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La Paroisse
Homélie du 33e dimanche du temps ordinaire
Homélie du 33e dimanche du temps ordinaire

| Maxime EDOH 557 mots

Homélie du 33e dimanche du temps ordinaire

Bien aimés du Seigneur, 

            Les textes liturgiques de ce 33è dimanche ont une saveur apocalyptique qui nous laisse une sueur froide dans le dos.

En effet dans la première lecture, le prophète Malachie nous fait des déclarations fracassantes : "Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise. Tous les arrogants, ceux qui commettent l’iniquité, seront de la paille".

Dans l'évangile également, Jésus annonce des heures sombres concernant le Temple de Jérusalem : voici précisément ce qu'il dit :"Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit".

A l'époque de Jésus, le Temple était admiré pour sa splendeur. Il était perçu comme un joyau inaltérable, implanté à Jérusalem la ville sainte, la ville éternelle.

            En lisant ces textes ce matin, notamment l'évangile, on pourrait croire que Jésus nous laisse une image pessimiste de la réalité. Mais c’est le contraire qu’il nous dit : « N’ayez pas peur… Lorsque vous entendrez parler de guerres, de désordres, de violence… ne vous effrayez pas ! » Il nous invite à conserver l’espérance et à persévérer dans ce que nous vivons quotidiennement. « Ne vous laissez pas dominer par l’angoisse et par la terreur. »

            Le fameux professeur de théologie, Karl Barth, disait que bon nombre de chrétiens ont fait du jour de la mort un jour de frayeur et de condamnation. Il faut nous rappeler du « Dies irae », « Jour de colère », que l’on chantait aux funérailles de nos grands parents ! Par contre, dans le Nouveau Testament, les chrétiens attendaient ce jour du Seigneur avec joie et sérénité.

« C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie », nous dit Jésus, persévérance dans la foi, dans l’espérance, dans la fidélité au Christ. Nous arriverons alors au « Jour du Seigneur » avec joie et confiance.

Savoir demeurer fidèle à la parole de Dieu à travers les jours qui passent, porter le poids du temps présent malgré les souffrances et la maladie, continuer à vivre au jour le jour sans perdre la confiance dans le futur de Dieu, voilà le programme que nous propose le Christ.

Si le Seigneur nous parle de la fin du monde aujourd’hui c’est pour nous rassurer et pour replacer le temps qui nous est donné dans sa juste perspective. Ce temps est un cadeau de Dieu que nous devons utiliser le mieux possible.

            L’évangile d’aujourd’hui n’est pas un texte sur la fin des temps, mais bien une parole d’espérance qui nous invite à construire un monde de justice, de paix, de fraternité et d’amour maintenant. Saint Pierre disait aux premiers chrétiens : « Soyez toujours prêts à rendre compte, à tous ceux qui vous le demandent, de l’Espérance qui est en vous » (1 Pierre 3, 15)

            Nous n’allons pas à l’église parce que nous avons peur de ce qui se passe autour de nous, parce que nous sommes découragés, déçus, frustrés, mais parce que nous voulons recevoir la force de travailler à la construction d’un monde nouveau, d’un monde meilleur, d’un monde plus humain.

  « C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »

            Puissions-nous, au confluent de ses événements qui nous déstabilisent, prendre conscience de la fragilité du monde et de l'absurdité de notre vie sur terre. Amen !

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