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La Paroisse
Homélie du 5e dimanche de Pâques - année B
Homélie du 5e dimanche de Pâques - année B

| Maxime EDOH 552 mots

Homélie du 5e dimanche de Pâques - année B

Bien aimés du Seigneur,

L'épisode Johannique que nous venons d'écouter, se déroule entre la dernière cène du Seigneur avec ses disciples et sa passion-mort sur la croix. Depuis quelques jours, les grands prêtres s'acharnent contre Lui. Sa tête est mise à prix. Jésus sait pertinemment que ses jours sont comptés. A chaque heure qui passe, il réalise l'évidence de sa mort prochaine. En homme avisé, il livre ses dernières volontés aux disciples. Dernières volontés qui consistent à poursuivre sa mission sur terre en restant connecter à lui Jésus, le modèle parfait.

Pour ce faire, il utilise l'image de la vigne et des sarments : "Mon Père est le vigneron, Moi la vigne et vous les sarments ». Pour que la vigne produise de belles grappes, il faut qu'auparavant ses sarments soient taillés, émondés. Ce travail de purification relève de l'action de mon Père qui est lui-même le vigneron. Autant les sarments ne peuvent être irrigués par la sève qui monte depuis la racine, autant nous aussi, nous ne pouvons porter de fruit, si nous ne restons pas branchés au Christ.

Et être branché au Christ veut dire s'abreuver à sa Parole qui incite à la bonne action, s'abreuver à sa Parole qui est source jaillissante en vie éternelle. D'ailleurs Jésus lui-même, nous le redit dans l'évangile de ce jour : "En dehors de Moi, vous ne pouvez rien faire ; celui qui demeure en Moi, c'est celui-là qui portera beaucoup de fruit ". Alors que signifie porter du fruit ?

Porter du fruit ne consiste pas à faire des choses extraordinaires ; mais plutôt à bien faire les choses ordinaires. Rattachés au Christ comme les sarments à la vigne, éclairés par l'Esprit saint, nous pouvons alors donner du fruit en abondance. Les fruits de l'Esprit, nous dit saint Paul, sont : "L'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la douceur, la fidélité, la tendresse, la capacité de contrôler ses colères".

De manière plus concrète, porter du fruit, c'est donner un coup de main au voisin malade ou handicapé, visiter les vieux parents qui vivent dans la solitude, venir en aide à ceux et celles qui souffrent ; savoir écouter, encourager, accompagner, orienter, éduquer et indiquer le bon chemin aux petits, aux pauvres, aux faibles et aux fragiles ; c'est éviter de présenter un visage séduisant pendant que son cœur rumine la médisance contre le frère à qui l'on sert la main.

Porter du fruit, c'est savoir pardonner à ceux et celles qui nous ont offensés ; c'est faire un peu de bénévolat ; participer à la vie paroissiale ; partager avec ceux et celles qui sont dans le besoin.

Porter du fruit enfin, c'est savoir s'effacer et se réjouir de la croissance, de la réussite d'un frère ou d'un plus petit que soi ; c'est éviter de semer la confusion, soutenir le faux, provoquer et entretenir des tensions inutiles entre des personnes appelées à travailler ou vivre ensemble. Porter du fruit, c'est être capable de se regarder mutuellement et se dire gentiment ce qui ne va pas, afin de progresser tous ensemble.

Prière : Comme la sève montant silencieusement dans la vigne irrigue ses sarments pour qu'ils portent de belles grappes, puissions-nous, nourris et fortifiés du corps du Christ reçus à chaque eucharistie, produire des fruits porteurs d'avenir, 

Amen !

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