0
Paroles du curé
Commentaire du début de la Semaine Sainte
Commentaire du début de la Semaine Sainte
© ND de la Bidassoa

| ND de la Bidassoa 764 mots

Commentaire du début de la Semaine Sainte

Commentaire

 

La violence est aujourd’hui une maladie chronique et traumatisante de nos sociétés. Le cœur de l’homme est pétri d’agressivité brutale. Il est tenté de dominer et de détruire son semblable qui s’oppose à lui… Le récit de la Passion nous offre l’antidote à ce poison mortel.

 

Chemin de croix : chemin d’amour

L’évangéliste Luc souligne, tout au long de son récit, les témoignages de miséricorde et de pardon que dispense Jésus en butte au déchaînement de la violence humaine.
Il guérit le serviteur du Grand Prêtre blessé à l’oreille par l’intempestif coup d’épée de Pierre lors de l’arrestation. Il protège ses disciples, permettant ainsi leur fuite.
Il réconforte Pierre qui l’a renié, dirigeant sur lui un regard chargé de compassion pour cette faiblesse de la part de celui qui se croyait fort.
Face aux femmes qui pleurent sur son passage, il ne pense pas à lui, mais à elles et au peuple d’Israël dont il prévoit les malheurs futurs.
Il sauve in extremis un des brigands crucifiés avec lui, en accueillant son repentir et sa prière.
Sur la croix, il demande le pardon pour ceux qui l’ont crucifié, leur trouvant 
l’excuse de ne pas savoir ce qu’ils font !

 

Chemin de croix : chemin de paix

 

À la violence déchaînée contre lui, Jésus a opposé l’amour. Aujourd’hui, nous subissons une montée inquiétante de la violence : guerres tribales, atteintes insupportables au corps et au cœur des enfants, insécurité chronique dans certaines cités de nos villes, agressivité au sein des couples et des familles, menaces pour la vie humaine la plus faible…
Et que dire des violences qui apparaissent dans les écoles, les collèges ou les lycées ? Les médias tablent sur le voyeurisme latent de l’opinion et montrent cette violence dans l’actualité ou la fiction.
De récents faits divers tragiques montrent que le passage du virtuel au réel est dramatiquement franchi chez des esprits faibles ou privés d’éducation.
Ne tombons pas dans le piège dont nous serions les victimes ! La Passion dans Luc est un appel poignant et lumineux à vaincre la violence par la passion de la paix.
En regardant la Croix, écoutons le Christ implorer le Père pour tous les hommes et les femmes de ce temps : « Père, pardonne-leur ! »
Laissons-nous toucher par cette prière pour devenir à notre tour témoins de miséricorde 

 

 

Méditation

 

À la suite de Jésus. Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem. À l’approche de Bethphagé et de Béthanie, sur les pentes du mont des Oliviers, il envoya deux disciples…

 

Jésus marchait en avant de ses disciples

 

Tu es le “bon pasteur” et tu es le “chemin”.
Deux images pour nous inviter à te suivre avec confiance.
Tu marches à la tête du troupeau, le guidant vers les bons pâturages.
Tu es la route sûre où l’on avance sans crainte.
Pourtant cette route où tu nous engages n’est pas toujours facile.
Tes apôtres en ont fait l’expérience.
Parfois, “l’humain” en eux reprenait le dessus
et les faisait traînailler derrière toi au lieu de te suivre dans la foi.
Ainsi quand tu leur parlais de tes souffrances… ou quand ils se querellaient
entre eux pour savoir qui était le plus grand! (Marc 9, 34)
Comme nous leur ressemblons !
Bon Pasteur, guide-nous sur le chemin !
Aide-nous aux moments difficiles… lorsque la route monte à Jérusalem !

 

Jésus montait à Jérusalem

 

Pour toi, Seigneur, c’est clair. Toute ta vie est une montée vers Jérusalem,
une ascension vers le Père à travers la mort et la résurrection.
Ce n’est pas en triomphateur humain que tu entreras dans Jérusalem,
c’est en Roi pacifique et en Serviteur souffrant.
Tu montes à Jérusalem pour y être livré aux mains des hommes,
être mis à mort et ressusciter et remonter vers le Père avec toute l’humanité.

 

Il envoya deux disciples

 

Tu sais que désormais ton Heure est proche.
Tu devines combien tes disciples vont être désemparés par ta mort.
Alors, dans un geste prophétique, tu veux les réconforter.
Tu leur fais entrevoir que tu es vraiment l’Envoyé de Dieu,
le Roi qui apporte la Paix.
C’est en toute liberté que tu iras à la mort pour la vie du monde ;
c’est avec la même liberté que tu organises ton entrée solennelle à Jérusalem,
annonce de ta victoire sur la mort et de ton entrée dans la Jérusalem céleste.
Les apôtres ne comprendront ton message qu’après ta résurrection…
Qu’il soit pour nous un appel permanent à te suivre,
même sans comprendre.

 

© ND de la Bidassoa
Ensemble, nous fêterons Pâques !
Ensemble, nous fêterons Pâques ! © ND de la Bidassoa
Ensemble, nous fêterons Pâques !

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription