LA SEMAINE DU PAYS BASQUE
Les voix se sont levées de toutes parts pour dénoncer “l’acte sacrilège” qui a été perpétué dans l’église Notre-Dame-de-la-Bidassoa.
Un vol d’hosties consacrées constitue une profonde atteinte au “trésor caché” des catholiques. Toutes les profanations des lieux où s’opèrent le dialogue mystérieux de l’homme qui croit, avec son Dieu doit être ressenti par tous, croyants de toutes les religions et, je l’espère, non-croyants, comme un “viol inacceptable” de la conscience humaine, et une menace pour les valeurs de respect de l’autre, de sa foi, envers notre société toute entière.
C’est aussi le sens profond des paroles de soutien courageux qu’a apportées le maire d’Hendaye Kotte Ecenaro au curé de la paroisse, Jean-Marc Lavigne, aux prêtres et à toute la communauté catholique de Hendaye.
Des paroles qui s’élèvent pour dresser un rempart ferme face à ces actes “insensés”, souvent ceux d’un petit nombre qui ne mesurent pas la gravité de leurs actes, par ignorance, par vénalité. Cet épisode de la vie de Hendaye nous touche parce qu’il blesse forcément des amis, des proches dans le plus profond de leur foi. Je pense particulièrement à Jean-Marc Lavigne, ce curé qui « Aime » et qu’on aime tant, lui qui a un jour découvert comme cet homme de l’Evangile, « ce trésor caché dans un champ... et qui dans sa joie, a vendu tout ce qu’il possède, et a acheté ce champ ».
Cette blessure ne l’arrête pas tant il sait bien que les actes ne tuent pas ce que la Parole sauve. Son invitation à « purifier nos coeurs et nos lèvres » de toutes divagations qui pourraient fragiliser le “vivre-ensemble” montre qu’il poursuit son chemin de transformation.
Pardonnons évidemment, mais soyons des Chrétiens “citadelles” et méditons la sagesse de Gandhi :
« Soyez vous-même le changement que vous voudriez voir dans le monde. »
Hubert de Caslou
Directeur de la publication de la Semaine du Pays basque
