’est là un autre aspect du commandement de Jésus « faites cela en mémoire de moi ».

 

Jésus s’est rompu, il se rompt pour nous. Et il nous demande de nous donner, de nous rompre pour les autres.

 

Justement “rompre le pain” est devenu l’icône, le signe de reconnaissance du Christ et des chrétiens.

 

Rappelons-nous Emmaüs : « ils le reconnurent à la fraction du pain » (Lc 24, 35). Rappelons-nous la première communauté de Jérusalem : « Ils étaient assidus […] à la fraction du pain » (Ac 2, 42). C’est l’Eucharistie, qui devient, depuis le commencement, le centre et la forme de la vie de l’Eglise.

 

Mais pensons aussi à tous les saints et saintes – célèbres ou anonymes – qui se sont « rompus » eux-mêmes leur propre vie, pour “donner à manger” à leurs frères.

 

Que de mamans dont c’est la fête aujourd’hui, que de papas, avec le pain quotidien, coupé sur la table de la maison, ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants, et les faire bien grandir !

 

Que de chrétiens, comme citoyens responsables, ont rompu leur propre vie pour défendre la dignité de tous, spécialement des plus pauvres, des exclus et des discriminés !

 

Où trouvent-ils la force pour faire tout cela ? Justement dans l’Eucharistie : dans la puissance d’amour du Seigneur ressuscité, qui aujourd’hui aussi rompt le pain pour nous et répète : « Faites cela en mémoire de moi ».

 

Puisse alors le geste de la communion eucharistique, que nous allons accomplir comme chaque dimanche, répondre à cette demande de Jésus.

Communier en disant « Amen » :

voilà geste pour faire mémoire de Lui, Jésus ;

voilà, un geste pour donner à manger à la foule d’aujourd’hui ;

voilà un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour tous.   

 

                                                           Amen

© ND de la Bidassoa

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