" Et le prénom de la Vierge était Marie "
Les visage de Marie - Paroisse Notre Dame de la Bidassoa
Marie était toutes les femmes à la fois - Vierge, épouse, mère. Elle était la précellence d’une vie discrète, cachée en Dieu. C’est cette étude des représentations figurées, de Marie Mère de Dieu, riches et variées que nous proposons.
C’est donc une iconographie, très diverse, présente dans notre paroisse qu’il faut maintenant découvrir, en cette veille du 15 Août. Bien sûr nous ne ferons pas un descriptif exhaustif de toutes les figurations de la sainte de nos quatre églises, mais uniquement celles qui sont les plus représentatives, les plus symboliques, ou plus simplement les plus belles, à notre sens.
Marie nous est connue par le Nouveau Testament. Pour l’évangéliste St LUC, elle se nommait MYRIAM. Elle habitait la petite ville de Galilée – Nazareth - L’ange Gabriel vient lui annoncer qu’elle serait la mère du Messie - Jésus - Surprise elle dit : comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? et aussi « je suis la servante du seigneur, qu’il soit fait selon ta parole ». Elle épouse un brave charpentier – Joseph -.
Lors de l’annonciation par l’ange Gabriel, celui-ci précise que l’enfant serait conçu du Saint Esprit. Ce fut le temps de la joie. Le corps de Marie s’épanouit avec la maternité, avec le fruit de ses entrailles. Sa joie est devenue tendresse. Tout en elle est grâce et pureté.
Sans souillure _ Sans péché originel
C’est cette conception virginale de l’enfant jésus, du mystère de l’immaculée conception, qui confirme que Marie mère de dieu, a été exemptée de la tache originelle, du péché, du “ Macula “ dont parle l’Evangile. De cette pureté - Hors du champ humain - Marie tire sa légitimité.
Elle devient, elle est : le refuge du pêcheur, le secours du chrétien, la consolatrice des affligés, la promesse d’une aide….. Elle encourage la piété.
Pour les églises St Vincent - St Jacques - St Anne - St Martin, c’est la Sainte la plus priée et de très loin…. !
La piété Mariale
Ici s’instaure un dialogue émotionnel fort entre le chrétien et Marie. De cette conversation toujours recommencée, la parole réconfortante survient souvent.
C’est cette aide apaisante que le paroissien recherche. Une promesse éclairante, également une protection pour lui, pour l’autre….. un regard bienveillant aussi, un vœu sûrement, un souhait presque toujours.
La piété envers Marie, est ce fervent attachement fait de tendresse, de respect et de confiance, probablement fort différent sans doute de la dévotion envers les autres Saints et Saintes ?
Nul ne peut sonder l’âme ni le cœur du croyant, mais toutes les demandes ou intercessions vers Marie, se centrent sur le Christ et sur notre Seigneur, à la toute fin.
Marie est la plus proche du créateur puisqu’elle mit au monde celui qui l’avait créée. On peut dire que cette définition de la vierge - comme Sainte Génitrice de Dieu - est la racine de toute pensée catholique et du mystère chrétien aussi.
On sait bien que Marie est la reine du ciel et de la terre - par toi Marie les peuples sont conduits à la conversion - Celui qui a la foi religieuse, le croyant, ne s’y trompe d’ailleurs pas, regardez dans nos églises, la mère de l’enfant Jésus est toujours, la plus visitée, la plus priée, surtout à l’église St Vincent. Peut-être cette certitude aussi - j’irai à Marie pour qu’elle me réconcilie avec le Christ notre sauveur ou le créateur - C’est peut-être, l’un des chemins qui conduit vers la foi chrétienne me semble-t-il ?
Ô Mère du Verbe, ne méprisez pas mes prières,
mais accueillez-les favorablement et daignez les exaucer. Ainsi soit-il (prière du 15e siècle)
Et le prénom de la vierge était Marie….Vers toi mère d’espérance, toi qui aime tous les enfants du père, tous les souffrants de ce monde, et de cette paroisse, ne méprise pas ici à St Vincent, à St Anne, à St Jacques, à St Martin nos prières.
Qui veut une grâce et n’accourt pas vers toi, veut que son désir s’envole. (Dante-le Paradis)
L’assomption (enlever vers les cieux)
A la fin de sa vie terrestre, la vierge fut dans son corps, dans son âme et dans toute sa gloire céleste assumée, enlevée dans les cieux. De ce transport miraculeux, du corps et de l’âme de la Sainte Vierge, apparaît la double perspective d’une résurrection corporelle et d’une vie éternelle.
La mort dissocie transitoirement l’âme et le corps. Dès cette dissociation l’âme se trouve fixée pour l’éternité dans l’état où elle était au moment du – passage -
L’âme, des justes, des purs, des Saints, entre donc immédiatement dans la gloire du ciel- Le paradis -, mais pour tous, le corps lui ne ressuscitera qu’à la fin des temps, au jugement dernier.
Cependant il existe pour l’église une double exception à cette règle : le Christ qui ressuscitera au matin de Pâques - 3 jours après sa mort - et Marie dans son corps glorieux, ressuscitée avant d’avoir été atteinte par la désagrégation du corps qui suit la mort.
C’est là tout le mystère du dogme de notre Fête de l’Assomption que nous fêtons tous les 15 août. Ainsi donc, l’assomption de la vierge, c’est tout simplement la montée de Marie, son élévation dans les cieux, vers le très haut.
Pour conclure
Non, plus rien !... Ecoutons plutôt Marie dans nos cœurs… ! et aussi la parole simple et belle du poète Francis Jammes (d’Hasparren).
Je vous salue, Marie
Par les gosses battus par l’Ivrogne qui rentre,
Par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre,
Par l’humiliation de l’innocent châtié,
Par la vierge vendue qu’on a déshabillée,
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue, Marie.
Par la vieille qui trébuchant sous trop de poids,
S’écrie « Mon dieu ». Par le malheureux donc les bras
ne peuvent s’appuyer sur une amour humaine,
Comme la croix du fils sur Simon de Cyrène ;
Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne :
Je vous salue, Marie
Francis Jammes. « Extraits de clairières dans le ciel »
JPR