JOUR DE L’AN 2016
Sainte Marie, Mère de Dieu
Journée Mondiale de la Paix
Rappelez-vous, Marie s’était hâtée d’aller chez sa cousine pour l’assister : et c’était la visitation. Ce jour-là Elisabeth reconnait déjà Jésus dans le sein de Marie sa mère et celle-ci exulte de joie : Magnificat
Aujourd’hui ce sont des hommes qui se hâtent d’aller à Bethléem, alertés par l’ange qu’un Sauveur était né. Ces hommes de la nuit, et qui faisaient peur, bergers de leur état, reconnaissent Jésus, le nouveau-né, couché dans la mangeoire d’animaux. Et ils en sont tellement convaincus et joyeux qu’ils le disent autour d’eux, qu’ils en témoignent. Leur magnificat de berger est glorification et louange à Dieu pour tout ce qu’ils ont vu et entendu.
En ce 1er janvier 2016, nous sommes invités à prendre nous aussi le chemin du Christ : avec Marie et avec les bergers, nous continuons à reconnaître en Jésus notre Sauveur pour aujourd’hui ; et nous voulons, avec toute l’Eglise, nous hâter pour en témoigner ; notre magnificat sera notre joie de croire, reconnaissant ce don de Dieu qu’est la foi au Christ Sauveur, visage de la Miséricorde du Père.
Reconnaître, témoigner, croire avec joie ne doivent se vivre qu’en relation avec nos contemporains. Malgré le climat de morosité et de peur, de questionnement sur l’avenir de l’homme et de la nature, qui a marqué l’année passée, nous devons garder allumée la petite lumière de l’espérance.
Et pour nous y aider, le Pape François a écrit pour ce jour de l’an, 49ème Journée Mondiale de la Paix, un message dont voici le titre : Gagne sur l’indifférence et remporte la paix !
C’est la forme impérative qu’il emploie : avec un point d’exclamation pour terminer. Comme s’il nous en donnait l’ordre ou du moins le grand conseil :
« Toi, gagne sur l’indifférence et remporte la paix ».
Dieu n’est pas indifférent, pour preuve, il a envoyé son Fils Jésus dans le monde, Noël, parce qu’il accorde de l’importance à l’humanité.
Voilà à quoi nous devons ancrer notre espérance !
Alors, même si nous ne sommes pas plus courageux ni plus ingénieux que les autres, gagnons sur l’indifférence et remportons la paix, chaque jour de cette année nouvelle.
Notre boussole sera toujours le cœur du Christ, qu’il nous faut découvrir et redécouvrir à nouveaux frais par une lecture, une méditation, un approfondissent de l’Evangile faite avec beaucoup d’amour (que ce soit seul ou en groupe).
Comme Marie qui retenait les événements vécus avec Jésus et autour de Jésus et qui les méditait dans son cœur.
Que Marie nous montre alors le chemin du Christ Jésus Sauveur, le chemin aussi de l’écoute de sa Parole.
Après la boussole il nous faut un navire, c’est l’Eglise, barque de Jésus et des apôtres, lancée sur tous les océans. Ces derniers temps, l’Eglise-Navire croise sur les mers de l’exil de nombreux migrants et déplacés fuyant la guerre : elle doit alors les recueillir, les accueillir, les chérir.
Le pape en son message pour ce 1er janvier précise : « Ces actions de secours aux migrants qui traversent des déserts et sillonnent des mers à la recherche de meilleures conditions de vie sont des œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle, sur lesquelles nous serons jugés à la fin de notre vie ».
La boussole, le navire… il nous faut maintenant une carte : la carte c’est toujours le trajet de l’homme à l’homme, d’une personne à une autre, d’un pays à un autre aussi. Le GPS c’est une conscience éclairée, qui a quitté l’indifférence.
Enfin le but de la traversée, le but de la vie : c’est la paix « l’un des biens les plus précieux de l’humanité » dit encore le pape. La paix entre nous les humains, et ce n’est pas gagné, doit toujours être l’objectif de nos vies, en considérant notre planète comme une maison commune ; les habitant comme des frères et des sœurs ; l’environnement naturel comme notre mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts mais que l’on piétine pourtant par nos fonctionnements indifférents à son égard.
Notre paroisse, à son tour, doit rayonner de cette paix et poser des gestes de réconciliation avec tous en cette belle Année Sainte de la Miséricorde pour ensemble, et je cite St Ignace : « nous donner courage et forces, consolations et larmes, inspiration et sérénité, diminuant et écartant toute difficulté, afin d’avancer sur le chemin du bien. »
Pour nous y engager ensemble, je vous inviterai à aller ensemble à la Cathédrale, pendant le Carême, pour passer la PORTE SAINTE, pour PASSER PAR LE CŒUR DU CHRIST afin qu’il nous donne à tous des cœurs de chair ; et que notre paroisse puisse offrir à quiconque l’approchera une « oasis de miséricorde » d’amour et de paix.
Ainsi, nous serons des témoins du Royaume de Dieu, déjà en construction par nous, et un jour achevé au ciel, le vrai but de notre vie où nous attend Dieu, notre Père Miséricordieux, plein d’amour, notre Paix. Amen.
Lc 2, 16-21
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d'aller à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent, s'étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'ange lui avait donné avant sa conception.