La recherche d'une belle photo hivernale est pasée fortuitement (et agréablement !) sur un très beau poème de Victor Hugo, " Il fait froid " (Les Contemplations)
Ce poème parle plus des beautés du coeur que de l'hiver utilisé en métaphore.
Il se trouve que c'est très proche de ce que développent les enfants de l'ACE depuis deux mercredis, comme le leur proposent leurs magazines
Le 5 janvier, chacun leur tour en deux équipes, les enfants devaient récupérer des mots afin de les coller sur des phrases où ils manquaient. Les phrases, bien sûr, étaient des exemples de "beautés du coeur" qui ont été discutées en fin de jeu afin de voir si les enfants pouvaient se reconnaître dans les différentes situations.
Les deux équipes ont fini ex aequo !
Pour récupérer un mot, les enfants devaient se concentrer sur la balle de ping-pong posé sur une petite cuillère (chacun la sienne, bien sûr !) tandis que l'équipe adverse tentait de les faire rire : il y a souvent des obstacles à ce que nos coeurs ne développent que le "beau" !
Puis il fallait trouver le bon emplacement du mot
(une erreur, lors de la préparation des mots, a "dérangé les enfants !)
Mercredi 12 janvier, les enfants ont écrit sur des petits coeurs de papier les "Beautés du coeur" qui sont les plus importantes pour eux : la gentillesse, la générosité, l'entraide, l'écoute... et pour eux tout cela c'est l'amitié !... Aimer ; l'Amour !
Leurs petits coeurs, en relief, complètent leur panneau d'expressions commencé dès la rentrée
" Il fait froid " - Victor Hugo - Les Contemplations
L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
Et puis laisse ton cœur ouvert !
Le cœur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !
Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !
Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l’amour, tison du foyer !
A l’amour, rayon des étoiles !
Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.
La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.
Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.
A ces démons d’inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse-leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.
La haine, c’est l’hiver du cœur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !
Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !