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La Paroisse
Homélie du 4e dimanche de Pâques
Homélie du 4e dimanche de Pâques

| Maxime EDOH 914 mots

Homélie du 4e dimanche de Pâques

Dimanche des vocations

4è Dimanche de Pâques, dimanche des vocations

Bien aimés du Seigneur,

                Aujourd'hui c'est le 4è dimanche de Pâques. Nous célébrons la journée mondiale des vocations. Quand on parle d'appels ou de ministères dans l'Eglise, on pense spontanément aux vocations sacerdotales et religieuses. Mais en dehors de cela, il y a une autre qui lui est primordiale : c'est l'appel à la sainteté. La sainteté, l'attirance vers le bien, le beau, le vrai, est un désir constant qui habite le cœur de tout homme.  Saint Augustin nous exprime cette réalité en ces termes :" Tu nous as faits pour Toi, Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu'il ne demeure en Toi ". Une telle affirmation nous confirme que le cœur de l'homme ne peut s’épanouir qu'en relation avec Dieu, le bien suprême d'où proviennent le salut et la paix.

                Ce 4è Dimanche de Pâques est également appelé : dimanche du « Bon Pasteur, du bon berger ". En effet, dans les textes liturgiques de ce jour, nous contemplons plusieurs facettes du bon berger. D'abord dans le psaume responsorial, le refrain que nous avons fredonné est celui-ci : le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien. Ensuite dans l’évangile qui nous est proposé, Jésus lui-même se présente comme le Bon pasteur, le vrai berger. Et enfin, dans la 2è lecture extraite de l'épître de saint Pierre apôtre, celui-ci nous révèle le Christ sous les traits du serviteur souffrant qui livre sa vie pour le salut du genre humain. Alors quand on parle de Berger ou de pasteur, qu'est-ce que cela veut dire ?

                Dans le langage biblique, sont appelés pasteurs ou bergers, les Patriarches, les Rois et les Prophètes. Ils sont ainsi désignés car ils ont pour rôle d'orienter le peuple sur le droit chemin, de le gouverner, de l'instruire par les préceptes du Seigneur. De nos jours, le mot berger ou pasteur se rapporte aux prêtres, aux évêques, aux religieux, aux cardinaux et au Pape. Ceux-ci ont pour mission d'œuvrer pour le salut des âmes des fidèles laïcs en les orientant sur le chemin de la sainteté. Malheureusement dans la société actuelle, les pasteurs, dans l'exercice de leurs ministères, connaissent parfois des moments de faiblesses et de fragilités qui font qu'ils commettent parfois des fautes graves. Qu'il nous souvienne les accablantes appréciations suscitées par les cas d'abus sexuels enregistrés au sein de l'église ces dernières années dans le rang des pasteurs, censés être les protecteurs du peuple de Dieu. Ces genres de dérives ont amené l'opinion à se douter du titre de pasteur ou de berger attribué aux dirigeants de l’Eglise ; et l'on se demande s'il ne serait pas abusif de continuer à les appeler ainsi.

                De plus, ce qui est surprenant, c'est que depuis Mathusalem à nos jours, l'homme a toujours été faillible. Quand je dis l'homme, je pense à toutes les couches de la société, à toutes les corporations ; les prêtres, les religieux, et les évêques y sont inclus. Personne ne fait exception. Tous autant que nous sommes, nous restons fragiles. Et pour décrire cette réalité, un adage populaire africain nous l'exprime subtilement de la manière suivante : « Aussi grands que sont les rois, ils sont ce que nous sommes ". On comprend dès lors que l'appellation '' berger ou pasteur '' rapportée aux serviteurs de Dieu, doit être exclusivement utilisée pour le Christ seul, Lui le fidèle des fidèles, le véritable berger en mesure de conduire l'humanité sans faille. Pour renchérir cette préséance du Christ bon pasteur, saint Paul dans son épître aux Colossiens le définit comme la tête du corps, c'est-à-dire de l'Eglise et nous comme ses membres ( Col 1,18).

                Alors si le Christ est l'unique berger à la tête du troupeau, les brebis doivent impérativement l’imiter. Et pour se faire les brebis doivent cultiver certaines attitudes requises. Lesquelles ?

Premièrement : l'écoute

                Le disciple du Christ doit cultiver une capacité d'écoute. C'est grâce à l'écoute qu'il pourra se laisser instruire par les préceptes du Seigneur et les mettre en pratique. Dans l'évangile que nous venons de lire, Jésus nous le stipule clairement : «les brebis écoutent ma voix et me suivent".

 

Deuxièmement : le discernement

                "Les brebis connaissent la voix du berger, jamais elles ne suivront un étranger ; mais elles s'enfuiront loin de lui". Chers amis, dans le monde actuel, beaucoup de vendeurs d'illusions s'improvisent pasteurs et créent des églises à tour de bras. Ce faisant, ils pénètrent allègrement dans la bergerie au péril du troupeau. A nous d'être vigilants pour ne pas nous laisser égarer.

Troisièmement : se convertir

                Se convertir, c'est faire demi-tour, changer de voie, changer de conduite. Voyons ce qui se passe le jour de la Pentecôte tel que nous le rapporte le livre de Actes des Apôtres. Pierre éleva la voix et dit : " ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l'a fait Christ et Seigneur. Alors les auditeurs lui demandèrent : que devons-nous faire pour être sauvés ? Et Pierre de leur répondre : « convertissez-vous et recevez le baptême afin d'obtenir le don du Saint-Esprit ». C'est seulement sous la mouvance de l'Esprit Saint que l'homme est capable de se convertir et de changer de vie.

                Seigneur Jésus-Christ, comme à l'agora le jour de la Pentecôte, envahis nos cœurs de ton Esprit d'amour afin que, à l'écoute de ta Parole de vie, nous puissions emprunter les routes de la conversion véritable. Amen Alléluia !

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