VEILLEE PASCALE
03 avril 2021
Baptême de Joséphine VERSAVAUD
et de Mélissa QUEIROZ
Chères catéchumènes, chères amies Joséphine et Mélissa quel chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui :
c’est là le mystère de votre rencontre avec Dieu !
= Ce chemin, c’est le chemin de votre vie avec ses évènements ordinaires, ses moments douloureux, et ses rencontres phares… vous avez pressenti d’abord de façon diffuse que quelque chose existait au-dessus de vous.… Il y eut aussi des rencontres marquantes, des signes de Dieu sur votre chemin : une grand-mère chrétienne, une collègue de travail qui a permis un pas de plus vers l’Eglise, le mariage avec un chrétien.
Enfin, ce fut votre chemin de catéchumène qui, régulièrement vous a conduites au presbytère rejoignant l’équipe qui vous a accompagnées jusqu’à ce jour depuis deux ans. Vous avez beaucoup travaillé, cherché, découvert ensemble… une grande confiance est née entre vous ; une amitié qui n’est pas prête de s’éteindre.
Il y a eu aussi les étapes de baptême célébrées ici ou à Sainte-Anne, notamment vos scrutins sur semaine, entourées de personnes les plus attachées à la messe ; ainsi que l’appel décisif par l’évêque à Bayonne, il y a quelques semaines pour toi Joséphine, et par moi au nom de Monseigneur pour toi Mélissa ; en enfin, ce matin, une ultime étape avec les autres catéchumènes du diocèse qui sont baptisés comme vous aujourd’hui ou demain.
Pour ces étapes au niveau diocésain, vous avez pu mieux vous connaître toutes les deux ; il faut que ce lien de jeunes chrétiennes demeure fort entre vous : le Seigneur a voulu cette rencontre.
Mais ce ne fut pas de tout repos, parce que préparer au baptême une fleuriste, alors ça c’est le bouquet (c’est le cas de le dire). Les horaires sont décalés avec une vie liturgique habituelle, surtout les dimanches et jours de fête ! Mais avec la patience et la douce détermination du service diocésaine du catéchuménat (de Jean-Paul et Bernadette DURIER présents parmi nous et que je salue) nous y sommes arrivés.
Et dans ces contre-temps et réajustements de dates, Mélissa a été patiente et a tout fait pour marcher au pas de Joséphine. Vous vous êtes attendues l’une l’autre… Et vous voilà toutes les deux au seuil d’une vie nouvelle, au début de votre nouvelle naissance.
= Aujourd’hui, l’Eglise vous propose de marcher dans les pas de quelqu’un… les pas du Christ. Ce n’est pas en quelque chose que vous êtes invités à croire mais en quelqu’un. Tout est là.
En devenant chrétiennes dans un instant, vous montrerez votre attachement à la personne vivante du Christ.
De la sorte, vous devenez chacune un membre nouveau de la grande caravane des marcheurs de la Bible… nous écoutions tout à l’heure le récit de l’exode…la marche du peuple hébreu qui prend la route, guidé par Moïse, assoiffé de libération et de joie, espérant la terre promise par Dieu, habité par la foi au Seigneur qui sauve.
Aujourd’hui, c’est vous qui traverserez les eaux du baptême pour accéder à la rive chrétienne et vivre libres de tous les esclavages, de tous les pharaons qui vous empêchent parfois d’avancer ; alors vous serez fortes pour vivre toutes les traversés de vos vies avec le Christ, nouveau Moïse, votre guide et votre ami, votre Seigneur et Sauveur.
Vous devenez aussi chacune un membre nouveau du peuple chrétien qui, depuis les femmes de l’évangile d’aujourd’hui, se rendant au tombeau de Jésus, ne cesse de chercher le Christ. Il était mort, il est vivant ! « Elles furent saisies de frayeur » en entrant dans le tombeau car le Christ de Jésus n’était plus. Et c’est à partir de ce moment qu’elles deviendront croyantes en la résurrection du Christ… et déjà les voilà envoyées pour dire aux apôtres que Jésus est ressuscité.
Soyez de la trempe de ces trois femmes « Marie Madeleine, Marie et Salomé » ; laisse-vous étonner, déplacer par le Seigneur, par sa vie, par sa résurrection, par les appels qu’il vous lancera. N’ayez pas peur des questions que se poseront encore à vous sur vos chemins de chrétiennes. On n’a jamais achevé de chercher et de trouver.
Je souhaite que vous rencontriez alors l’Eglise, notre communauté, que nous soyons pour vous comme ce jeune homme vêtu de blanc qui a rassuré les femmes et leur a donné d’être messagère de Jésus ressuscité. Qu’ensemble nous nous guidions les uns les autres vers le Vivant, Jésus Ressuscité présent parmi nous et toujours à nos côtés : oui, c’est cela l’Eglise, des amis, des compagnons de route, qui s’aident mutuellement à garder le cap du Christ ; à le redécouvrir quand la tempête gagne ; à le remercier quand la vie s’ensoleille ; bref, en goûtant ensemble la saveur de l’Evangile pour notre aujourd’hui.
= Dans un instant, l’eau du baptême va couler sur votre tête ; l’huile de la confirmation brillera sur votre front ; le pain de l’eucharistie sera accueilli dans vos mains et dans votre cœur.
Vous allez donc vivre aujourd’hui trois sacrements ; on les appelle ensemble les sacrements de l’initiation chrétienne.
Laisse-les agir en vous ; c’est le Christ lui-même qui sera votre eau vive, votre huile de force et votre pain vivant.
Que cette eau ne se perde jamais dans les sables de l’oubli mais qu’elle soit toujours eau jaillissante. Désormais vous êtes responsables de la fraîcheur de cette eau.
Que cette huile pénètre toujours plus dans votre cœur et vos pensées, pour qu’elle ne soit pas frelatée par l’oubli mais fasse de vous des chrétiennes adultes et engagées surtout auprès des petits et des pauvres. Désormais, vous êtes responsables de la pureté de cette huile.
Que ce pain vivant de l’eucharistie ne soit jamais rassis par l’oubli ou l’habitude mais qu’il ait le bon goût du bon pain frais ; car le Christ se donnera à vous, comme à nous tous à chaque messe… pour une alliance nouvelle et éternelle. Désormais vous êtes responsable de ce don qui vous est fait : l’eucharistie. Vous êtes responsables aussi de communier avec foi et pureté.
Et de découvrir le sacrement du pardon, la confession.
Mes chers amis, chers tous, grâce à Joséphine et Mélissa, redécouvrons ce soir le sérieux de notre baptême, de notre confirmation, de notre communion. Redoublons de foi en Jésus ressuscité et vivant ! Et par conséquent que notre foi soit notre joie, comme nous y a invité notre bien-aimé pape François dans son premier grand texte apostolique (exhortation) :
« La joie, tel est le mot que je veux vous dire.
Ne soyez jamais des hommes et des femmes tristes ; un chrétien ne peut jamais l’être.
Ne vous laissez jamais prendre par le découragement.
Notre joie n’est pas une joie qui naît de la possession de nombreux biens, mais du fait d’avoir rencontré une personne, Jésus, qui est parmi nous.
Nous savons qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables. Et il y en a tant !
Nous accompagnons et nous suivons Jésus, mais surtout nous savons qu’il nous accompagne et nous charge sur ses épaules.
Et cela est notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde… »
Amen ! Alléluia !