Les sociologues, et autres professionnels des sciences humaines et sociales, parlent volontiers du "village global" ou "village planétaire" pour exprimer à quel point le monde s'est rétréci en moins d'un siècle. Le temps est si court qu'il se réduit souvent à l'instant puisque les moyens de communications abolissent toute distance. Les réseaux sociaux permettent à tout un chacun de communiquer avec tout le monde. Internet et les médias offrent toutes les informations dans tous les domaines quelles qu'en soient les origines sur le globe.

Le Pape François, quant à lui, parle de "notre maison commune", ce qui est encore plus inclusif puisque nous sommes tous frères et sœurs en humanité. Le village devient une maison de fraternité.

Au regard des problématiques climatologiques, de l'économie, de l'exploitation des ressources naturelles, de la justice mondiale, et de tous les défis qui en découlent, certains diraient que nous sommes dans le même bateau, voire la même galère.

Ainsi la citoyenneté ne se comprend plus au niveau de la cité, de la nation, voire du continent, mais bien au niveau mondial. Tous citoyens du monde. La nouveauté nous surprend, même si nous pouvions bien le percevoir depuis longtemps déjà. Alors comment comprendre cette citoyenneté?

Dans notre pays où la laïcité est un dogme, il nous faut apprendre cette dimension humaine à laquelle nos études ne nous ont pas spécialement préparés. Ainsi le ministère de l'éducation a-t-il rendu obligatoire l'enseignement à la "citoyenneté mondiale et solidaire". La mondialisation des conflits, notamment avec le terrorisme et la problématique des migrations provoquées par celui-ci, pousse largement dans ce sens. Cependant il faut constater que les enseignants ne se sont pas engouffrés dans cette demande de l'Etat. D'une part ils sont toujours et de plus en plus sollicités, d'autre par ils n'ont pas eux-mêmes reçu cette formation pour l'enseigner.

Le 9 juin le CCFD-TERRE SOLIDAIRE rencontrait à Anglet une vingtaine d’enseignants et animateurs de mouvements de jeunes, afin d'exposer l'aide que la Commission Jeune pouvait leur apporter sous forme d'outils pédagogiques. Après un exposé sur les objectifs du CCFD, un petit film présentait les raisons de cette éducation citoyenne mondiale et solidaire. Puis une animation, sous forme de 2 jeux collectifs, permettait aux participants de réaliser en quoi ce type d'outils était pertinent pour l'éducation des jeunes. Chacun est reparti avec un dossier pour le milieu scolaire et des copies de quelques jeux.

Cette soirée s'est déroulée dans une ambiance très conviviale assortie, à la fin, de petites gâteries à manger et à boire. L'équipe du CCFD espère être sollicitée pour aider, dans ce champ d'action, tous ceux qui sont en charge de jeunes, pour un monde plus fraternel.