Valises fermées, documents de voyage à portée de la main, il est temps de commencer le voyage !
Photo de couverture : Ancienne cité de Dubrovnik
Samedi 26 mars : il est 23 heures. La gare RENFE et la gare routière d’Irun sont vides. Il n’en est pas de même dans les bars du quartier. Le voyage en Croatie organisé par une agence espagnole à l’intention de membres affiliés à une organisation syndicale débutera dimanche matin à l’aéroport madrilène T4 Adolfo Suarez. Vol Iberia IB 3154 à destination de Dubrovnik. Pour l’heure, attente de l’autocar de la compagnie Alsa dont le départ est prévu à 00 heures 05 (soit déjà dimanche !). L’autocar se présente, se vide de ses derniers clients et est promptement nettoyé avant que les nouveaux passagers ne soient autorisés à monter à bord. Départ 00 heures 15, arrivée à Madrid à 07 h 45, à l’aéroport même, le terminus de la ligne Irun-Madrid étant dans une des gares routières de la capitale. Les principaux arrêts sont Donostia, Vitoria, Burgos. L’agence vendeuse du billet de bus m’avait conseillé les places 3 et 4, au premier rang. Les pires pour mes grandes jambes ! Montés à bord à Tolosa pour aller faire la fête (?) à Vitoria, une demi-douzaine de joyeux drilles l’a bien commencée durant le trajet avec force bouteilles de bière qu’ils laisseront rouler, aller et venir dans le couloir… Le conducteur fait profiter les passagers de la soirée sportive avec la radio allumée. Il s’intéresse aux rencontres de foot du soir… Gol, gol, gol, gol, gol ! Un peu dormi, une fois changé de place après la descente des fêtards.
Dimanche 27 mars : Il faut faire vite pour récupérer les valises, l’autocar devant continuer jusqu’au centre de Madrid. Foule des grands jours de départ à l’aéroport T4 Adolfo Suarez. Si j’en crois la convocation de l’agence, le comptoir d’enregistrement Iberia pour le vol IB 3154 serait le 850. Localisé, mais pour y accéder, il faut présenter son billet, que je n’ai pas encore (voyage en groupe). Les employés d’Iberia m’envoient d’un collègue à un autre. Retour à la case départ, ce petit jeu se répètera trois fois, alors d’autorité je me place dans la file d’attente et me présente au comptoir 850. Puisque le billet existe forcément, il suffit de présenter une pièce d’identité, le passeport Covid et les bagages à enregistrer. Ce qui est fait sans problème aucun. Boarding Pass à la main, le parcours habituel, passage après première auto-vérification par scan du titre de transport et du document d’identité, contrôle des bagages à main, passage dans le sas rayon X. Contrôle aléatoire supplémentaire des mains (il est bien connu que j’ai récemment manipulé des explosifs !). OK. Une heure et demi devant moi pour rejoindre le satellite S par le train automatisé, traverser les inévitables boutiques du Duty Free et trouver le hall d’embarquement S24. Décollage à midi et arrivée à Dubrovnik un peu avant 15 heures. Même fuseau horaire mais le soleil se couchera sans doute plus tôt qu’au Pays Basque, et le jour poindra également plus tôt demain matin ? Passeport et passeport Covid, récupération des bagages, passage de la douane sans encombre. « Welcome in Croatia ! » Il est déjà 16 heures et l’autocar que nous utiliserons durant toute la semaine dépose les 40 personnes du groupe à une des deux entrées de la vieille-ville de Dubrovnik, la porte Pile. Pas de perte de temps ! Depuis le départ de Madrid, Albert le guide accompagnateur qui connait bien le pays donne moults renseignements sur la Croatie. Nous aurons chaque jour un(e) guide local(e) croate différent(e) pour les visites. Déambulation jusqu’à 18 heures à l’intérieur de la vieille-ville. Depuis la fin de la guerre (1995) il ne resterait qu’un millier d’habitants intra-muros, 50.000 dans les quartiers extérieurs. Beaucoup de résidents ont vendu leurs maisons et appartements (souvent vétustes et endommagés par les bombardements) pour une bouchée de pain et le regrettent depuis. La spéculation fait également rage dans les endroits touristiques de notre monde…
Dubrovnik signifie forêt de chênes. Des arbres il n’en reste guère en ville. A l’intérieur des fortifications, anciens palais, églises nombreuses, magasins de souvenirs, boutiques de toutes sortes mais rien en ce qui concerne l’alimentation, les boulangeries-pâtisseries (ou alors bien cachées). Des distributeurs de Kuna (change 1€ = 7,37 Kn aujourd’hui) à tous les coins de rue. Il semble que les glaces soient très prisées des passants mais peu de commerces acceptent l’Euro en paiement alors que cela sera la monnaie du pays en 2023.
