« Sans les enfants, la société serait triste et grise »
dit le Pape François
… et comme la différence est sensible entre les messes pour une majorité de têtes grisonnantes et celles où des petites têtes en tous genres apportent gaîté, sourire, attendrissement sans rien enlever au sacré du moment.
Nos enfants ont suivi attentivement le baptême de Roméo, 14 ans, jeune homme sportif particulièrement amateur de surf et depuis quelques temps, de boxe. Ce jour était aussi sa première communion.
Il s'y est régulièrement préparé avec l'abbé Jean-Marc Lavigne qui a souligné la joie que cela représente pour lui, prêtre, de l'accueillir tout comme celle de toute l’Église, grande famille de Dieu et bien sûr, de l'assemblée présente.
Et cela n'est pas rien de le dire pour l'un des fidèles de l'assemblée !
En effet, un monsieur, un de ceux dont Jésus nous demande de prendre particulièrement soin, est venu s'asseoir avec les plus petits de nos enfants.
Soudain, il remarque le baptistère préparé devant l'autel et s'exclame à voix haute :
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« Il y a un baptême ? (avec un sourire heureux) ; où il est le bébé ? »
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« Ce n'est pas un bébé ; c'est un grand garçon »
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« Où il est le grand garçon ? »
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« Chut !.. là-bas, de l'autre côté »
Nos enfants aiment beaucoup chanter avec l'abbé Jean-Marc et plus encore lorsqu'il est question de taper dans les mains ou accompagner les mots avec des gestes. Ce monsieur en fut également ravi mais il aurait bien applaudi, carrément !
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« Il faut pas ? »
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« Non, juste deux fois ; je vais vous faire signe »
Bien compris mais... en y ajoutant un petit applaudissement, le sourire en coin !
Puis, un peu plus tard :
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« Tu fais des photos ; c'est ton petit-fils ? »
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« Non, c'est pour la paroisse »
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…. (pas convaincu) « C'est sa maman qui t'a demandé ; elle va te payer ? »
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« Non... mais chut !... il faut prier » - (geste des mains jointes sur ma bouche, immédiatement imité par mon voisin, qui ferme les yeux... 3 secondes, pas plus !)
Après le baptême de Roméo, l'Eucharistie se déroule comme d'habitude puis vient le moment de l'échange du geste de paix.
Très énergiquement, après m'avoir donné le baiser de paix, recommandé par Saint Paul, ce monsieur est allé serré la main de Roméo et de sa famille.
Tout en revenant à sa place, à mi-chemin, à voix haute, il s'exclame :
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« Je l'ai félicité !... il le mérite ! »
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« Absolument !.. il le mérite ! »
Bien qu'il avait sa feuille de chants à côté de lui, soit il suivait ( ?...) sur la mienne, soit il me prenait la feuille des mains et la rangeait à côté de lui, me la redonnait...
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« Vous voulez bien me donner une feuille, je voudrais chanter ? »
Il me passe une feuille et me montre une ligne, très sérieusement, puis détourne le regard, comme contrarié ?...
Mais il est parti avant le dernier chant que les enfants accompagnent de gestes et qui lui aurait sûrement beaucoup plus !
Au moment de la signature des registres, la famille de Roméo s'est dite très touchée du geste de ce gentil monsieur, un de ceux que Jésus aime particulièrement.