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La Paroisse
Réception et discours de monsieur le Curé pour la fête de Bixintxo
Réception et discours de monsieur le Curé pour la fête de Bixintxo

| ND de la Bidassoa 1408 mots

Réception et discours de monsieur le Curé pour la fête de Bixintxo

" La profiterole laissera bientôt place à un beau pain de sucre, d’une blancheur digne de l’édifice. (belle église comme sur la carte de vœux que m’adressait M. le Maire). "

230122 Réception-discours pour la Bixintxo
230122 Réception-discours pour la Bixintxo ©
230122 Réception-discours pour la Bixintxo

Monsieur le Maire, cher Kotte,

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Municipal,

Monsieur notre ancien maire, cher Battitt,

Messieurs les chefs d’Etablissement du groupe scolaire St Vincent, Philippe et Jérôme qui a fait sa première rentrée à la nouvelle école catholique de la plage.

Mesdames et Messieurs les membres de nos Conseils : pastoral, économique

Mesdames et Messieurs les membres de nos associations paroissiales.

Amis partenaires et bienfaiteurs,

Chères salariées si appréciées qui avez la charge de deux vieux garçons (surtout moi) : Cathy et Véronique.

Chers confrères prêtres : Maxime qui pense à nous depuis le Bénin où il passe quelques semaines de vacances ; et Beñat qui se soigne pour des soucis cardiaques à Cambo après la pause d’un second stent (il vous envoie son bonjour)

Chers amis de la famille paroissiale de plus en plus diversifiée, et c’est une joie,

Frères et sœurs,

 

Je ne prendrai pas position sur les débats au sujet des retraites : les prêtres la prennent à 75 ans et certains continuent encore après. Et j’ai 64 ans.

Mais je comprends les inquiétudes de nos contemporains et la tache lourde de nos décideurs. Toute réforme doit être négociée, c’est la base de la démocratie.

Nous sommes très sensibilisés par la guerre provoquée en Ukraine par la Russie. En ce qui nous concerne, nos écoles catholiques ont accueilli plusieurs enfants et adolescents ukrainiens. Beaucoup sont de confession orthodoxe donc chrétiens.

La question des migrants des autres pays, notamment d’Afrique noire, semble être mieux prise en compte par les Etats François et Espagnol. Mais rien n’est gagné pour un accueil décent. Beaucoup de Maires des deux côtés des Pyrénées, dont vous M. le Maire, tirent régulièrement la sonnette d’alarme.

Demeure aussi la question de la misère dans leurs pays d’origine, cause du flux migratoire ; si leurs gouvernants géraient autrement leur pays, les populations seraient heureuses de vivre sur leur terre, avec les leurs, sans devoir fuir. Vaste problème qui nous dépasse.

En revanche, localement, à Hendaye, dans notre microcosme, le curé n’a pas dû fuir la cité car les hommes et femmes au pouvoir ont goûté avec lui la même garbure en 2020 (tel le calumet de la paix) permettant la construction de l’école tant attendue au quartier Sainte Anne : elle se dénomme : école saint Vincent plage et fait partie de l’ensemble scolaire saint Vincent avec l’école et le collège saint Vincent ville.

Donc nous restons en bon termes avec nos élus et leurs services que nous remercions pour leurs conseils, leurs compétences, leur confiance et la patience que nous avons partagé avec eux. Ils n’avaient pas, eux seuls, la maitrise du volant et de l’accélérateur… mais ça y est l’école a ouvert avant l’été et prend son rythme de croisière… avec des finitions et quelques malfaçons presque normales, dirons-nous.

L’école saint Vincent plage sera inaugurée le vendredi 12 mai. Les invitations arriveront.

Qui jouxtent l’école, des salles paroissiales (rez de chaussée et étage) ; avec possibilité d’utiliser une autre salle plus vaste, dans le prolongement, prêtée par l’école le mercredi matin, surtout, pour la catéchèse.

De même nous prêtons nos salles paroissiales à l’école en cas de besoin : n’est-ce pas ce qu’on appelle la mutualisation des moyens ?

Donc fini le temps de la garbure, le plat de résistance est servi puisque les enfants sont nourris d’enseignement et de sécurité…

Mais y a-t-il un dessert par-là ? 

Oui, le dessert sera bientôt servi au Centre-ville.

Je veux parler des prochains travaux de l’église Saint-Vincent prévue cette année.

Oui, c’est là le bon dessert que nous attendons… et déjà nous remercions vivement Monsieur le Maire et le Conseil Municipal pour cette nouvelle si alléchante.

Alors déplaçons-nous tel un Paris-Brest jusqu’à notre église Saint-Vincent.

