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Hendayais de coeur
Baptiste POCHULU, séminariste, en insertion dans notre paroisse.
Baptiste POCHULU, séminariste, en insertion dans notre paroisse.
© ND Bidassoa

| ND Bidassoa 1021 mots

Baptiste POCHULU, séminariste, en insertion dans notre paroisse.

Un « cœur de pasteur »

Sa semaine d'insertion se termine mais Baptiste reviendra au mois d'août poursuivre cette part très importante de sa formation de futur prêtre.

En effet, ce temps permet, à tout séminariste, de découvrir la vie d'une paroisse, sa communauté chrétienne et la vie de tous les jours d'un prêtre en fonction.

Beaucoup d'Hendayais connaissent bien la famille de Baptiste qui est de Ciboure et aussi d'Hendaye puisqu'il est parent de l'abbé Philippe Beitia.

Voici quatre ans que Baptiste, 24 ans, se prépare au sacerdoce. Il fait ses études à Rome. En septembre il entrera en deuxième année de théologie. L'insertion en paroisse, la réalité du terrain, rendent concrets les enseignements reçus mais surtout, selon lui, sont indispensables à l'obtention d'un « cœur de pasteur ».

Obtenir n'est pas le bon mot !... Baptiste dit que c'est le temps du travail du « Forgeron » qui modèle son cœur, non pas comme dans l'image douce du « Potier », mais avec puissance, à grands coups !... Sur le terrain, favorable aux rencontres, le « Forgeron », le Seigneur, offre au séminariste les arguments pour la construction d'un « cœur de pasteur ».

(Réponses condensées à l'interview qui suit ; mais Baptiste a pris le temps de la réflexion pour répondre)

  • « Quand, comment avez-vous décidé de devenir prêtre ? »

  • «  Ah ! L'étape décisive s'est passée lors des JMJ à Madrid en 2011 avec Benoît XVI. Une tempête impressionnante est survenue mais nous sommes restés sur place, en prière, en nous confiant à la Vierge Marie.

    Benoît XVI est resté longtemps mais a été obligé d'interrompre son discours.

    Et la tempête s'est apaisée. Benoît XVI est alors revenu pour un temps d'adoration. C'est lors de cette adoration que j'ai réalisé que c'était « Oui » pour moi.

    Dans cette foule silencieuse, en cœur à cœur, je LUI ai dit : « Seigneur, que ta volonté se fasse ».

    J'ai vécu le thème des JMJ : « Enracinés et fondés en Christ – Affermis dans la foi » (Saint Paul)

    Jusque là, étant d'une famille chrétienne et pratiquante, je répondais, aux sollicitations familiales : Non. Ce n'est pas pour moi ! »

  • « Quel métier auriez vous aimé faire si vous n'aviez pas choisi d'entrer au séminaire ? »

  • « Médecin-anesthésiste ; mais je n'ai pas fait ces études. J'ai fait trois années de « communication et politique » à Toulouse après les JMJ.

  • « En fait, tous vos choix sont proches de l'humain ! »

  • « Oui ; le « Forgeron » fait son travail ! »

  • « Ces quatre années de formation vous confortent-elles dans votre choix ? »

  • « Pour l'instant, oui ; ce qui n'empêche pas le questionnement, notamment par apport à d'autres séminaristes qui continuent ou qui arrêtent. C'est le temps du discernement. »

  • « En poursuivant dans cette voie, dans combien de temps serez vous ordonné prêtre ? »

  • « Dans deux ans se sera l'ordination diaconale et donc, dans trois ans je pourrais être ordonné prêtre. »

  • « Vous voudriez rester ici ? »

  • « Ah ! Oui. Je désire être prêtre du diocèse de Bayonne »

  • « Pour vous, qu'est-ce qui est le plus important dans la mission de prêtre ? »

  • « D'abord, le service ! Être aux services des plus faibles, des plus petits à l'image du Christ, des saints qui nous ont donné l'exemple comme saint Vincent de Paul... »

  • « Que vous avez justement en image derrière vous, ici, chez l'abbé Jean-Marc ! »

  • « Saint Vincent donne beaucoup d'exemples où servir le petit, le pauvre, le malade, c'est rencontrer Dieu.

