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Paroles du curé
Homélie du jour du BAPTÊME DU SEIGNEUR
Homélie du jour du BAPTÊME DU SEIGNEUR
© Manex BARACE

| ND de la Bidassoa 834 mots

Homélie du jour du BAPTÊME DU SEIGNEUR

BAPTEME DU SEIGNEUR   Année C

 

          Avec le baptême de Jésus, nous clôturons le temps de Noël.

          Les dimanches précédents tout comme le jour de Noël et le Jour de l’An, nous avons été attirés par Jésus enfant, couché dans la crèche de Bethléem. Nous nous faisions alors compagnons des bergers puis des mages.

          Nous avons ainsi adoré l’Enfant-Dieu.

 

          Aujourd’hui, nous sommes au bord du Jourdain parmi la foule qui venait se faire baptiser par Jean. Foule en attente du Christ, du Messie. Et nous sommes nous aussi invités aujourd’hui à aiguiser notre réelle attente du Christ… certes, venu dans l’histoire des hommes il y a 2000 ans… mais qui vient aujourd’hui, pour nous, pour chacun de nous, sur le bord de nos rives.

          Ne nous laissons pas tenter par les faux messies, les faux dieux qui pourraient nous attirer : les tireuses de cartes, les voyants, les jeux de hasard, les sites internet qui vident nos cartes bleues et polluent nos esprits… Là n’est pas le Messie !

 

          Il est au milieu de nous et en nous : c’est le Christ Jésus.

 

          Alors, approchons de Jésus qui vient d’être baptisé. Il a une trentaine d’années. Il n’est plus le bébé dans les bras de Marie ; il est l’homme dans les bras de l’humanité.

          Oui, Jésus a quitté sa famille et a rejoint la société de son temps. Il ne fait pas son entrée par la porte des grands, mais par la porte des pêcheurs ; il entre dans le cœur de ceux et celles qui, conscients de leurs faiblesses et de leurs erreurs, font une démarche de conversion : c’était le sens du baptême de Jean.

 

          Jésus lui, n’a pas à se convertir, mais en s’immergeant dans les eaux du Jourdain, en se faisant baptiser par Jean, il s’immerge dans notre humanité blessée. Il se fait le tout proche de ceux qui veulent changer de vie et changer la vie avec lui.

 

          C’est alors le lieu d’une nouvelle révélation. Alors qu’il prie après son baptême, « tout Dieu » se manifeste : ainsi Jésus est désigné comme étant réellement Dieu.

          En effet, le ciel s’ouvre. L’Esprit Saint descend sur lui. La voix du Père se fait entendre : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ».

          Voilà une très belle parole de Père à Fils. Dieu trouve sa joie en son Fils bien-aimé Jésus… Nul doute : Jésus est bien le Fils de Dieu. La joie du Père est à son comble car Jésus ouvrira le Royaume à toute l’humanité par son œuvre de sauveur, ses actes et ses paroles, sa mort et sa résurrection. Le ciel s’était ouvert ; le Royaume s’ouvre à tous.

 

          Et n’oublions pas la manifestation de l’Esprit Saint, que Luc décrit ainsi : l’Esprit Saint descendit sur Jésus « sous une apparence corporelle, comme une colombe ».

          C’est là le signe, le message qu’une alliance nouvelle et définitive est désormais conclue avec l’humanité… autrefois, avec Noé, les eaux avaient englouti la terre et la colombe avait été signe de décrue et ce fut la première alliance entre Dieu et l’humanité.

          Au baptême du Christ, les eaux du Jourdain et la colombe attestent que l’alliance en Jésus et par Jésus sera parfaitement accomplie et cela pour l’éternité. Il n’y a plus d’autre Alliance à attendre : c’est l’Amour dans sa perfection !

 

         Ainsi nous pouvons mettre toute notre foi en ce Sauveur des hommes, Jésus, homme et Dieu, fils de Marie et Fils de Dieu, membre de la Trinité avec le Père et l’Esprit Saint.

 

          = Bien chers amis, que notre joie soit en consonance avec la joie du Père alors que nous considérons Jésus comme notre Sauveur. Oui, nous pouvons dire nous aussi : « Seigneur Jésus, en toi, je trouve ma joie ».

 

 Cette joie deviendra alors prière, prière quotidienne sous le regard aimant du Christ. En ce début d’année, propice aux bonnes résolutions, décidons d’être de vrais priants en nous laissant, en quelque sorte, baptiser par les eaux vivifiantes de la Parole de Dieu, par l’eau vive de l’Evangile… cela chaque jour. Comme pour nous « retremper » dans le dynamisme de notre baptême.

 

Une telle prière ne s’instaure pas toute seul dans nos vies, comme par miracle, il faut la programmer dans nos journées… sinon tout passera avant, et nous n’aurons pas prié, sinon des prières vite faites, récitées, par devoir… 

Redécouvrons, mes amis, la prière de contemplation du Seigneur en nous exposant à lui… « en toi, je trouve ma joie. »

 

          Ce temps de la prière quotidienne est le moment privilégié où le Christ change nos cœurs pour les rendre, en cette Année Sainte surtout, des cœurs miséricordieux pour des journées d’amour et de pardon.

 

          Bref, c’est vivre le déploiement de notre baptême au quotidien qui nous fait suivre ce flux et ce reflux incessant de la contemplation à l’action ; et de l’action à la contemplation !

 

Amen.

 

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Détail © Manex BARACE
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Détail © Manex BARACE
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Dans l'église Saint-Vincent d'Hendaye ville : vitrail de la manufacture Mauméjean - chapelle du Saint-Sacrement - bas côté Sud
Dans l'église Saint-Vincent d'Hendaye ville : vitrail de la manufacture Mauméjean - chapelle du Saint-Sacrement - bas côté Sud © Manex BARACE
Dans l'église Saint-Vincent d'Hendaye ville : vitrail de la manufacture Mauméjean - chapelle du Saint-Sacrement - bas côté Sud

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