" Bonne fête Papa !"

Dans le livre « La Gloire de mon père », l’admiration du petit Marcel Pagnol pour son papa est inusable, parce qu’elle traduit un élan fort de la nature humaine. 

D'une importance capitale, le rôle du père (trop souvent minimisé), est celui de la figure masculine qui vient compléter, corriger parfois, ce que l’affection d’une mère pourrait avoir de trop exclusif. 

Ceux à qui a manqué un père, le cherchent souvent toute leur vie, et l’on sait à quel point une figure abîmée de la paternité peut être un obstacle à la découverte de ce Père dont Jésus nous apprend qu’il nous aime infiniment et veut nous voir grandir en sagesse et en grâce.

Alors, cette Fête des pères doit être l’occasion de dire aux papas à quel point ils sont nécessaires, et tout ce qu’on attend d’eux. Il n’est pas facile d’être parent à l’heure actuelle, et l’on évoque volontiers les difficultés des femmes à concilier les diverses aspirations de leur vie. 

Mais parfois, dans la crise de la famille, on ne sent plus le rôle du père, ou alors on le féminise, à l’image de ces jeunes hommes que la mode nous présente avec des airs de demoiselles. 

Or un père, on n’y changera rien, c’est la force tranquille, c’est celui qui dit la loi, celui aussi qui pousse un jour les enfants à prendre leur essor hors du nid.

Bien entendu, on n’est jamais à la hauteur de sa tâche, pour les choses essentielles de la vie. Mais il est des " fondamentaux " de l’existence hors desquels tout s’écroule, avec lesquels tout se construit.

Épouses, rappelez à vos maris que la maison ne tourne pas bien sans eux - même et surtout -quand leurs activités professionnelles les rendent souvent absents. 

Sachez leur dire votre joie, pour ces moments où ils font quelque chose avec les petits, discutent avec les grands ou parlent avec vous des problèmes des uns et des autres. 

Adolescents qui lirez ces lignes, ayez conscience que votre père sera fier, si vous lui demandez conseil, et que ses conseils ne seront pas si " décalés " que vous l’imaginez peut-être.

L’embrouillamini des générations nous fait croire aujourd’hui que " tout le monde, il est pareil ". Mais ce qui fait grandir, c’est l’altérité, et un père n’est utile à son fils que s’il accepte de le surplomber, dans l’humilité, bien sûr ; et c’est la conjonction des deux qui tient parfois de l’exploit sportif. 

Que cette fête des pères soit l’occasion de leur dire à quel point ils sont nécessaires, et tout ce qu’on attend d’eux. Car le jeu en vaut la chandelle !

P. Rémi Galvan