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La Paroisse
Homélie de l'ASCENSION DU SEIGNEUR
Homélie de l'ASCENSION DU SEIGNEUR

| Jean-Marc Lavigne 993 mots

Homélie de l'ASCENSION DU SEIGNEUR

ASCENSION DU SEIGNEUR   B

 

          En ce jour de l’Ascension, l’évangile nous rapporte la dernière apparition de Jésus ressuscité à ses disciples.

 

Les lectures que nous venons d’écouter nous disent que sa vie terrestre est terminée et qu’on ne le verra plus ici-bas. Il disparaît à nos yeux.

Pendant quarante jours, il s’est manifesté à ses disciples pour leur donner sa paix et raffermir leur foi.  

Aujourd’hui c’est, l’envoi en mission : « Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la Création ; celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné ».

 

On ne peut être témoin de la résurrection de Jésus sans être envoyé. Toute personne qui a vécu une vraie rencontre avec lui devient missionnaire.

En retrouvant Jésus ressuscité après sa mort, les disciples ont éprouvé une grande joie.

Cette allégresse, il faut la partager. La bonne nouvelle de l’Évangile doit être proclamée au monde entier.

C’est notre mission et notre responsabilité. Jésus envoie ses apôtres pour répandre l’Évangile, éveiller à la foi et baptiser.

 

Mais en y regardant de près, nous voyons bien que ces hommes sont loin d’être prêts pour cette mission. À plusieurs reprises, Jésus leur reproche leur incrédulité et leur dureté de cœur. Nous voyons bien qu’ils n’ont pas compris grand chose. Ils pensent que Jésus va maintenant rétablir la Royauté en Israël. Il leur faudra du temps pour comprendre que la Royauté du Christ n’est pas de ce monde.

Pour cette grande mission, il fait appel à des incrédules qui ont aussi à se convertir. C’est important pour nous car il ne faut pas attendre d’avoir une foi parfaite pour annoncer Jésus Christ. Si c’était le cas, il n’y aurait pas beaucoup de missionnaires.

 

Après l’Ascension, c’est le temps de l’Église qui commence. Jésus est à la fois absent et présent.

Il est absent en ce sens qu’on ne peut pas le saisir. On ne peut pas le voir avec nos yeux, ni le toucher avec nos mains ni l’entendre avec nos oreilles. Mais en même temps, il reste intensément présent aux hommes. Il n’est pas en face de nous ni à côté. Il est à l’intérieur de nous, dans notre intimité profonde. Et il nous précède dans le cœur de tous ceux et celles qu’il met sur notre route.

 

Comme les apôtres, nous sommes tous envoyés pour témoigner de Jésus ressuscité ; mais le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qui entendent sa Parole.

 

Saint Marc nous dit aujourd’hui que cette conversion sera accompagnée de signes extraordinaires : « En mon nom, ils expulseront des démons ; ils parleront en lagues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

 

Cela veut dire que face à la résurrection du Christ, le mal ne fait plus le poids ; il ne peut avoir le dernier mot. L’invocation de son Nom devient source de Salut. Là où l’Évangile est annoncé, la puissance de Dieu est à l’œuvre. Elle est toujours agissante. C’est un appel à l’espérance pour les prêtres, les catéchistes et toutes les personnes engagées dans la pastorale.

 

C’est important car trop souvent nous ne voyons que ce qui meurt : les églises qui se vident, l’abandon de toute pratique religieuse, les scandales qui éclaboussent l’Église. Nous oublions une chose : les très fortes gelées de l’hiver n’empêchent pas le printemps d’arriver. Et n’avez pas vu étonnamment de la végétation pousser en faisant éclater le ciment et le macadam ?

Il en est de même dans l’Église. Il nous faut apprendre à voir tout ce qui germe et tout ce qui est signe d’espérance et de vie. Les chrétiens qui redécouvrent l’Évangile et s’engagent dans la mission sont de plus en plus nombreux. Des jeunes adultes demandent le baptême dans notre paroisse : après Joséphine et Mélissa (22 ans toutes les deux) cette année à la veille de Pâques ; ce sera Ibrahim-Jacques, Ousman-Robert (20 ans tous les deux) et Lena (31 ans) en 2022 ; ce sera Estefania (25 ans), Sintia (29 ans) et Marie (42 ans) en 2023.

 

Depuis l’Ascension, le Christ n’est plus visible à nos yeux. Mais le monde doit pouvoir contempler son visage à travers nous, entendre son message à travers nos paroles et nos vies. Et surtout, ils doivent découvrir en nous quelque chose de l’amour passionné de Dieu pour tous les hommes.

Il est important que notre cœur soit de plus en plus accordé à son infinie tendresse pour tous les hommes.  

C’est à chaque instant que nous avons à rayonner de cette lumière qui vient de lui.

 

Plus que jamais, l’Église a besoin de notre attachement au Seigneur. C’est en communion avec le pape, nos évêques et tous les chrétiens que nous pourrons être de vrais témoins du Christ ressuscité. Nous ne sommes pas envoyés vers les bons chrétiens mais vers tous ceux et celles qui ne connaissent pas le Christ. Il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». C’est par lui et avec lui que notre vie sera aussi une ascension vers le Père.

 

Dans dix jours, nous fêterons la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres. Nous prierons pour ceux qui vont recevoir le sacrement de Confirmation. Ils seront 25 enfants et adolescents ici-même ; et à la Cathédrale de Bayonne, Marie (27 ans) sera confirmée avec d’autres adultes de notre Diocèse par notre évêque.

Que l’Esprit de Dieu les guide et nous guide tous vers la Vérité tout entière et le témoignage courageux.

Vivons ces dix jours qui nous préparent à la Pentecôte comme un temps de retraite. Que notre prière se fasse unanime : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. »

 

Amen

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Humour ©
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