Tout à côté de chez nous,
connue seulement de quelques initiés, n'ayant pas même droit à une photo sur le net, cette représentation de Marie nous offrant son divin enfant a pourtant suscité beaucoup de ferveur, il fut un temps !....
L'enfant Jésus semble lui échapper des bras et elle l'accompagne avec un grand et beau sourire plein de confiance.
Marie est plus souvent représentée avec une expression méditative ; ici, elle est rayonnante.
Voici l'histoire de cette statue découverte lors de la lecture du livre de Yves Chiron (Artège éditions) : LOUIS-EDOUARD CESTAC
… « Le petit Louis-Edouard fut rapidement, selon la coutume de l'époque, placé en nourrice chez des paysans du Pays Basque.....
Revenu à Bayonne, à l'âge de dix-huit mois, sa santé s'avéra fragile. Il avait, selon un témoin au procès de béatification, des crises de « névralgie » et était frappé par un « mutisme complet »...
En tout cas la situation semblait désespérée et les médecins étaient impuissants à guérir le jeune Louis-Edouard. La maladie, dira l'abbé Cestac, était « jugée mortelle » par tous les médecins.
Un jour -le petit Louis-Edouard avait trois ans-, Madame Cestac prit son enfant et l'emmena au sanctuaire de Saint-Bernard, qui était alors situé sur le chemin qui allait de Saint-Esprit au Boucau, sur la rive droite de l'Adour. Y était vénérée une ancienne statue de la Vierge, sculptée en 1507, à Irun.
Elle représente la Vierge, portant l'enfant Jésus dans les bras, et était particulièrement invoquée pour la protection des enfants.
Jusqu'à la révolution, la statue se trouvait dans l'église d'une abbaye de cisterciennes fondée au XIIIe siècle. En 1791, les religieuses avaient été dispersées. Après la révolution, les moniales cisterciennes ne revinrent pas au Boucau, mais le propriétaire de l'ancienne abbaye avait conservé la statue de la Vierge miraculeuse et laissait les fidèles y venir en pèlerinage.
Madame Cestac a sans doute fait à pied les trois kilomètres qui séparaient son domicile du sanctuaire. Au terme de ce pèlerinage, elle a présenté son enfant à la Vierge.
« J'y fus guéri miraculeusement, dira l'abbé Cestac, et, depuis lors, chaque année, j'ai eu la consolation, comme je l'ai encore, autant que je le puis, d'aller dans la neuvaine de Saint Bernard, vous témoigner, et aussi à ce grand saint, ma reconnaissance » (5)
En souvenir de cette grâce reçue dans la prime enfance, l'abbé Cestac donnera le nom de Bernardines aux « repenties » qui voudront mener une vie de prière et de travail dans le silence et la solitude. »
« (5) Notes manuscrites, p.9. Bordarrampé (p.6) précise qu'en 1867, un an avant la mort de l'abbé Cestac, la statue a été restaurée et transférée dans l'église Saint-Etienne de Bayonne. Elle est, aujourd'hui, dans le chœur de l'église. »
… et j'ai eu le désir de la voir et ... (JT)
Pour en savoir plus sur cette église : http://visites.aquitaine.fr/eglise-saint-etienne-de-bayonne