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Paroles du curé
Homélie du 15ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 15ème dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 998 mots

Homélie du 15ème dimanche du temps ordinaire

QUINZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A

 

Les lectures bibliques de ce dimanche nous apportent un message d’espérance.

Dans ce monde qui est le nôtre, nous en avons bien besoin.

 

Et nous voici avec le prophète Isaïe (première lecture). Il s’adresse à des croyants qui doutent parce qu’ils ne voient guère se réaliser les promesses des prophètes. Pour eux, tout va mal et ils commencent à désespérer. Ils ont été déportés en exil sur une terre étrangère.

Alors le prophète leur apporte un message de consolation. Pour cela, il utilise une comparaison que tout le monde peut comprendre : Quand la pluie et la neige abreuvent la terre, la semence ne peut que pousser et donner du pain à celui qui mange. De même la parole de Dieu ne lui revient pas sans produire du résultat. Elle accomplit sa mission. Elle fait ce que Dieu veut. 

Il nous appartient d’en tirer les conséquences : ce qui est important pour nous, c’est d’être vraiment à l’écoute de cette parole. Si Dieu nous parle c’est pour notre bonheur. Il ne demande qu’à nous rejoindre, mais il ne va pas forcer notre porte car il respecte notre liberté.

Jésus, est cette Parole de Dieu, nous l’appelons même le « Verbe fait chair ».

Quand Jésus est retourné chez son Père, après ses années de messager de la Bonne Nouvelle, après ses actes de Sauveur, après sa mort et sa résurrection, il n’est pas retourné au Père « sans résultat… » sans avoir accompli son ministère de réconciliation.

La vie du Christ a été féconde.

 

Dans l’Evangile, Jésus nous raconte la parabole du semeur.

Cet Evangile nous parle Dieu et de nous. Il s’agit d’un Dieu qui « sort » parce qu’il a choisi d’ensemencer la terre. Cette semence c’est la Parole de Dieu. Elle nous dit tout l’amour de Dieu pour le monde. Dieu la répand avec une générosité extraordinaire. Il cherche à rejoindre tous les hommes sur tous les terrains, y compris ceux qui se trouvent dans les situations les plus désespérées. Son message de salut doit être proclamé dans le monde entier. N’oublions pas que les paroles de Jésus sont celles de la Vie éternelle.

 

Alors, l’évangile nous parle de quatre terrains différents, le bord du chemin, le sol pierreux, le sol envahi par les mauvaises herbes et enfin la bonne terre. Ces terrains bons ou mauvais, c’est chacun de nous.

 

= Le premier terrain représente l’homme au cœur dur. Il refuse la Parole de Dieu car elle ne l’intéresse pas. Ce sont nos « bords de chemin », nos prudences, notre tendance à éviter d’être là où nous devons être. On botte en touche. On est hors-jeu. Notre cœur est de pierre. Rien ne nous atteint, ni Dieu, ni les autres.
 

= Le deuxième terrain c’est celui de l’homme qui manque de profondeur, d’honnêteté et de vérité. On a accueilli la Parole avec joie, mais elle n’a pas pris racine en nous. Il y a nos « pierres », nos culpabilités et nos aridités, nos sombres secrets, nos apparences et le déguisement de nos lâchetés par les conventions sociales.
 

= Le troisième terrain c’est celui qui est envahi par les mauvaises herbes. C’est quand nous nous laissons envahir par les soucis de la vie et la séduction des richesses et des biens uniquement matériels. Nous avons là des pièges qui nous détournent de Dieu. Il y a nos « ronces », nos torsions, nos mépris de nous-mêmes qui nous font méchants pour les autres. Les ronces de l’individualisme épais qui mène ce monde.
  

= Puis nous avons la bonne terre. Le grain peut y prendre racine et se développer. Cette terre c’est l’homme qui reste ouvert à la Parole de Dieu. Il s’en nourrit chaque jour et il la met en pratique dans toute sa vie. Sur un terrain favorable, la Parole de Dieu ne peut que produire du fruit.

 

Ces fruits, c’est la conversion, c’est la transformation de toute une vie. Ils sont nombreux ceux et celles qui peuvent dire : « Il a changé ma vie ». Quand l’Esprit Saint est là, le résultat est extraordinaire.

 

A la suite du Christ, nous sommes envoyés pour être des semeurs de la bonne nouvelle, pour devenir missionnaires.

 

Etre missionnaire c’est aller sur tous les terrains, vers les croyants mais aussi les non croyants et les mal croyants. Le Christ veut les sauver tous. A sa suite et avec lui, nous sommes envoyés pour semer à profusion. Il ne s’agit pas d’obliger les autres à croire… mais de dire et de témoigner de la foi qui est en nous. Rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit, quand il le voudra, comme il le voudra.

Comme le semeur est sorti, nous devons aussi être une Eglise en sortie, nous rappelle le pape François.

En nous rassemblant à l’église, aujourd’hui, nous accueillons la nourriture qui nous donne force et courage pour cette mission.

 

Cette nourriture force et courage c’est la communion au Corps du Christ que Mike, 20 ans, va recevoir aujourd’hui pour la première fois, discrètement, comme il l’a souhaité, après une année de préparation, et ses premiers pas dans la famille des chrétiens.

 

J’ai la joie de lui donner le Christ aujourd’hui. Je sais que c’est très important pour lui… nous lui souhaitons joie avec le Christ. Qu’il ne lâche jamais sa main.

 

Cher Mike, le Christ a changé ta vie : garde comme des trésors précieux à goûter et apprécier à tout instant sa PAROLE lue et méditée, et son CORPS que tu recevras en communion, mais aussi nous tous, tes frères et sœurs dans la foi, qu’il te donne.

 

Ainsi, tu sauras porter des fruits d’amour, de justice et de paix dans ton milieu de travail et dans ta famille ; dans la société et dans l’Eglise.

 

Le semeur est sorti pour semer ; donne-lui la bonne terre de ta foi et de ton cœur.

 

Amen

Les quatre terrains : le bord du chemin ; le sol pierreux ; les ronces ; la bonne terre !
Les quatre terrains : le bord du chemin ; le sol pierreux ; les ronces ; la bonne terre ! © ND de la Bidassoa
Les quatre terrains : le bord du chemin ; le sol pierreux ; les ronces ; la bonne terre !

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