    Je suis hospitalier à Lourdes. C'est vraiment le temps, l'agir pour que le « cœur de pasteur » se révèle et s’épanouit. L'idée de m'y rendre ce mois d'août me remplit de joie ! Je serais hospitalier aux piscines. Ce moment auprès d'une personne malade, les pieds dans l'eau, ou une seule chose compte, prier avec et pour cette personne, est une grâce absolue. »

  • « Vous êtes touchés par la souffrance des malades. »

  • « C'est que je « baigne dedans » depuis tout petit : mon père est infirmier-anesthésiste ; ma mère est cadre de santé à l'hôpital marin et je suis allé à la crèche de cet hôpital !

  • « Et encore, qu'est-ce qui est très important selon vous ? »

  • « La prière. Avec humilité, sincérité ; laisser venir ce que le Seigneur veut donner ; prendre le temps de reconnaître ce que le Seigneur répond à notre prière. »

  • « La pensée que vous consacrerez le pain et le vin commence-t-elle à vous faire envie ? »

  • « En servant la messe, en étant si près des gestes sacrés, mon cœur de futur prêtre est excité au plus haut point ! »

  • « Mais la vie d'un prêtre, c'est aussi s'occuper de soi, tout seul ! »

  • « Cela ne me posera aucun problème ! Au séminaire, on gère son linge et on fait sa chambre ; de plus j'aime le faire. J'aime repasser (wahouuu !... - l'interviewer) et j'aime beaucoup cuisiner !

  • « Comment voyez-vous votre vie de prêtre, seul ou en communauté ? »

  • « En communauté. Je pense que c'est très important surtout pour la prière quotidienne qui, en commun, est un soutien, une piqûre de rappel pour ne pas se laisser aller mais prendre force pour accomplir la mission que le Christ nous confie »

  • « Comment vivez-vous le fait de renoncer à devenir père de famille ? »

  • « On dit qu'un bon prêtre se conduit en bon père de famille ; le désir de former un « cœur de pasteur » sublime cette vocation naturelle d'être père de famille. »

  • « Qu'est-ce que vous aimez faire lorsque vous avez besoin de détente ? »

  • « Prendre un temps de solitude, faire de la marche... regarder un bon film ; un comique, j'aime bien Louis de Funès !... le repassage me détend !.... et toujours, la prière. »

  • « Quelles sont vos premières impressions sur notre paroisse ? »

  • « Je suis très touché de voir combien les messes de semaines sont suivies par une assemblée, petite, mais priante et fervente. C'est très beau.

    J'ai reçu un très bon accueil ; les gens semblent heureux d'avoir un séminariste. Ceux qui connaissent ma famille, viennent me le dire. L'échange sur le parvis de l'église après la messe est chaleureux.

    On me trouve très, trop, sérieux à l'autel ; c'est que pour moi, le temps de la messe est tout recueillement, mais je suis aussi espiègle à d'autres moments ! »

  • « Avez-vous des frères ou sœurs et que pensent-ils de votre choix ? »

  • « J'ai une soeur, Margot, qui fait ses études à New York, dans la finance. Je pense qu'elle est heureuse de me voir en bon chemin et épanoui »

  • « Et bien, je vous souhaite de continuer ainsi. Merci, Baptiste. »

JT

JMJ 2011
JMJ 2011 © internet
JMJ 2011
Forte tempête sur les JMJ 2011 - forte prière commune !
Forte tempête sur les JMJ 2011 - forte prière commune ! © internet
Forte tempête sur les JMJ 2011 - forte prière commune !
Tempête apaisée - L'adoration qui a amené le "OUI"
Tempête apaisée - L'adoration qui a amené le "OUI" © internet
Tempête apaisée - L'adoration qui a amené le "OUI"
"Seigneur que ta volonté se fasse"
"Seigneur que ta volonté se fasse" © internet
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