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La Paroisse
Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 776 mots

Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire

QUATRIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B

Entrée en Eglise de Oihana et Jérôme

 

L’évangile de ce jour trouve toute sa lumière si on le situe dans son temps ; et cela en deux directions :

 

- Tout d’abord le contexte de l’espace, du lieu : il s’agit d’une ville, Capharnaüm. C’était, à l’époque de Jésus, un lieu de passage sur les rives du lac de Tibériade, port de pêche et poste militaire romain. A cet endroit où se croisaient tant de personnes si différentes on aimait brasser les idées... ça discutait beaucoup et de tout.

Et c’est là que Jésus lui aussi lance son enseignement ; celui-ci fait mouche. On réagit pour ou contre lui.

 

- Ensuite le contexte religieux : Dans la grande synagogue de cette ville, la prédication des scribes était figée. Ils parlaient bien de la Loi de Moïse, des Patriarches et des Prophètes mais l’enseignement qu’ils en tiraient n’avait aucune prise sur la réalité de la vie des gens ; leurs arguments n’inspiraient pas la vie quotidienne. C’étaient uniquement des préceptes moralistes dans un contexte de peur.

Là encore Jésus fait mouche ; la foule ne s’y trompe pas : elle apprécie sa parole, une parole neuve. Vraiment neuve.

 

« On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. »

 

            Jésus, lui, ne joue pas sur la peur : il mise sur la vérité dont il est porteur : lui qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. »

Sans rien renier de Moïse et des textes fondateurs anciens, Jésus vient donner une valeur universelle à la tradition d’Israël.

 

Son enseignement efficace, vous y goûter déjà, chers catéchumènes Oihana et Jérôme. Vous êtes souvent en contact avec cette Parole de Jésus, dans l’évangile que vous lisez soit seul(e) chez vous, soit lors de nos réunion, soit ici les dimanches. Vous ressentez déjà qu’il y a dans la Parole du Christ, aujourd’hui, comme il y a plus de 2000 ans, un élan de vie qui vous rejoint et vous transforme.

 

C’est aussi ce que nous expérimentons nous qui, chaque semaine, vivons la Lectio Divina, dans nos petites fraternités : une lecture méditative qui laisse le temps au Seigneur d’entrer dans les cœurs et que nous partageons ensuite entre nous car la Parole de Dieu éclaire notre histoire.

 

            Avec Jésus, on va bien au-delà d’un texte, on est en face de quelqu’un, on est face de lui qui est la Parole incarnée, le Verbe de Dieu lui-même, la promesse d’Alliance offerte à tous les peuples.

            Et cette parole touche les cœurs et les corps : les plus récalcitrants se mettent à réfléchir et les possédés sont guéris. Sa parole n’est pas bavardage ; elle produit du neuf.

            Nous l’avons vu dans l’évangile : devant lui un homme tourmenté par un esprit impur et qui essaie de mettre Jésus en difficulté. Jésus parle et sa parole devient action : « Tais toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsion… puis sortit de lui.

            Et alors tout autour les gens disent : « Voilà un enseignement nouveau… Il commande aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

 

            == Nous, ici et aujourd’hui, comment accueillons-nous la Parole de Dieu ? Croyons-nous en sa force ? Nous avons la chance de la recevoir tous les dimanches si nous le voulons... est-elle pour nous lettre morte ou lettre chaque fois neuve ?

            La Parole du Christ interpelle-t-elle notre vie jusqu’à la transformer, ou est-elle comme un fond musical qui rentre par une oreille et sort de l’autre, sans atteindre notre cœur et notre comportement ?

 

            Ces questions, loin de vouloir nous culpabiliser, sont très importantes surtout si nous traversons des moments de doute ou de dépit dans notre quotidien ; si nous sentons que nous sommes en quelque point emprisonné en nous-mêmes et désireux de vraiment nous libérer de ce qui nous fait souffrir et peut-être aussi souffrir les autres…   

 

            Ces questions veulent en fait nous mettre en vérité devant Jésus, comme devant un vivant pour devenir à notre tour davantage des vivants grâce à lui, libérés de nos démons petits ou grands.

 

Oui, je le répète : comment accueillons-nous la Parole Dieu ?

Est-elle un enseignement nouveau pour moi jusqu’à me transformer et me libérer ?

 

            Seigneur, tu me parles, merci pour ta parole !

Je sais que ton regard sur moi est plein de tendresse et que tu veux mon bonheur.

           

            Seigneur, je le crois, ta parole et ton regard sont source de libération et de vie.

AMEN

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