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Dimanche 22 octobre 2023, en l'honneur de ses quanrante années d'existence, la chorale "Bixintxo" a animé la messe dominicale en l'église Saint Vincent, Jondoni Bixintxo, de qui elle tient son nom.
Les chants et la musique favorisent l'écoute des textes, qui ce dimanche, nous conduisent particulièrement à nous incliner devant le Seigneur.
Les anciens choristes, parfois venus de loin, étaient présents et toute l'assemblée a chanté le chant d'entrée sous la direction de Josiane Bauzil, la chef de choeur :
" Ecoute ton Dieu t'appelle :
" Viens, suis-moi !"
Lève-toi et ne crains pas de marcher avec Lui ;
Il est ton chemin de vie, la route de ta joie "
Josiane a tracé l'historique de la chorale lancée par l'abbé Péio Noblia, curé de l'époque, en octobre 1983 et elle a rendu hommage à tous ceux qui ont oeuvré, ou qui oeuvrent encore, pour la soutenir dans sa charge de chef de choeur, charge qui la passionne !
Un simple appel sur la feuille du dimanche, et très vite un petit groupe se constitua sous la houlette de notre premier chef de chœur, François Chérencq qui nous rejoindra tout à l'heure.
Nous étions tous des débutants qui ne savaient même pas dans quel pupitre exercer leur talent !..
Après une ou deux répétitions et quelques essais, chacun trouvait sa place et nous démarrions immédiatement dès Noël. De fil en aiguille, ou plutôt de vocalise en vocalise, nous nous sommes lancés dans cette belle aventure qui dure toujours.
Il faut dire que nous étions bien entourés ; outre François qui avait l'enthousiasme de la jeunesse en plus de ses grandes compétences musicales, nous avons bénéficié tout de suite de la virtuosité et de la minutieuse précision de notre cher organiste, André Olaizola.
Une autre personne a compté aussi énormément dès le début : notre chère Mayie Haramboure qui a été tout au long de sa vie de choriste notre « archiviste perpétuelle » comme nous nous plaisions à lui dire, ce qui la faisait beaucoup rire ! En effet, plusieurs bureaux se sont succédé, mais l'archiviste était indétrônable !
Remarquez, c'est la même chose pour le trésorier, Monsieur Simon Estivals ici présent, qui est notre ministre du budget depuis quarante ans ! Pas de quinquennat à la chorale !
Monsieur Gilbert Ponticq a gardé, lui aussi pas mal de temps son rôle de greffier, œuvrant dans l'ombre avec discrétion et efficacité.
Nous avons connu des moments intenses lorsque nous participions au chant final, pour le concert de Bixintxo, regroupant toutes les chorales d'Hendaye, autour de l'orchestre de Monsieur René Zugarramurdi. Notre plus beau souvenir restera l'Alleluia de Haëndel.
François est resté sept ans avec nous. C'est lui qui nous a formés, il nous a appris le sens des nuances, même si nous avons encore du mal à les respecter aujourd'hui !
D'autres chefs ont suivi, chacun avec son style : Messieurs Dominique Roger, Pierre Lazcanotegui, Christian Vergès, Christophe Huguel qui nous a appris un petit répertoire de chants profanes des années 50/60, que nous utilisons encore quelquefois dans nos prestations à Concha Berri ou à la maison de retraite, pour le plus grand bonheur des résidents.
Dans ce contexte masculin de chefs, une grande dame a su s'imposer ; notre chère Marie-Claire disparue si brutalement. Elle a eu le courage de nous prendre en mains, car oui, il en fallait du courage ! En prenant de l'âge nous ne sommes pas forcément plus sages et elle avait souvent du mal à nous maîtriser. Mais elle avait de la constance et nous la remercions pour tout ce qu'elle nous a fait vivre.
Puis c'est notre ancienne organiste Esther qui a tenté de faire des merveilles avec nous ; c'était tout un programme car il nous manquait la jeunesse de nos débuts ! Nous avons eu aussi la chance d'être épaulés par le passé, chaque fois que nous en avons eu besoin, par Madame Dina Licht, la chef de chœur talentueuse de la chorale Otsailan.
Depuis quelques années, nous avons la chance de travailler avec notre cher organiste Philippe Guilmard, qui nous accompagne avec talent et qui se plie à nos demandes, je ne dirais pas exigences, se mettant à notre portée avec une grande humilité. Merci Philippe, continue ainsi.
Il nous appartient maintenant de rendre grâces pour toutes ces années de beaux chants et de belles célébrations. Le chant religieux, comme la musique, aide à la prière et à la méditation. L'Eglise renouvelle les styles, les mets au goût du jour, il y a, à la fois, du rythme et de belles mélodies qui élèvent l'âme. Nous avons en mains tous les outils pour favoriser et embellir la prière. A ce propos, je voudrais citer notre ancien curé Emile, qui nous a fourni tant de beaux chants qu'il prenait la peine de sélectionner pour en faire des CD et dont nous avons une belle collection. Merci Emile, nous penserons toujours à vous en les chantant.
Monsieur le Curé actuel, Jean-Marc, se trouve bien dans cette lignée ; nous avons découvert avec lui de beaux chants très profonds, particulièrement pour la Semaine Sainte 2013.
