Les articles de Manex ont réveillé de bons souvenirs pour Jacques
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Photo de couverture : Boston
Le texte de Manex m’a autant surpris que fait plaisir. Il y a, Hendaye, d’autres personnes qui garde de bons souvenirs de leur passage aux Etats-Unis. Et, bien que mes voyages en ce pays ne fussent pas effectués dans les mêmes conditions, mes souvenirs oscillent entre l’émerveillement, l’étonnement et parfois le ravissement.
Tout d’abord, j’ai évité de partir comme Manex à l’aventure ce qui peut avoir son charme mais aussi ses inconvénients, comme ses déboires de Harlem. Ma méthode lors de mes voyages consistait à ne pas partir en solitaire et déléguer à un spécialiste Français l’organisation générale, à savoir l’accueil dans les villes étapes et les transports. Une facilité quand même, j’ai de la famille en divers points du pays.
Cela précisé, je retiens surtout de ce pays en premier lieu la surprenante gentillesse de la population même si certains disent qu’elle est très superficielle.
Gentillesse des garde-frontières soit à l’aéroport de San Francisco, soit à la frontière Canada-USA en revenant de Montréal ou encore à la même frontière, mais à l’ouest, entre Vancouver et Seattle où le préposé, ayant mal compris ma réponse s’est vraiment inquiété sur l’heure du départ pour la France à San Francisco.
Etonnement, dans une station-service rurale du Maine où je m’interrogeais sur le paiement, de recevoir un coup d’épaule. Me retournant, sur mes gardes, de me trouver face à une dame charmante me disant en français « Laisse je vais le faire ». Il est vrai que cet état a été en partie celui des Acadiens, qu’on y trouve un Lac Lassallette, que plus de la moitié de la population comprend le français, et que dans quelques Comtés, sur certaines sorties de l’autoroute, les pancartes indiquent « Sortie ».
Surprise d’être arrêté dans une rue de Boston, cette ville où est décédé à l’hôpital un hendayais lors de la guerre d’indépendance des USA. C’était une personne qui a reconnu notre nationalité. Un homme avec qui existaient de vagues points communs, il avait été militaire à Bayonne, au RPIMA. Restaurateur, il nous a offert l’apéritif dans son établissement accueillant le personnel médical de l’Hôpital de Boston afin que mon épouse puisse échanger sur les pratiques avec ses collègues du Massachussetts. Quelques instants après, sur le même trottoir, un couple en nous croisant nous a lancé « Salut les Français ». S’arrêtant, il nous parlé de la résidence secondaire à Poitiers. Il est vrai que nous étions aux abords du quartier très francophile de Beacon Hill. Je n’avais pas encore découvert que certains immeubles devaient être partiellement bâtis avec des briques de Saint-Jean-de-Luz et qu’un square porte le nom de Louisbourg. Quelques années plus tard, dans la même capitale, c’est une dame qui a interpellé mon épouse pour lui demander ce que nous pensions de Donald Trump et nous dévoiler toute son inquiétude.
Surprise également de se faire interpeller, en français, dans le métro de New York, par un « Commuters » pour nous dire qu’ayant entendu malgré lui notre conversation nous étions dans le mauvais train. Nous nous dirigions vers Long Island au lieu d’aller au point d’embarquement pour Ellis Island où bien des années auparavant étaient passées mon Arrière Grand-Mère et ma Tante dans leur parcours d’émigration. Pour le dernier voyage je retiens une longue conversation sympathique dans un salon de thé avec un ancien Consul de France, vivant à New York pour rester proche de ses enfants.
Dans le domaine de la gentillesse, c’est aussi cet Amish qui a Intercourse (Pennsylvanie), bourgade où Lafayette avait établi son camp pour une nuit, nous a longuement parlé de son besoin d’aller à la rencontre du passé de sa famille en Alsace et Allemagne. En attendant il a offert à ma fille et mes petites filles un tour de carriole.
Insolite, ce restaurant à Fort Wayne, ville du nord de l’Indiana, construite pour l’usage de l’automobile, qui servait en dessert des « churros » (ainsi orthographiés) et dont la serveuse nous a demandé ce que, en tant que français, nous pouvions venir faire. Tous les quatre, nous ne lui avons pas répondu que nous avions pas trouvé l’ancien fort français, mais qu’en revanche nous venions de découvrir que notre cousine s’était mariée avec un Indien Miamis « Ours Debout » et que certains des enfants avaient pris des prénoms indiens et français (Grand-mère oblige) tels que Jacqueline et « Nuage qui danse ».
Jacques Eguimendya