"Servir, c'est n'être plus soi. C'est n'être plus à soi. C'est n'avoir presque pas de droits, c'est ne point connaître son intérêt propre. C'est en tout cas le sacrifier toujours à l'intérêt général. C'est penser, vouloir, agir en fonction des autres." - Père Daniel Brottier
Extraits du site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Brottier
Une vocation
Ayant reçu une éducation chrétienne, Daniel Brottier (7 septembre 1876 - 28 février 1936) s'oriente très tôt vers la prêtrise et, après sa première communion, il entre au petit séminaire de Blois.
La révélation d'une maladie dont il aura à souffrir le reste de sa vie, notamment par d'importants maux de tête, ne l'empêche pas de prendre la soutane le 8 décembre 1892.
Lorsqu'il est ordonné prêtre à Blois, le 22 octobre 1899, l'évêché lui confie la charge de professeur au collège de Pontlevoy, mais, porté par sa vocation de missionnaire, il entre dans la congrégation du Saint-Esprit (les spiritains)
L'Afrique
En 1903, malgré les protestations de son père - inquiet pour sa santé - auprès de sa hiérarchie, Daniel Brottier se voit nommer vicaire à la paroisse de Saint-Louis du Sénégal.
En 1904, suite aux premières lois relatives à la laïcité, dites lois Combes, les religieux de Saint-Louis doivent céder leur place dans les écoles et les hôpitaux.l
Afin de poursuivre sa mission, Daniel Brottier fonde entre autres un patronage, un jardin d'enfants, un comité de l'enfance, un bulletin paroissial (L'Écho de Saint-Louis), et une chorale, qui existe toujours. Il est nommé directeur du Cercle Jeanne-d'Arc.
Des problèmes de santé l'obligent à rentrer en France. En 1907, il revient cependant à Saint-Louis, où il fonde la fanfare Faidherbe.
Ayant besoin de fonds, il se tourne vers la botanique : il laisse son nom à une mangue ; ses œuvres vendent des roses. Par ailleurs, il édite des cartes postales et imprime des livres choisis par ses soins.
En 1911, il tombe de nouveau malade et s'embarque pour la France.
La Première Guerre mondiale
Après quelques semaines de repos en Suisse - et un essai comme moine trappiste à Lérins, que sa santé force à écourter - Daniel Brottier est nommé vicaire général, résidant en France, auprès de Mgr Jalabert, évêque de Dakar.
Il a pour mission de lever les fonds nécessaires à la construction d'une cathédrale à Dakar, cathédrale dite du Souvenir-Africain, en mémoire des aventuriers et des militaires qui ont œuvré en Afrique.
Lorsque la guerre éclate, et bien qu'il soit exempté, Daniel Brottier se porte volontaire comme aumônier militaire.
Il passe l'intégralité de la guerre en première ligne sans pourtant jamais être blessé, un « miracle » qu'il attribue à sainte Thérèse de Lisieux.
Cité trois fois à l'ordre de l'Armée, il aura l'occasion de proposer à Clemenceau de fonder l'Union nationale des combattants (« Unis comme au front ») après la guerre. Il est promu officier de la Légion d'honneur et a reçu la Croix de guerre
Les orphelins apprentis d'Auteuil :
(Origine de la fondation : l’abbé Roussel recueille un enfant orphelin, puis d’autres... Il s’installe dans une maison abandonnée à Auteuil. En 1871, il ouvre un atelier de cordonnerie pour donner un métier à ces jeunes orphelins.....)
Voir ces sites :
https://www.apprentis-auteuil.org/histoire-et-fondateurs.html
https://www.apprentis-auteuil.org/fileadmin/user_upload/mini-sites/beatification/#item_plus1
En 1923, lorsque la congrégation du Saint-Esprit est sollicitée pour prendre la direction de la fondation des Orphelins Apprentis d'Auteuil, c'est vers lui que l'on se tourne pour administrer cette institution comptant alors soixante dix enfants et criblée de dettes.
Il commence par lancer une souscription afin de fonder un sanctuaire dédié à sainte Thérèse de Lisieux. (1)
Grâce aux nombreuses publications qu’il fait paraître, à son activité épistolaire efficace auprès de bienfaiteurs, et aux concerts qu’il organise, le sanctuaire peut être consacré le 5 octobre 1930, par le cardinal Verdier.
L’œuvre s’étend ensuite au Vésinet (1930), à La Motte-Grenet (1931), à Saint-Michel-en-Priziac et à Saintry (1932), à Malepeyre et Restigné (1933), à Perpezac et Verneuil-sur-Indre (1934), à Nice et Caminel (1935), patronnant en tout plus de quatre mille deux cents enfants.
Fin et postérité
Pour autant, le père Daniel Brottier n’a pas abandonné le projet de la cathédrale du Souvenir-Africain de Dakar, mais il se sent trop fragile pour se rendre à son inauguration par Mgr Verdier, le 2 février 1936.
Le lendemain, atteint par la maladie, il doit garder le lit.
Il s’éteint le 28 février, à l’hôpital Saint-Joseph.
Il est enterré au sanctuaire Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus à Auteuil (Paris XVIe) :
https://sanctuairesaintetherese-paris.org/
Le 25 novembre 1984, il est béatifié par Jean-Paul II.
https://www.paris.catholique.fr/chapelle-sainte-therese.html
(à ouvrir, pour voir les beaux vitraux, œuvres de de la famille Mauméjean)
(1) - Chapelle Sainte-Thérèse voulue par l'abbé Daniel Brottier
…/... En 1923, le père Daniel Brottier arrive au 40 rue La Fontaine pour prendre la responsabilité des Orphelins d’Auteuil. Il décide de construire une chapelle, alors que les caisses sont vides !
Il se confie à sainte Thérèse de l’enfant Jésus et commence une neuvaine de prière avec les jeunes.
A la fin de la neuvaine de prière , une bienfaitrice apporte la somme exacte nécessaire pour lancer les travaux.
La chapelle néogothique est très claire grâce aux nombreux vitraux de la maison Mauméjean, Depuis, d’autres artistes ont contribué à son embellissement, en particulier l’autel et l’ambon de Sébastien Thoure.
Le chemin de croix a été réalisé en mosaïques sur le devant des autels des chapelles latérales par la maison Mauméjean. Suivant son habitude, la 7e station porte la signature .
Dans le chœur, 9 vitraux représentent des anges tenant les instruments de la Passion du Christ. Et dans la nef, 12 baies évoquent les litanies de la Vierge.
Une cinquantaine de vitraux de la société Mauméjean frères, signés et datés de 1927, baignent d’une grande clarté la chapelle de l’œuvre d’Auteuil. Ils ont été réalisés en coopération avec l’architecte Henri Chailleux .
Dans le transept, deux grandes roses avec baie évoquent la canonisation de Sainte Thérèse et l’autorisation donnée par le cardinal Dubois de construire ce sanctuaire. En façade, une autre rose avec baie représente la pluie de roses promise par la Petite Thérèse.
4 petites baies représentent des lys ou des roses.
Puis 14 baies illustrent la vie de différents saints ou modèles proposés à la jeunesse : Saint Antoine de Padoue , Sainte Geneviève, Sainte Jeanne d’Arc, Saint Vincent de Paul Les missionnaires