" Mayie en toi s’opérait un va et vient constant entre Marthe et Marie, entre le service et la foi, entre l’accueil et la prière, entre l’action et l’écoute "
Mayie, ce sont tes enfants qui ont choisi cette page d’Evangile.
Oui tu as été beaucoup Marthe, en n’hésitant jamais à accueillir et à nourrir les tiens et tant d’autres ; tu n’étais pas souvent attablée avec nous, tu t’activais pour nous. Tu sais : à travers nous, à travers eux tous, c’est Jésus que tu servais.
Aujourd’hui, c’est lui qui t’accueille dans sa maison pour le banquet éternel.
Non, non, pas de tablier là-haut, pas de fourneau devant lequel transpirer. Dieu lui-même te sert à sa table ; il a préparé un couvert pour toi.
Parce que tu as aussi été Marie de l’évangile d’aujourd’hui : aux pieds de Jésus pour l’écouter ; c’était surtout à la messe quand tu entendais l’évangile et les homélies… Mayie, tu entends ce que marmonne Peio, il dit que tu étais trop sourde depuis quelques temps pour entendre la messe.
Mais il avait remarqué qu’à cause de cette baisse auditive, tu priais encore davantage.
Ta présence à l’Eglise, ta prière simple et confiante, est allée jusqu’au cœur de Dieu et tu nous confiais tous au Seigneur, ton cœur était tellement débordant d’amour. Et lors de ta dernière communion il y a huit jour à la clinique, tu te préparerais à vivre ta pleine communion avec ton Seigneur pour l’éternité.
Mayie en toi s’opérait un va et vient constant entre Marthe et Marie, entre le service et la foi, entre l’accueil et la prière, entre l’action et l’écoute. Je sais, tu n’aimes qu’on te flatte comme cela… mais aujourd’hui, permets-le-moi.
Car désormais, tu es passée sur l’autre rive de la vie, on pourrait dire dans l’autre pièce du château puisque le Christ est un Roi d’amour. Et près de lui et de sa Mère dont tu portes le beau prénom, ta vie est transformée. La beauté de ton âme est reconnue, tes faiblesses ou tes péchés sont lavés par la force de l’Amour d’un Dieu Père.
Toi qui sais tout maintenant depuis là-haut, veille encore sur nous… surtout sur ta famille petits et grands. Qu’ils restent unis, pleins d’affections, et comme toi rayonnants d’activités et de folie dans le service des autres sous toutes ses formes. Qu’au-dessus de tout ils mettent l’être et non l’avoir… bref, qu’ils aient ton regard, tes mains, ta force, ton cœur.
Que nous tous hendayais ou d’ailleurs, paroissiens fidèles ou occasionnels, chercheurs de Dieu ou incroyants, nous creusions au plus profond de nous-mêmes pour que jaillisse une source qui abreuvera les autres.
Il y a encore tant faire pour mieux servir, pour mieux aimer, pour mieux croire.
Tu nous manqueras, Mayie, pour le réaliser…
Merci de nous avoir montré le bon chemin.
Nous ne le quitterons jamais.
Amen