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La Paroisse
Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 834 mots

Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire

22ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A

 

            Vous savez que le mot chrétien vient de « Christ ». Un chrétien c’est celui qui prend le Christ Jésus comme modèle, c’est celui qui désire suivre Jésus Christ.

            Le chrétien, comme saint Pierre dans l’évangile de dimanche dernier, proclame et croit que Jésus n’est pas seulement un magicien, mais qu’il est le Fils de Dieu. Mais lorsqu’on reconnaît Jésus comme Fils de Dieu, c’est engageant. On ne sait pas jusqu’où cela va mener. Saint Pierre le vit aujourd’hui lorsque Jésus lui indique le chemin qui va le mener à la croix.

            Saint Pierre ne peut imaginer un tel destin pour son Maître. « Dieu t’en garde, Seigneur, cela ne t’arrivera pas ».

            Pour Pierre, c’est impossible que le Fils du Dieu vivant soit mis à mort. C’est impensable, inconcevable. Il n’en est pas question.

            Et pourtant, Jésus lui explique qu’il doit passer par là pour accomplir la volonté de son Père pour le salut de ses frères et sœurs.

            On comprend saint Pierre. C’est le scandale, la folie de la croix comme dira saint Paul dans sa première Lettre aux Corinthiens.

            Cette folie de la croix, c’est le mystère de la vie de Jésus. Par sa mort sur la croix, le Fils de Dieu donne un sens à notre vie.

            La souffrance, la mort, les divisions, le mal dans le monde tout cela est incompréhensible et absurde. Mais cela prend un sens pour un chrétien parce que Jésus a porté nos souffrances, nos misères, parce que par sa mort, il a vaincu la mort. Tout est changé au point que celui qui avec ses moyens humains veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de Jésus la gardera parce qu’il entrera dans les pensées de Dieu qui ne sont pas celles des humains.          

            On n’y arrive pas sans effort. C’est cela que veut dire « prendre sa croix ». Si nous marchons à la suite de Jésus, la croix nous rencontrera c’est sûr.

            Mais nos croix personnelles peuvent devenir des portes pour aller plus loin dans notre rencontre de Dieu.

            Être chrétien n’est pas facile aujourd’hui. On est souvent à contre-courant… comme l’a été dans son temps le prophète Jérémie dont parle la première lecture. Il a été séduit par Dieu. En Jérémie il y a comme un feu dévorant que même les moqueries, les railleries et les menaces ne peuvent éteindre.

            Sa fidélité à Dieu peut nous servir de modèle dans des circonstances différentes, certes, mais aussi difficiles parfois.

            Nous pouvons être sûrs que nous avons choisi le chemin vers le vrai bonheur.

            « Ne prenez pas pour modèle le monde présent » dit saint Paul dans la deuxième lecture.

            Le pape François y revient souvent en invitant à fuir ce qu’il appelle la « mondanité » pour suivre Jésus et marcher à sa suite.

            Il écrit : La mondanité spirituelle, qui se cache derrière des apparences de religiosité et même d’amour de l’Église, consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine et le bien-être personnel...Il s’agit d’une manière subtile de rechercher « ses propres intérêts, non ceux de Jésus-Christ » (Evangelii Gaudium n° 23)

            On n’a pas à chercher à faire des sacrifices, à s’imposer toutes sortes de pénitences, la vie nous en donne en quantité.

            Il s'agit de cultiver notre union à Jésus dans la prière, dans la fréquentation des sacrements et dans notre vie de chaque jour. Il revient à chacun et à chacune selon sa vocation, son état de vie, ses obligations et ses choix personnels de trouver les moyens concrets pour vivre la « suite de Jésus » qui est au cœur de la vie chrétienne.

            La personne employée dans un hôpital, le directeur ou la directrice d'une compagnie, la mère de famille, la personne retraitée, la personne en perte d'autonomie etc. auront chacun leur croix personnelle.

            S'ils la reçoivent comme une porte qui les mène à Dieu alors cette croix deviendra un instrument de résurrection et de vie pour eux ou pour elles.

            Ils la vivront même avec joie car la joie n'est pas la satisfaction béate de ses instincts ou de ses besoins, elle réside avant tout dans la suite du Christ.

 

            Cette joie le pape François l'appelle "la joie de l'Évangile". Voici comment il la décrit : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours... » (Evangelii Gaudium n° 1).

            Dans cette messe aujourd’hui, demandons à Jésus qui nous invite à l'imiter et dont nous partagerons le Corps à la communion, de nous faire toujours choisir par toute notre vie le vrai chemin, la voie étroite qui conduit à la vie éternelle. 
                                                                       Amen

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