Nous constatons chaque jour que le clocher de haut en bas a davantage l’aspect d’une profiterole dont le coulis de chocolat n’est en rien appétissant : ce sont des coulures noires et des taches sombres, voire des cloques, et une grande fissure dues à la patine des nuits et des jours depuis trop d’années ; l’église fut repeinte en l’an 2000 – de source sûre, il y a donc 23 ans. C’était alors notre ami Raphaël LASSALLETTE qui était aux commandes ; il allait terminer son dernier mandat de maire l’année suivante. Une pensée pour lui et tout notre affection à Maite !

La profiterole laissera bientôt place à un beau pain de sucre, d’une blancheur digne de l’édifice. (belle église comme sur la carte de vœux que m’adressait M. le Maire).

J’ai ouï dire que le financier était à l’ordre du jour du budget prévisionnel : 400 000 euros. Super !

Regardons de plus près notre pauvre profiterole : la crème glacée à l’intérieur n’est pas plus appétissante. Au niveau intérieur du clocher, de la fiente malodorante et épaisse, venant de la digestion de nombreux pigeons, sans parler du cadavre à terre de certains d’entre eux, demandaient un sacré coup de béret basque. Eh bien cela a été fait : l’intoxication n’est plus au rendez-vous ! Les travaux ont commencé. 

Enfin la pâte à chou de la profiterole demande aussi une attention particulière : plusieurs fenêtres en bois devaient être renforcées ainsi que des planchers au galeries comme à la sacristie ; de l’eau s’infiltre à certains endroits et nous restons Baba au rhum.

Je dois attirer votre attention sur le sommet de la pâte à chou, vous savez celui qui se soulève pour y mettre la glace vanille gourmande : je veux parler du plafond à voute de bois, constitué de voliges, qui repose sur les 8 clés pendantes ; elle sont remarquables… mais problème souligné par les deux architectes des Monuments Historiques il y a quelques jours : la voute du transept et du chœur ne possède plus ses jolies lambris peints comme au-dessus de la nef : les décors n’y sont plus ; ils ont été remplacés dans les années 80 par une peinture grise unie. Dommage.

            L’église étant maintenant inscrite (18 avril 2014) au patrimoine des Monuments Historiques, pourquoi ne pas envisager que cet organisme aide organiser et à financer la réfection en polychrome de cette partie de voute, comme à l’origine 

            Voilà ce sur quoi je voulais attirer notre attention ; ce n’est pas un mille feuilles mais seulement quelques points bien précis ;

            Je vais évoquer Saint Honoré avec Saint Vincent, cette année, pour que tous les deux veillent à ce que vous accueilliez mes demandes non pas d’un coup d’éclair rapide mais d’un cœur fondant et attentif.

            Et il faut rendre à César ce qui est à César et encore remercier la Mairie pour les démarches engagées sur l’église en 2022 :

  • Entretien courant des cloches, orgue et installations de chauffage/ventilation.
  • Vérification périodique des installations de gaz.
  • Remplacement d’un battant de cloche.
  • Désinfection et nettoyage du clocher.
  • Traitement anti-puces des planchers.
  • Relevé de géomètre de l’ensemble du bâtiment en vue de sa restauration.
  • Démarrage des études de Maîtrise d’œuvre pour la restauration du bâtiment.

            Enfin, avec mes amis de l’association Agora Chingudi, qui se penche sur l’histoire d’Hendaye, cela fait un an que nous préparons un souvenir historique qui vida Hendaye de tous ses habitants (beaucoup étaient morts sous les bombes, les autres fuyaient la ville) et où furent brulés les maisons et l’église justement, il y a de cela 230 ans, le 23 avril 1793 : les espagnols sous le commandement du Général Ventura CARO déclenchèrent une attaque surprise sans précédent ; un déluge de bombes tiré des collines de San Marcial, de Fontarrabie et des hauteurs du Jaizkibel laissa Hendaye en ruine.

Le 23 avril de cette année 2023 sera un dimanche : nous célébrerons une messe pour la Paix et un concert vocal sera offert l’après-midi par l’Orfeon de San Sebastien aussi sur le thème de la paix. La veille, le samedi 22, une conférence que prépare Agora Chingudi, sera donnée sur cet évènement qui a tant marqué la ville et la paroisse ; elle pointera aussi peut-être quelques perspectives pour dépasser de tels conflits et bâtir la fraternité.

Voilà c’est elle, la fraternité, qui nous rassemble en ce jour de fête et que nous voulons réussir toute cette année encore… avec courage, simplicité et grande foi.

Gora san Bixintxo.

Aupa Hendaia.

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Monsieur le Maire ne manque pas d'humour, non plus !

Mais il est vite passé au sérieux avec la participation importante de la ville d'Hendaye auprès des réfugiés ukrainiens ; puis le rappel du temps très long de mise en oeuvre que demandent les décisions municipales.

Bixintxo ! ça vient !

Et quel plat servira notre Curé lorsque l'église Saint Vincent sera toute blanche ?....

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