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La Paroisse
Homélie du 18e dimanche Ordinaire - année B
Homélie du 18e dimanche Ordinaire - année B

| Maxime Edoh 747 mots

Homélie du 18e dimanche Ordinaire - année B

Bien aimés du Seigneur,

            Dans la première lecture de ce jour, il est question de faim. Le peuple d'Israël est en exode au Désert. Le désert, comme vous le savez, est un pays de dénuement, d’épreuves ; c'est un pays de soif et de faim ; un endroit où l'on éprouve le manque de tout. Et dans ce contexte de manque cruel et suicidaire, une délégation surgit du peuple pour rencontrer le prophète Moïse afin de lui faire part de leurs besoins brûlants, de leurs lourdes inquiétudes : " Que nous veux-tu Moïse ?  Nous as-tu fait sortir d'Egypte pour nous faire mourir de faim et de soif dans ce lieu aride ?"

            Cette altercation entre Moïse et la dite délégation, nous fait penser aux hésitations et aux craintes des peuples du monde entier : Ici c’est la loi touchant à l'âge de la retraite qu'il faut revoir; là, c'est le problème de logements sociaux qui se pose; là-bas, les inondations qui font ravage, détruisant tout sur leur passage; plus loin, la pauvreté, le manque d'eau potable, la famine, les maladies, les épidémies et les guerres éclaboussent des peuples exposés à des situations effroyables. Face à tout cela, les gouvernants enregistrent constamment des plaintes, des clameurs et des réclamations. de tout genre et sont sommés d'apporter d'éventuelles solutions. Que faire ?

            Revenons à notre texte : au désert, le peuple réclame de la nourriture et de l'eau au prophète Moïse, l'homme de Dieu. Le Seigneur répond à la demande du peuple en faisant pleuvoir la manne du ciel. Dorénavant, le peuple a de quoi se nourrir chaque jour, excepté le sixième jour où Dieu donne une double ration afin d'éduquer le peuple au respect du jour du shabbat. Le shabbat, c'est le jour du Seigneur, jour où l'homme a le devoir d'honorer et d'adorer Dieu, son créateur. En ne faisant pas tomber la manne du ciel le jour du Shabbat, le Seigneur Dieu exhorte le peuple à comprendre que le pain, nourriture qui entretient le corps, n'est pas l'unique chose qui le maintient en vie.

            D'ailleurs, quand Jésus passa quarante jours au désert et qu'il eut faim, le diable, pour le mettre à l'épreuve, lui proposa de transformer les pierres en pain pour se régaler, le Seigneur Jésus lui répondit : " l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu".

            Dès lors, nous comprenons qu'il peut exister deux sortes de pain :

Premièrement nous avons le pain-nourriture, matière périssable qui apporte des calories au corps ; pain assimilé à la manne que Dieu fait tomber du ciel, tel que nous le relate la première lecture de ce jour.

Et deuxièmement, nous avons le pain spirituel, le pain qui maintient la vie de Dieu en nous. Le pain spirituel, c'est le corps du Christ que nous recevons à chaque eucharistie. A chaque messe, Jésus s’offre en nourriture pour entretenir notre âme et notre esprit. Il nous le dit lui-même : "Moi je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie en lui."

            Dans l'évangile de ce jour, les foules affluent vers Jésus. Elles sont en quête de pain, nourriture terrestre. Jésus les renvoie à la nourriture céleste qui procure la vie éternelle. Pour nous amener à comprendre l'importance de ce pain spirituel, saint Paul nous révèle dans sa lettre aux Romains chapitre 14, versets 17-18, ce qui suit : "le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l'Esprit-Saint.".

            Jésus dit qu'il est le pain vivant descendu du ciel. Les foules ont du mal à le comprendre et en retour lui réclament un signe pour prouver qu'il est l'Oint du Seigneur. Mais en fait de signe, Il ne leur en donne aucun, puisque dans le discours qu'il leur tient se trouvent les signes tangibles de son identité messianique. Les expressions telles que : " celui que le Père a marqué de son sceau" ou "l'envoyé de Dieu", révèlent la filiation messianique de Jésus et tout bon Juif est sensé le percevoir.

            Mon frère, ma sœur, à chaque eucharistie, c'est Jésus lui-même qui se donne à toi en nourriture ; il vient habiter ton cœur pour en faire une demeure du Dieu Très-Haut. Puissions-nous profondément l'accueillir dans notre cœur et dans notre vie. 

Amen, Alléluia !

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