Bientôt 19 heures, destination Villa Prat, petite ville située à une trentaine de kilomètres de Dubrovnik. Pour parler à Mario, le conducteur de l’autocar, c’est soit en Croate, soit en Anglais. Prise de possession de l’appartement n°5 du bâtiment Barbara dans le complexe touristique de Villa Prat. Il fait frais à la nuit tombée, et froid dans l’appartement (nous sommes les premiers touristes de l’année !). Premier dîner buffet (comme j’aime !) à la Taverna, le restaurant du complexe. 22 heures. Après une nuit presque blanche entre Irun et Madrid, les tours et détours dans l’aéroport madrilène, le voyage aérien (aucune collation, rafraîchissements proposés gracieusement à bord de l’Airbus A320 d’Iberia. La compagnie nationale espagnole serait-elle devenue low cost ?), et pas mal de marche-découverte, l’heure du repos a sonnée. Il fera jour demain. Réveil programmé à 6h15 pour le petit-déjeuner à la Taverna à 7h30, à l’autre extrémité du complexe, et départ pour la journée à 8h25. La vie de touriste est ainsi faite.
Lundi 28 mars : Nuit très courte car réveillé dès 4h20 hélas. Départ à l’heure dite après le petit-déjeuner (buffet !). Aujourd’hui, visite plus complète de la vieille-ville de Dubrovnik.
Que faire, que voir, que visiter a minima ? Placa (Stradun), la longue rue piétonne, épine dorsale de Dubrovnik intramuros, qui aligne maisons anciennes et magasins au rez-de-chaussée, d'une grande unité architecturale, déjà découverte hier. Les remparts de Dubrovnik, promenade qui fait le tour de la vieille ville, avec escaliers et balcons, et offre une vue sur deux forts, les toits de tuiles rouges, des jardins et de petites cours intérieures. L’Église et le monastère des Franciscains : derrière un portail monumental, un cloître de style roman tardif du XIVe siècle et une vieille pharmacie qui présente un petit musée. La fontaine d’Onofrio : de forme circulaire, elle commémore l’achèvement des travaux de construction du nouvel aqueduc qui alimentait la ville en eau (1438). La mode pour les touristes, se faire photographier en se tenant en équilibre sur une pierre qui dépasse du mur du monastère des Franciscains voisins. Le Palais des Recteurs (Knežev dvor), palais du XIIIe siècle mais qui porte la marque du XVe siècle, et servait de résidence au recteur de Dubrovnik durant un unique mandat d’un an non renouvelable (!) aux éléments Renaissance et baroques, qui abrite le Musée historique de la ville. L’Église et couvent des Dominicains, un des plus beaux monuments religieux de Dubrovnik, construit entre le XIVe et le XVIe siècle de styles roman, gothique fleuri, Renaissance et baroque, et un cloître de style « gothique fleuri dalmate ». L’Église Saint-Blaise Église du XVIIIe siècle, de forme carrée, surmontée d’une coupole, avec une façade de style baroque ; à l’intérieur, une des 45 statues répertoriées de saint Blaise, patron de Dubrovnik.
L’accès à la vielle-ville se fait en général par la porte Pile, la plus proche de l’arrêt des autobus de ligne ou de tourisme. Après une promenade en petit bateau pour apprécier le contour des murailles (en grande partie reconstruites après la guerre), puis tour des remparts (prix du billet 250 Kn) pendant près de 90 minutes. A midi l’angélus résonne dans toutes les églises. C’est beau. Sens de visite unique : on ne revient pas sur ses pas… Sortie de la vieille-ville par une autre porte fortifiée, la porte Ploče, accès piétonnier proche du site de l’ancien comptoir fondé par les Grecs, à l’heure du déjeuner dans un petit restaurant avec vue sur le port. Le verre de vin coûte 30 Kn ou 4 €. Il est curieux de constater l’absence de magasins dits de première nécessité, épiceries, boulangeries dans la vieille-ville. Il est vrai qu’il ne reste plus guère de résidents dans les maisons souvent petites et au confort certainement sommaire. Les promoteurs en ont profité, acheté les appartements pour une bouchée de pain et les revendent maintenant à prix d’or… Les magasins de luxe et de souvenirs sont par contre bien présents. Liberté de se balader ou s’assoir à une terrasse jusqu’à 17h50. Ce qui sera fait à une terrasse avec vue imprenable après des dernières déambulations. Une glace de belle taille coûte 15 Kn (ou 2€ lorsque le commerçant l’accepte). Il est important de respecter les horaires car dans la plupart des zones d’affluence des caméras surveillent et il parait que les amendes sont au rendez-vous en cas de dépassement du temps de pose-dépose. Dîner à 20 heures et réveil pour demain matin à 6h10 !
Les remparts de Dubrovnik, promenade qui fait le tour de la vieille ville, avec escaliers et balcons, et offre une vue sur deux forts, les toits de tuiles rouges, des jardins et de petites cours intérieures.
Dîner à 20 heures et réveil pour demain matin à 6h10 !
... pour suivre Manex BARACE avec le 3e volet