0
La Paroisse
Homélie du 28è dimanche du temps ordinaire, année C
Homélie du 28è dimanche du temps ordinaire, année C

| Maxime EDOH 789 mots

Homélie du 28è dimanche du temps ordinaire, année C

Homélie du 28è dimanche du temps ordinaire, année C

Bien aimés du Seigneur,

Les textes qui nous sont proposés en ce 28è dimanche du temps ordinaire année C, notamment la première lecture et l'évangile, nous parlent d'une maladie odieuse et incurable, la lèpre. En effet, dans l'Ancienne Alliance, tout comme à l'époque de Jésus, la lèpre était perçue comme une malédiction de Dieu. Quand quelqu'un contractait la lèpre, il était considéré comme pécheur public et était exclu de la communauté. Il n'avait plus droit de fréquenter les lieux de rassemblement public tels que le temple, le marché ou l'agora. Quand il ressentait le besoin de sortir ou d'aller faire des courses, il devait se munir de clochette pour annoncer son passage. Il devait au passage crier à tue-tête : " Le lépreux arrive, fuyez, cachez-vous, malheur à qui le croisera du regard ". Effectivement celui qui par mégarde rencontrait un lépreux devenait immédiatement impur et était tenu de se présenter au prêtre pour subir des rites de purification. Ce n'est qu'après cela qu'il pouvait réintégrer la communauté.

Dans la première lecture extraite du livre des Rois, l'auteur sacré nous rapporte l'infâmante situation que traverse Naaman, un général syrien. Naaman est un illustre personnage du royaume d'Aram, actuelle Damasse. Le voilà frappé de lèpre : que faire et quel devenir ? Horreur, horreur ! Naaman ruminait son malheur quand sa domestique, une jeune fille cananéenne ramenée d'Israël après une razzia, lui apprit qu'il pourrait trouver remède à sa souffrance auprès du prophète Elisée. Alors Naaman apprêta son char et se rendit avec empressement en Israël. Arrivé au seuil de la maison de l'homme de Dieu, Naaman fut accueilli par un serviteur qui lui annonça les recommandations de son maitre, à savoir : " mon maître me fait te dire d'aller plonger sept fois dans le Jourdain pour obtenir la guérison." Découragé, démoralisé, abattu et navré par l'attitude de l'homme de Dieu, Naaman voulut retourner en Syrie. Mais en chemin, la jeune fille d'Israël le dissuada et l'emmena au Jourdain pour prendre son bain. Après la septième plongée, la peau de Naaman était toute neuve comme celle d'un enfant.

Tout comme la jeune fille à l'adresse de Naaman, l'Eglise, notre Mère nous invite aujourd'hui à descendre dans l'eau baptismale pour en sortir purifiés de nos péchés, de nos souillures ou de nos fautes.

Naaman retourna voir le prophète Elisée pour lui donner des présents, mais celui-ci refusa. Pour Elisée en effet, c’est impossible de se faire de l'argent avec les dons, les talents que Dieu nous donne gratuitement.

Finalement, Naaman demanda à l'homme de Dieu de lui permettre d'emporter de la terre de son pays, ainsi une fois en Syrie, il pourrait bâtir un autel pour offrir des sacrifices pour le Dieu D'Israël. D'après la croyance de l'époque, chaque localité était régie par des Dieux locaux. C'est ce qui explique le fait que Naaman veuille demander au prophète de lui permettre de prélever une portion de terre d'Israël pour aller bâtir un autel dans sa ville natale. Ainsi pourra-t-il facilement, en priant, se connecter à ce Dieu qui lui a redonné vie.

Dans l'évangile que nous venons d'entendre, Jésus est en route vers Jérusalem. Chemin faisant, il rencontre dix lépreux qui le supplient de les guérir. Jésus leur demande d'aller se montrer aux prêtres : " se montrer aux prêtres " car c'était eux qui pouvaient attester que tels sont malades et que tels et tels autres sont guéris.

En chemin les dix lépreux sont guéris ; un seule retourne voir Jésus. Les neufs autres foncent tout droit au temple pour se montrer aux prêtres. Ils montent au temple car pour eux le salut se trouve dans le temple. Le seul lépreux qui est revenu sur ses pas était un samaritain. Pour les juifs, le samaritain est un schismatique, un renégat, un hors-la loi, un lâche.

Le samaritain est retourné voir le Christ. Devant celui-ci il se prosterna : le samaritain a tout compris : désormais pour lui le salut n'est plus à rechercher dans le temple ; le salut pour lui est en Jésus-Christ.

Chrétiens mes frères, chrétiennes mes sœurs, nous sommes tous des lépreux. Nous connaissons parfois des situations terrifiantes qui nous secouent et nous déstabilisent. Nous faisons parfois l'expérience de notre petitesse, de notre néant en face de l'épreuve, de la maladie, de toutes fragilités humaines. Et c'est à ces moments d'épreuves que nous réalisons la main agissante de Dieu dans chacune de nos vies.

Oui chers amis, notre Dieu est le Dieu de l'inespéré, le Dieu de l'impossible ; c'est Lui qui nous assure le courage, la confiance, le réconfort la santé, la vie... Accrochons-nous à Lui et, à l'instar du lépreux samaritain, rendons lui gloire et honneur. Amen ALLELUIA. 

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription