TROISIEME DIMANCHE DE L’AVENT B
Bien chers amis,
Frères et sœurs,
Pas à pas, de dimanche en dimanche, nous approchons de la belle fête de Noël.
Ce temps de préparation s’appelle l’AVENT du latin ADVENTUS qui veut dire AVENEMENT ou CE QUI VA ARRIVER.
Pour nous c’est l’avènement de la naissance du Christ que nous aimons nous remémorer chaque année.
Mais ce n’est pas uniquement se rappeler de l’anniversaire de la naissance du Jésus. C’est plus que cela : c’est réaliser de façon bien consciente que le Seigneur Jésus vient dans nos vies ; comme il était venu dans la crèche ; donc nous préparons la crèche de notre cœur et de notre foi.
Pour nos jeunes frères et sœurs catéchumènes (5 cette année) le mot « préparation » revêt un sens tout particulier, parce qu’ils se préparent à leur baptême dans deux ans (ils se prénomment Alexis, Amandine, Jérôme et Oihana) ou à recevoir la Confirmation l’an prochain pour Christian. Ça sera l’avènement qui marquera toute ta vie… à travers plusieurs réunions ici ou au niveau diocésain… puis l’évènement tant désiré de recevoir ces sacrements et de faire partie intégrante de la communauté des chrétiens.
Les deux premiers, dans cette église ou à l’église Sainte-Anne, ont été marqués de la Croix du Christ sur le front, les oreilles, les yeux, les lèvres, le cœur et les épaules.
Tous sont fiers de faire le signe de la croix, lentement et avec conviction.
Pour nous chrétiens, le berceau de Jésus, et la croix de Jésus nous disent ensemble, sans les dissocier, qui il est… et pourquoi on peut mettre notre foi en lui.
Car autant sa naissance pauvre et simple que sa mort comme le dernier des bandit nous disent son grand amour pour nous, un amour qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, l’Amour en personne.
Et c’est de cet amour que Jésus aime Alexis, Amandine, Jérôme, Oihana et Christian, comme il nous aime tous ici. Un amour de proximité.
Et nous pouvons lui donner notre foi. Et dire : ‘Seigneur Jésus, je crois en toi. Tu es mon Dieu et mon ami, merci pour ton amour.’
Cela remplit de joie.
Cette joie est bien exprimée dans la première lecture dans le livre du prophète Isaïe que nous avons entendue : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m’a vêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice, comme la jeune mariée que parent ses joyaux. »
Cela veut dire que nous sommes tout entier revêtus de l’Amour du Seigneur, enveloppés de sa tendresse ; et l’image de la jeune mariée signifie que l’Amour du Seigneur pour nous est fidèle et ne se reprend pas ; comme notre amour pour lui doit être également fidèle, pour toute notre vie.
C’est aussi ce que disait saint Paul dans la deuxième lecture : « Soyez toujours dans la joie. Que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entier gardés sans reproches pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. »
Oui, joie de la foi, joie de connaitre Jésus et de se laisser aimer par lui, de se laisser habiller tout entier par lui.
C’est pour faire comprendre cela qu’un autre prophète, Jean le Baptiste, le cousin de Jésus, baptisait dans le fleuve appelé le Jourdain ; et il intriguait le peuple et les chefs religieux de l’époque. Qui était-il ce Jean le Baptiste ? Et lui de leur répondre : « je ne suis pas le Christ. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cette parole de Jean le Baptiste est très belle : il ne vole pas la vedette à Jésus ; il prépare les gens à l’accueillir parce qu’il vient après lui ; il se révèle comme étant bien peu de chose face à Jésus, indigne même de lui délier sa courroie de sandale (belle image d’humilité).
De l’enseignement de l’humble Jean le Baptiste retenons qu’aujourd’hui encore Jésus se tient au milieu de nous et que nous ne le connaissons pas.
Non seulement la connaissance intellectuelle mais aussi la connaissance du cœur et des comportements.
Cela fait plus de 2000 ans que l’Eglise, comme Jean le Baptiste annonce Jésus, qu’elle crie dans le désert son amour, son enseignement… et les conséquences qui devraient naître pour un monde plus beau, nouveau !
Or encore la guerre fait rage, les divisions et jalousies gangrènent la fraternité, les rivalités et vengeances sont d’une violence inouïe.
Cela ne doit pas nous décourager, nous faire baisser les bras et perdre l’espérance. Non.
Car Jésus est toujours là au milieu de nous et il nous choisit comme disciples et amis pour que ne s’éteigne pas la flamme d’Amour qu’il a allumée depuis le premier Noël de sa naissance : lui qui est la Lumière.
Oui, il nous a choisi pour être ses disciples aujourd’hui.
Il y a disciple et disciple ! On peut se déclarer disciple du Christ et ne l'être que très peu. On peut avoir de belles idées sur le Christ, admirer son message, mais ne pas être son intime, ne pas être vraiment son disciple.
Sont authentiquement disciples du Christ ceux et celles qui reconnaissent en lui plus qu'un personnage de l'histoire, plus qu'un grand prophète.
Sont ses disciples ceux et celles qui, le sachant toujours vivant, l'ont vraiment rencontré.
Sont ses disciples ceux et celles pour qui l'Évangile n'est pas qu'un beau livre mais un livre de vie.
Sont disciples du Christ ceux et celles qui gardent contact avec lui, lui parlent, l'écoutent, demeurent en sa présence et s'efforcent d'être ses témoins.
Sont disciples du Christ ces hommes et ces femmes qui ont consenti et consentent encore à se laisser entraîner sur les chemins de l'amour qu'il a prêché et lui-même vécu.
Voilà notre foi et notre joie de disciples du Christ prêts à vivre un vrai Noël chrétien, car il vient le Seigneur pour nous faire renaître par sa naissance. Amen