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Paroles du curé
Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| ND de la Bidassoa 714 mots

Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire

18ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE   C

 

A travers cet homme qui l’interpelle pour une question de partage d’héritage, c’est aussi à chacun de nous que le Christ s’adresse.

 

Jésus sait parfaitement que le point le plus sensible de tous les hommes, de tous les temps, c’est leur porte-monnaie. C’est pour cette raison qu’il s’empresse de nous mettre en garde : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. »

 

Cet avertissement n’a pas pris une ride : Les scandales financiers sont étalés régulièrement dans les journaux, la radio et la télévision. On nous parle de spéculation, de détournements et de magouilles en tous genres.

C’est aussi cette avidité qui pousse certains à des agressions de plus en plus violentes. Et il est bien probable que les horreurs de l’Etat islamique sont, en amont, une vaste opération de puissance davantage financière que religieuse.

 

Le pape l’a martelé dans l’avion qui l’amenait aux JMJ de Pologne au sujet du terrorisme : « Ce n’est pas une guerre de religions. C’est une guerre d’intérêts, pour l’argent, pour les ressources naturelles et pour la domination des peuples. »

 

Même si nous ne sommes pas concernés par la grosse fortune, nous devons entendre cette interpellation du Seigneur : l’avidité nous guette tous plus ou moins ; elle crée des conflits à l’intérieur des familles et entre voisins.

Des frères et sœurs ne peuvent plus se rencontrer pour une fête familiale, et cela dure parfois toute une vie.

Pour des biens matériels qu’il faudra

nécessairement laisser un jour, on se prive d’un bien supérieur, celui de l’entente fraternelle, de la paix, de la joie de vivre ensemble.

 

Bien sûr, Jésus n’est pas contre l’argent, ni contre le progrès, ni contre l’élévation du niveau de vie. Mais il nous en rappelle les dangers : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

 

Cet évangile est un appel à recentrer notre vie sur les vraies valeurs. Ce que le Seigneur veut pour nous c’est que nous nous aimions les uns les autres comme il nous a aimés.

 

Le message de saint Paul va dans le même sens. Il nous invite à rechercher les « réalités d’en haut », à vivre en ressuscité et à être « revêtus de l’homme nouveau. »

Il précise : « Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder qui est une idolâtrie. »

Nous sommes invités à nous tourner vers le Christ qui n’a jamais cessé de nous aimer et de faire le premier pas vers nous. Aimer c’est être ouvert aux autres, c’est chercher le bonheur de l’autre, c’est donner et se donner.  

Si la richesse ne sert qu’à satisfaire nos désirs égoïstes, elle devient un instrument d’étouffement de l’amour.

Une société qui fonctionne pour amasser des bonus et des dividendes court à sa perte. C’est dans notre monde tel qu’il est que nous avons à rappeler et à vivre les valeurs du partage et de la solidarité.

Les milliards accumulés par quelques-uns au détriment du grand nombre ne sont pas des richesses selon le cœur de Dieu.

Ce qui fait la valeur d’une vie c’est le sens du partage à cause de l’amour « en vue de Dieu » et des autres.

 

Pour terminer, voici un témoignage : un évêque avait été invité dans une famille. A la fin du repas, les enfants veulent lui montrer leur « ange ». L’évêque est intrigué : un ange dans la maison, ça peut poser des questions. A la fin du repas, il suit les enfants avec les parents jusque dans une chambre. Ils se retrouvent devant un petit garçon très handicapé dont les membres étaient complètement atrophiés. La maman avait expliqué aux enfants que leur frère Mickaël était un ange envoyé par Dieu pour enseigner l’amour à toute la famille. Et que lorsqu’ils auraient appris cette leçon importante, il retournerait à Dieu. L’évêque leur a fait cette réponse : « vous avez raison ; et je souhaiterais que davantage de personnes puissent reconnaître les messagers de Dieu afin d’apprendre la seule richesse qu’est l’amour. »

 

Puissions-nous tous retenir ce message : Notre trésor est dans notre cœur.                     Amen.

© ND de la Bidassoa

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