Après la Vierge Marie, "LA" sainte patronne des mères de famille
20 ans de larmes et prières pour la conversion de son fils.
Et quel fils !... le grand saint Augustin.
" Monique (c. 331-387) est une chrétienne d'origine berbère, qui vécut à Thagaste (actuelle Souk Arhas Algérie) et mourut à Ostie (Italie), sous l'Emprire Romain.
Mère de saint Augustin d'Hippone, celui-ci lui a rendu un vibrant hommage, particulièrement dans ses Confessions, ouvrage qui reste la principale source d'informations concernant Monique.
Reconnue sainte par l'Eglise Catholique et l'Eglise Orthodoxe, elle est fêtée le 27 août, veille de la fête de son fils.
(...) On sait que Monique avait vingt-trois quand elle donna naissance à Augustin, son premier né, mais on ignore à quel âge elle épousa le père de celui-ci, un païen nommé Patricius. C'était un homme bon, affectueux et ouvert d'esprit : non seulement il laissera sa femme élever leur fils dans un intense climat de foi chrétienne, mais finira même par s'inscrire vers 370 au catéchuménat et recevra le baptême quelque temps avant de mourir. Cependant, toute sa vie durant, il aura conservé la mentalité du paganisme, et se sera montré enclin à la colère et au libertinage. Monique endura vertueusement les travers de ce mari volage.
(...) Monique n'aura rien épargné en vue de l'éducation d'Augustin, parvenant d'autant mieux à lui inculquer la foi chrétienne que tout, dans son propre comportement, confirmait la véracité et la grandeur des enseignements évangéliques. " (wikipédia)
(...) " Son mari embrassa le christianisme un an avant de mourir (371). Il renonça à ses débauches et passa le reste de sa vie dans la pratique de la vertu. Elle gagna aussi sa belle-mère à Jésus-Christ, après l’avoir fait revenir des préventions qu’elle avait conçues contre elle.
Elle mettait au nombre de ses principaux devoirs le soin de soulager les pauvres ; elle assistait tous les jours à la Divine Liturgie ; elle allait à l’église le matin et le soir, afin de se trouver à la prière publique et d’entendre la Parole de Dieu. Mais son exactitude à remplir les devoirs de la religion était réglée sur les vrais principes ; elle ne l’empêchait point de veiller au soin de sa maison, et surtout à l’éducation de ses enfants. La Sainte avait deux fils, Augustin et Navigius, et une fille dont on ignore le nom.
Après la mort de son époux, elle passa son veuvage dans la chasteté et l’exercice des œuvres de miséricorde.
Elle ne cessait de répandre d’abondantes larmes dans ses prières à Dieu pour son fils, qui avait été séduit par la secte des Manichéens. (... après avoir mené une vie de débauche et vécut 14 ans avec une concubine dont il aura un fils). Elle le suivit pourtant à Milan, où elle l’exhortait souvent à fréquenter saint Ambroise, qui en était évêque. Cédant à ses désirs, il reconnut la vérité de la foi catholique par suite des discours publics et des entretiens particuliers de ce saint docteur, et reçut le baptême de ses mains (387). (site orthodoxologie)
" ... Une fois le baptême célébré, Augustin résolut, fin septembre, de rentrer en Afrique, sans doute à la prière de Monique, désireuse de retrouver les paysages familiers. Arrivés à Ostie, la mère et le fils ne purent embarquer immédiatement parce que la flotte de l'usurpateur Maxime bloquait les ports de Rome.
C'est alors qu'ils partagèrent une expérience d'extase, connue dans l'histoire de la spiritualité sous le nom de " Vision d'Ostie ", au cours de laquelle ils sont remontés, dans un élan d'amour divin et le temps d'un soupir, jusqu'aux sources de l'Être.
… Monique tomba malade et décéda, au bout de neuf jours, le 13 novembre 387, à l'âge de cinquante-six ans, laissant un Augustin inconsolable. " (wikipédia)
... " et fut inhumée dans l’église d’Ostie. Plus tard, sous le pontificat de Martin V, ses restes furent transportés à Rome et placés avec honneur dans l’église qui porte le nom de Saint Augustin.
Au Livre V de ses Confessions, chapitre 12, Saint Augustin, parlant de la mort de sa mère, s’exprime ainsi :
« Nous ne pensâmes pas qu’il fût convenable de célébrer ses funérailles par des plaintes, des pleurs et des gémissements, parce que ce n’était point dans la peine qu’elle mourait, et qu’elle ne mourait pas non plus tout entière.
C’était en conséquence de sa vie innocente et de sa foi sincère que nous avions raisonnablement cette pensée.
Ensuite, j’étais ramené insensiblement à ma première douleur au sujet de cette servante du Seigneur ; je me rappelais sa dévotion envers Dieu, envers nous sa piété, sa tendresse, ses bons avis, dont je me trouvais tout à coup privé ; et ce fut pour moi un amer plaisir de pleurer sur elle et pour elle.
Si quelqu’un venait à trouver blâmable que, durant quelques instants, j’eusse pleuré ma mère..., ma mère que j’avais vue morte devant mes yeux !… elle qui pendant tant d’années, m’avait tant pleuré pour que je fusse vivant devant les siens !... qu’il ne se rie pas de moi ; mais que plutôt, s’il a quelque charité, il pleure aussi pour mes péchés devant Toi, Seigneur, Qui es le Père de tous les frères de Ton Christ Jésus ! » - (site orthodoxologie)