7ème DIMANCHE DE PÂQUES 2017 A
Chaque année, entre l’Ascension et la Pentecôte, nous sommes invités à veiller dans la prière…
Comment ?
= en nous faisant les compagnons des Apôtres et de Marie en attente de l’Esprit…
= en nous mettant à l’école du grand priant qu’est Jésus.
Ainsi, entrons plus avant dans la signification de la première lecture et de l’Evangile.
= Les apôtres et des femmes, parmi lesquelles la Vierge Marie, étaient montés à l’étage de la maison (dans la chambre haute) juste après l’Ascension de Jésus. « Tous, d’un même cœur, dit le texte, étaient assidus à la prière ».
Et nous sommes leurs compagnons quand nous aussi nous montons à l’étage pour prier : ce temps que je prends pour lire et prier l’évangile chez moi ; ce moment où je monte à l’étage de ma conscience pour relire ma vie avec d’autres, en toute vérité ; cette montée que je vis parfois à la messe quand ensemble, quoique différents, nous formons un peuple de frères, un peuple du partage.
Dans ces moments-là, nous guettons les signes de l’Esprit Saint. Notre prière est cœur à cœur mais aussi coude à coude. Notre prière nous fait contempler l’action de l’Esprit Saint dans la vie.
= Et nous voilà à l’école du grand priant qu’est Jésus dans l’évangile de ce jour.
Nous y découvrons d’abord que lorsque Jésus prie, en levant les yeux au ciel, il est constamment en contact avec ceux vers qui il a été envoyé, avec ceux qui lui ont été donnés par Dieu… ceux qui ont mis leurs pas dans les siens, ses disciples. Oui, ils sont dans sa prière… comme nous sommes dans sa prière, nous ses disciples d’aujourd’hui.
Jésus alors exprime à son Père toute sa reconnaissance pour les croyants et tout le soutien qui leur apporter « eux qui sont dans le monde » alors que lui remonte au ciel.
Mais il y a une autre manière de voir cette prière de Jésus ; on peut y découvrir une ouverture à ceux qui ne croient pas.
En effet, il dit : « Je donnerai la vie éternelle à ceux que tu m’as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, moi, Jésus-Christ ».
Cette vie éternelle dont il est question, n’est-ce pas déjà tout ce que les hommes, les femmes, les enfants construisent ensemble chaque fois que recule la haine, l’injustice, le racisme, le mensonge.
N’est-ce pas déjà la vie éternelle en germes gonflés de vie humaine quand grandit une prise de conscience, une action pour et avec les plus faibles, un geste de paix et de réconciliation…
Apparemment, Dieu n’est pas présent puisqu’il n’est pas nommé ni même reconnu et confessé, mais par son Esprit Dieu habite les cœurs et les consciences, les projets et les actions de tous, même de ceux qui l’ignorent pourvue qu’ils soient des projets en faveur de la vie.
Car dit St Irénée, un père de l’Eglise : « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu ». Nous devons tout faire pour que l’homme, la femme, l’enfant soit de plus en plus vivant en famille, dans la formation, la profession, l’habitation, la santé, l’environnement. Alors Dieu sera glorifié ; alors l’être humain commencera à mieux voir Dieu.
Notre prière doit être gorgée de ces personnes et groupes humains, car en lisant la Parole de Dieu et en pensant à leur vie, nous sommes souvent dans l’admiration et nous pouvons dire nous aussi, en levant les yeux au ciel, comme Jésus : « Père, l’heure est venue…»
…l’heure de tant de rendez-vous d’amour sur la terre ; car tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu ; tous ceux qui aiment construisent déjà ici la vie éternelle… même si elle n’est pas encore pleinement réalisée.
Et nous pouvons oser dire, et prier :
« Seigneur, Jésus, tu trouves ta gloire en eux tous :
- en tes disciples, tes compagnons, tes envoyés
- en tant de personnes que nous te présentons dans notre prière.
Oui tu trouves ta gloire en nous et en eux. »
AMEN.