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Paroles du curé
Homélie de la fête de l'Epiphanie
Homélie de la fête de l'Epiphanie
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 962 mots

Homélie de la fête de l'Epiphanie

EPIPHANIE  2017

 

          J’ai pensé à cette fête de l’Epiphanie du Seigneur, le 31 décembre dernier puis les jours suivants.

          En effet, comme il est question d’étoile dans l’évangile d’aujourd’hui, j’ai admiré, dans notre ciel du dernier jour de l’année, une étoile étonnamment brillante, seule. Je sortais alors de la messe à Sainte-Anne.

          Et je disais à une personne : « Regardez ! l’étoile qui a guidé les mages ».

 

          Ensuite, les autres soirées qui ont suivi nous faisaient admirer toujours cette belle étoile très lumineuse et au-dessous un croissant de lune, grand et beau, ressemblant à un berceau.

 

          Deux jours après, ce même croissant de lune était bien là, et l’étoile était maintenant en dessous d’elle, comme si elle repartait après avoir salué la lune.

 

          J’aime bien ainsi admirer la nature, et devant elle, imaginer, rêver, scruter comme des clins d’œil du Seigneur ! La nature comme un bible ouverte !

 

          Dans la symbolique chrétienne, la lune c’est la Vierge Marie, car elle reflète le soleil ; elle existe uniquement éclairée par un Autre. Marie est belle parce qu’elle tient dans ses bras la lumière du monde, Jésus.

          Isaïe vient de nous dire « Elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi » : c’est Jésus qui est décrit là, Jésus lumière, gloire du Seigneur pour notre monde déjà dans le berceau qu’est la mangeoire de sa naissance.

 

          Et cette lumière, cette naissance lumineuse, a attiré à elle d’abord des bergers… mais aujourd’hui des mages nous dit l’évangile.

          Le prophète Isaïe l’avait annoncé : « Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. »

 

          Et avant de se prosterner devant l’Enfant Lumière tout près de Marie toute illuminée, les mages ont suivi cette autre lumière, une étoile dans la nuit… ce qui veut dire que dans la nuit de leur recherche, de leur quête de sens, de leurs études pour comprendre le monde, ils se sont laissés attirés, séduire par ce signe dans le ciel et ils l’ont suivi.

          Cette étoile est déjà le Christ qui leur fait signe en se servant de leur science, l’astrologie ; matière pour laquelle ils ont donné toute leur vie, entre études, mesures, hypothèses…

 

          Désormais, ils laissent tout et suivent l’étoile, comme ces personnes qui aujourd’hui, après un évènement marquant de leur vie, parfois une souffrance, un accident, un deuil, parfois une rencontre… se mettent en marche, en recherche de Dieu, du Christ.

 

          Et ici chez nous, il faut nommer nos catéchumènes qui sont des marcheurs à l’étoile : Roméo, 13 ans ; Mike, 20 ans ; Jessica, 30 ans ; et trois personnes d’une même famille, comme les trois mages : la maman Damaris, 45 ans ; ses fils Nicolas, 20 ans et Gabriel 15 ans.

 

          Et eux aussi sur leur chemin de vie, se sont arrêtés pour demander où était le Sauveur, ils ouvrent les Ecritures avec leurs accompagnateurs et cherchent comment Dieu leur parle et comment suivre les pas de Jésus en étant chrétiens.

 

          Ils savent aussi que le vieux Hérode veut brouiller leur piste et les tromper : ce sont parfois les critiques des autres, les plaisanteries faciles et blessantes, mais aussi leur travail de conversion personnelle qui est difficile quand ils se sentent tirés vers le bas au lieu de lever les yeux vers le Seigneur.

 

          Oui, aujourd’hui encore, le Seigneur se laisse approcher par des gens très différents de par la culture, l’éducation, l’histoire personnelle mais aussi le pays d’origine ; c’est pour cela que la tradition populaire a imaginé les mages l’un européen, l’autre africain, l’autre asiatique : Melchior, Balthazar et Gaspard.

          Même si ce n’est pas dans l’évangile, c’est intéressant d’y voir l’universalité du peuple de Dieu qui, de partout, peut connaître le Seigneur.

          St Paul nous le disait dans sa lettre aux Ephésiens : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile. »

 

          Cette fête de l’Epiphanie, mes chers amis, nous révèle la grande largesse du cœur de Dieu en Jésus, qui veut illuminer le monde entier ; tout en restant discret et simple comme un enfant !

 

          Nous avons alors mille raisons de nous mettre à genoux, souvent, devant le Seigneur, pour l’adorer dans l’autre signe lumineux qu’est son Eucharistie que ce soit durant la messe ou lorsque nous venons prier ici à l’église,    

seuls, dans la semaine. Et là, à genoux, nous ouvrons nos coffrets, notre reconnaissance, notre fidélité, notre amour envers Dieu.

          Il est plus adorable que la Vierge Marie. Alors je vous propose de suivre un sens unique quand vous venez faire une visite à l’église : d’abord prier devant le tabernacle où Jésus est réellement présent dans son corps eucharistique.

 

          Et ensuite aller prier la Vierge Marie devant son image.

          Mais même si vous vous tromper de sens, la Vierge Marie, tôt ou tard, vous orientera vers son Fils Jésus et vous vous retrouverez à adorer votre Dieu. C’est ce que je vous, je nous souhaite durant toute cette année !

 

          Cette fête de l’Epiphanie nous rappelle aussi ce que le pape dit pour l’Eglise : « l’Eglise n’est pas un poste de douane ; au contraire elle doit tenir ses portes ouvertes… les prêtres doivent être des facilitateurs et non des contrôleurs de foi. »

          On ne doit pas décourager les chercheurs de Dieu, on ne doit pas stopper l’élan des mages d’aujourd’hui, on ne doit pas les mettre devant les vieux Hérode de la réglementation et de la culpabilité… mais accueillir et accompagner, discerner et intégrer tous ceux et celles que le Christ lui-même attire à lui.

 

                                                           Amen

Chercher sa route, chercheurs de Dieu comme les mages
Chercher sa route, chercheurs de Dieu comme les mages © ND de la Bidassoa
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