Je veux aussi remercier tous les choristes pour leur fidélité, leur assiduité, leur bonne humeur et leur application. Nous étoffons très régulièrement notre répertoire, avec de beaux chants en polyphonie, en plusieurs langues, pas toujours évidents à apprendre, mais au bout du compte ils y parviennent, et ils me procurent une grande joie.
Avant de terminer, ayons une pensée affectueuse pour plusieurs choristes de la première heure qui ne peuvent être là en raison de l'éloignement, la maladie ou le grand âge. Nous nous confions tous au Seigneur, en unissant tous les choristes disparus que nous évoquerons tout à l'heure dans la prière pour les défunts. Merci à tous.
Le temps de la Parole
Marie-Pierre, choriste :
Colette et Christian, choristes, ont chanté le psaume
Ancienne de la maison de repos "La Concha", Soeur Marie-Andrée, Fille de la Charité, est venue de Chateau-L'Evêque en Dordogne pour ce beau jour. Nous étions très heureux de la revoir et d'avoir de bonnes nouvelles de ses consoeurs comme soeur Bernadette, 95 ans, mais dont le coeur ne permet pas de voyager.
La messe était célébrée par l'abbé Jean-Marc Lavigne
Dans son homélie, l'abbé Jean-Marc,
a offert à la chorale une pierre précieuse !
Voilà qui résume bien la vie de notre chorale, votre vie d’aujourd’hui et d’avant qui, bien sûr, a eu ses hauts et ses bas comme toute aventure humaine. Car une chorale avant d’être de l’étude, des partitions, des techniques, est d’abord une aventure humaine.
Mais plus encore que ces vertus de l’émeraude, votre chorale, qui est paroissiale, a toujours voulu vivre des vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité.
Et dans notre deuxième, Saint Paul rend grâce au Seigneur au sujet des chrétiens de Thessalonique ; son action de grâce monte vers Dieu aussi aujourd’hui à votre sujet : « nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ. »
Persévérez ainsi, chers choristes. Vous n’êtes pas une chorale ordinaire, vous êtes la chorale qui chante Dieu et qui entraine des frères et sœurs chrétiens dans une vraie prière chrétienne.
La transition est faite avec l’évangile de ce jour duquel je retiens la dernière phrase de Jésus qui en est l’essentiel : « Rendez à César ce qui est à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Qu’est-ce que cela peut bien signifier pour la chorale liturgique Bixintxo ?
= Rendre à César, c’est se mettre devant une partition (comme l’avaient fait les disciples des pharisiens et les partisans d’Hérode, eux mis devant la pièce de monnaie de l’empereur César)… c’est-à-dire faire ce qu’il y a à faire du point de vue musical en étant attentif à Josiane, chef de chœur, en apprenant à lire la musique, en travaillant sa voix, en mémorisant les parties plus difficiles, en écoutant les voix des autres… bref en étant une chanteuse, un chanteur qui sait pourquoi il vient aux répétitions ; et ensuite pour rendre cela dans l’église lors des messes, en exécutant ce que vous avez appris. Je dirais que c’est du travail normal ; comme rendre à César ce qui est à César.
= Mais Jésus ajoute, à la surprise de ces gens qui ont le nez collé sur la pièce de monnaie : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. »
Pour vous c’est justement ne pas seulement être le nez collé sur les partitions, c’est lever la tête vers Josiane mais surtout, oui surtout, lever votre cœur et votre âme vers le Seigneur à qui vous rendez ce qu’il vous a donné et ce que vous êtes. Cela est vraiment le spécifique du choriste chrétien en liturgie. On ne chante pas pour soi, même pas pour l’assemblée, mais bien pour Dieu… on chante avez l’assemblée toujours pour Dieu. « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. »
Cette fête des 40 ans m’invite, comme il y a 10 ans déjà, à dire encore merci chaleureusement et avec reconnaissance à tous les choristes, chefs de chœur, organistes, qui ont fait vivre le chant liturgique basque et français, latin et grec, dans notre paroisse.
Merci pour le travail que vous effectuez dans l’ombre : préparation des partitions, répétitions, travail du bureau… Merci pour la qualité de votre amitié et de l’intégration de chacun et des nouveaux… qualité qui se manifeste de temps en temps par des fins de répétitions moins académiques et bien plus gastronomiques… auxquelles vous n’oubliez pas d’inviter vos prêtres un tantinet gourmands !
Nous pensons aussi aux choristes, chefs de chœurs et organistes, prêtres, diacre défunts qui du ciel voient avec joie que le chant liturgique est toujours à l’honneur dans cette église
Chère chorale Bixintxo c’est un beau service que tu as rendu à l’Eglise et que tu rends encore ; et que tu rendras longtemps.
Alors, chorale Bixintxo, (et je résume) sois revêtue d’émeraude ; cultive la foi, l’espérance et la charité ; et rends à Dieu ce qui est à Dieu.
Il est là le bonheur. Il est là.
AMEN.
Avec Péio, toujours avec nous,
les servants d'autel Ester, Lluk, Martin et Daniel
La chorale a chanté plusieurs chants dont, ici : " Agnus Dei "
Tous ensemble, le chant de communion :
" Venez, approchons-nous de la table du Christ "
Nous nous sommes tous tournés vers Marie :
" Nous te saluons ô toi Notre Dame "
